Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Commentaire de Jean 14 1-6
:En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé… »Juste avant ce passage, Jésus a annoncé sa mort, son départ, la trahison de Judas, le reniement futur de Pierre. De quoi perdre confiance…Aujourd’hui, c’est à nous que s’adresse ces paroles et nous avons bien des raisons d’être bouleversés :
Nous entendons Jésus nous dire : « ne soyez pas bouleversés ».
Ces mots sont pour nous ce matin, pour nos communautés, notre Eglise.
Oui, le Christ est bien avec nous, vivant et agissant ; son Esprit est en nous.
Si nous croyons cela, il n’y a pas à désespérer.
L’Eglise tient par le Christ, pas par nous ! Et heureusement parce que ce que nous construisons est bien fragile et bien modeste.
Il nous arrive d’être bouleversés par l’absence apparente de Jésus, par son silence.
Nous avons du mal à comprendre qu’il s’agit moins de savoir si Jésus est avec nous que, si nous, nous sommes avec lui.
« Maitre où demeures-tu ? » demandaient déjà les futurs disciples à cet homme que Jean-Baptiste leur avait désigné. Venez et vous verrez…répond Jésus.
Aujourd’hui, il leur dit, il nous dit : « dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures… là où je serai, vous serez vous aussi. »
Où demeure-t-il ? Quelle est la demeure de Dieu ? Ce n’est pas un lieu matériel C’est le lieu de la gloire de Dieu, de la présence et de l’amour victorieux de Dieu et c’est là que Jésus nous a pris déjà avec lui.
Nous sommes invités à habiter la demeure de Dieu mais aussi nous demandons à Dieu de venir habiter chez nous.
S’il nous arrive d’être découragés, de voir l’avenir de l’Eglise en noir, c’est que nous ne vivons pas toujours là où est notre vraie demeure de baptisés, c’est dans le Christ, dociles à son Esprit.
Quel chemin pour aller où va Jésus ? Il répond : « C’est moi le chemin »
On peut croire que Dieu existe, mais on ne découvre le Père et on ne croit en lui qu’en étant séduit par le Fils, qu’en devenant à notre tour, frères et sœurs de Jésus. Il est pour nous le pont entre les hommes et le Père.
Ne soyons pas bouleversés : Jésus nous promet de demeurer avec nous aujourd’hui et jusqu’à la fin du monde !
Jean chapitre 6, versets 35 à 40
Dans l’évangile de Jean, Jésus parle de qui il est et de pourquoi il est venu sur terre. Au-delà des miracles et guérisons qu’il a accomplis, il dit qu’il est n’est pas venu pour faire ce que lui avait envie de faire – il est venu, envoyé par son
Père, pour faire ce que son Père voulait. Quelle est la volonté de son Père ? Son Père lui a confié des personnes et sa mission c’est de veiller à ce qu’aucune de ces personnes ne soient perdue, à ce que ces personnes aient la vie éternelle. Jésus affirme qu’il va accomplir cette mission en les ressuscitant au dernier jour.
C’est une parole remplie d’espérance : comme Jésus lui-même est ressuscité d’entre les morts, il annonce la résurrection au dernier jour de tous ceux qui lui appartiennent – puisqu’il ne va en perdre aucun.
C’est dans ce contexte que Jésus s’annonce comme le pain de vie. Il dit : Je suis le pain de vie. Le pain qui donne la vie c’est moi. Jésus s’adresse aux foules, aux 5000 personnes qui ont mangé des 5 pains et des 2 poissons que Jésus a multipliés pour les nourrir tous. Ces gens reviennent auprès de Jésus espérant manger encore, et même manger du pain venu du ciel. Par sa réponse Jésus indique qu’il n’est pas venu donner simplement du pain à manger – il est venu être le pain. Le vrai pain. Le pain qui nourrit, qui rassasie définitivement. Le pain qui fait vivre. Jésus est lui-même la réponse à notre faim – non pas à la faim de notre corps, mais à notre faim spirituelle, à ce besoin profond que nous avons de connaître Dieu. Jésus a nourri les foules pour donner un signe physique de ce qu’il est venu faire spirituellement.
Comment donc manger de ce pain qui fait vivre, de ce pain qui donne la vie éternelle ? Dans les paroles de Jésus, il y a deux verbes qui répondent à cette question : il parle de « venir à lui » et de « croire en lui ». L’invitation de Jésus n’est pas compliquée : il dit tout simplement : « Venez à moi ». A chaque individu, il dit « Viens à moi ». « Crois en moi », « Fais-moi confiance »… Je ne te rejetterai pas. Je te donnerai ce dont tu as besoin.
Commentaire d’Evangile de Jn 14, 6-14
Nombreux sont ceux qui voudraient saluer l’enseignement moral et philosophique de Jésus tout en laissant de côté sa divinité. L’Evangile de Jean est celui qui démontre par excellence qu’il est pourtant impossible de dissocier la personne du Christ, y compris sa divinité, de son enseignement. Plutôt que de détailler un chemin vers Dieu ; de faire part d’une vérité ; de livrer un mystérieux secret de la vie, dans ce passage Jésus se dit être lui-même le chemin, la vérité, et la vie, celui par qui il est possible d’aller vers le Père, à l’exclusion de tout autre moyen et de toute autre personne. Connaître Dieu, c’est apprendre à connaître le Christ ; c’est emprunter ce chemin dans une dynamique de relation. Toujours est-il que cette relation peut nous réserver des surprises.
Comme l’Evangile de Jean en atteste, Philippe a été l’un des tout premiers disciples de Jésus (Jn 1 :43). Il a largement eu le temps de le fréquenter, de le connaître, de développer une relation avec lui. Pourtant, sa demande à ce que Jésus lui montre le Père révèle qu’il n’avait encore rien compris de cette relation indissociable entre celui qu’il a connu depuis tout ce temps, Dieu le Fils devenu un être humain dans la personne de Jésus, et Dieu le Père. On entend l’étonnement de Jésus : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas ? » Nous-mêmes, nous pouvons nous étonner de ce que Philippe soit myope à ce point…
…Pourtant, les occasions dans les Evangiles où les paroles et actions de Jésus ne correspondent pas aux attentes de ceux qui l’entourent, même (ou surtout) des plus pieux d’entre eux, ne manquent pas. Dans une de ses lettres (1 P 2 :6-8), l’apôtre Pierre reprend le langage de l’Ancien Testament pour comparer le Christ non seulement à une pierre d’angle, fondement de la foi, mais aussi à une pierre d’achoppement, susceptible de faire perdre l’équilibre à celui ou celle qui ne l’appréhende pas comme il le faut.
Les Anglais ont un dicton selon lequel « à force de côtoyer quelqu’un, on finit par le mépriser ». Philippe aurait-il été tellement à l’aise aux côtés de Jésus qu’il a fini, malgré les miracles, à penser qu’il l’avait « calculé », comme on dit de nous jours ? Qu’il « connaît son bonhomme » ? Qu’il ne pouvait lui réserver aucune surprise ? C’est là où Jésus le reprend. Philippe pensait avoir tout vu, mais en fait il n’avait rien vu encore. Le Seigneur le met au défi de le connaître de sorte que même lui, Philippe, avec l’aide de l’Esprit, ferait des œuvres encore plus grandes que celles qu’il avait vues jusqu’à là.
Certains d’entre nous, croyants « depuis si longtemps », pensons peut-être aussi avoir tout vu. L’exemple de Philippe est là pour nous rappeler qu’il y a encore et toujours beaucoup plus à voir et à connaître de notre Seigneur, lui qui est lui-même le Chemin, la Vérité, et la Vie.
Commentaire de Christian DABIN de Mt 11, 25-30
Des exégètes proposent de distribuer l’évangile de Mt en 2 grandes parties:la 1ère du chap.3 à 13, où Jésus se présente et la seconde de 14 à 28, où il parcourt le chemin qui le mène par la croix à la résurrection.
Notre passage se situe donc dans la 1ère partie. On peut y distinguer 3 temps: la prière au Père 11,25 et 26, l’affirmation centrale de sa filiation divine v.27 et un appel à devenir disciple 29 et 30.
Le passage débute de façon solennelle par l’expression»En ce temps-là».Il s’agit ici moins d’une indication chronologique, comme souvent ailleurs, que d’une insistance sur le temps que Dieu choisit pour intervenir, avec une dimension eschatologique. C’est le temps de l’avènement, du déploiement du Royaume de Dieu.Puis, quand Jésus prend la parole, Lc en 10,21 précise que Jésus «exulta sous l’action de l’Esprit-saint». Il est rare dans les évangiles que Jésus se donne à entendre , en vrai pédagogue, à prier son Père, révélant leur connaissance réciproque dans une relation exceptionnellement intime. Habituellement, Jésus s’isole dans un endroit désert, la nuit le plus souvent.Cette prière est une véritable apocalypse, un dévoilement de ce qui était resté secret. Le Père et le Fils sont deux personnes distinctes,mais qui forment une unité insécable, dans une communication parfaite, un partage total, la communion.Relation unique où le Fils emploie 5 fois le nom du Père .»Tout m’a été remis par mon Père.» au point que «Nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils,» et il ajoute:» et celui à qui le Fils veut bien le révéler.»
En cachant aux sages, à ceux qui se sont faits les spécialistes de la Parole de Dieu, la sagesse du Père et sa bienveillance dépassent toute sagesse humaine.
Les v.v. 28-30 expriment le don du fils aux hommes. Jésus promet le repos à ceux qui se chargent de son joug. Cela semble paradoxal. Mais Jésus se place lui-même au nombre des anawim, terme hébreu désignant les pauvres de Yahwé, de ces «pauvres en esprit qu’il a déclarés heureux» dans les Béatitudes en Mt5,3-4. Au v. 29 de notre passage, il déclare:»car je suis doux et humble de cœur». C’est Dieu lui-même qui se donne en échangeant notre fardeau contre sa douceur et son humilité.Quel mystérieux échange entre le joug, symbole d’assujettissement, d’oppression épuisante et le repos! Au dernier verset,Jésus insiste:»Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger.» Visiblement le joug de Jésus n’est pas un poids, mais un don fraternel, un lieu de repos, mais à condition que nous acceptions de prendre la voie de l’humilité, de lâcher prise,de nous mettre à son école, comme il le dit. C’est donc une relation choisie, donc plus facile à porter. Dès lors, l’appel à devenir disciple,devient un appel à suivre ,jusque dans les difficultés, celui qui se présente ici comme le Fils et Messie, doux et humble de cœur.
Seule la grâce divine peut nous permettre de répondre à cet appel, en nous inspirant de l’émerveillement que le Fils a pour son Père, qu’il loue.
C’est cette grâce que nous sollicitons auprès de Toi, Seigneur Jésus, qui nous lance cette bouée de sauvetage.
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