3 mai 2024
Réseaux sociaux et smartphones
Plusieurs journaux et magazines ont récemment interviewé Jonathan Haidt, un chercheur en psychologie sociale. A partir de nombreuses données fiables, il a constaté un grand changement chez nos adolescents depuis l’année 2011 environ.
Depuis 2011, dans les pays développés, les téléphones portables de type smartphone sont arrivés en masse dans les lycées et collèges. En même temps, les réseaux sociaux se sont développés et ont attiré quasiment tous les adolescents.
Dans la plupart des pays anglo-saxons, également depuis 2011, le nombre d’automutilations graves chez les adolescentes a plus que doublé. Le taux de dépressions profondes chez les jeunes filles a triplé et chez les garçons les dépressions ont presque doublé, avec une augmentation continuelle depuis 2011. Cette augmentation ne se trouve pas être en corrélation avec l’évolution du taux de chômage, mais avec l’augmentation de l’utilisation des smartphones.
La pandémie du Covid-19, elle, n’a joué que très peu sur l’évolution du dépressions chez les jeunes de 10 à 16 ans.
Les chiffres parlent : les téléphones portables et les réseaux sociaux ont une influence dévastatrice sur le développement mental des jeunes. Et d’après les mesures de PISA, les résultats scolaires ont régulièrement baissé depuis 2010. Beaucoup de parents et d’enseignants constatent le problème, Jonathan Haidt nous en donne des chiffres solides.
Les chiffres montrent encore un autre aspect: l’influence des téléphones portables est plus dévastatrice chez les enfants de familles pauvres et chez les familles monoparentales que dans les familles aisées.
L’institut de sondage Gallup donne aussi un chiffre assez surprenant : Sur un échantillon de 17’000 étudiants, il montre que 60 % des étudiants regrettent l’existence des réseaux sociaux comme TikTok et Instagram, car ils sentent que ces réseaux « ne leur font pas du bien », mais ils se sentent quand-mêmes obligés d’être sur les réseaux sociaux, parce que leurs camarades de classe y sont, et parce qu’ils n’ont pas envie d’être isolés.
Après ces constats, quelles sont les recommandations de Jonathan Haidt ?
1) Pas de smartphone avant l’âge de 14 ans. Un téléphone portable simple sans aucun accès internet suffit avant l’âge de 14 ans.
2) Pas de réseaux sociaux avant l’âge de 16 ans. Regarder des vidéos sur YouTube est acceptable, mais pas la possibilité d’ouvrir un compte sur un réseau social pour y poster textes et photos.
3) Il faudrait choisir des écoles qui interdisent les téléphones portables avant l’âge de 14 ans. Cela permet d’éviter aux jeunes de subir la pression du groupe. Toujours selon les recommandations de Jonathan Haidt, les enfants doivent avoir assez d’indépendance par rapport aux adultes pour apprendre à jouer ensemble, à résoudre des petits conflits entre eux et à se réconcilier après une dispute. La réconciliation est quasiment inexistante sur les réseaux sociaux.
4) Les jeunes devraient avoir plus de temps de jeu libre au contact du monde réel et dans la nature. Il existe certes des dangers dans la nature, mais ils sont beaucoup moins grands que ceux des réseaux sociaux !
En tant que chrétiens, nous pouvons conclure que la création de Dieu a une bonne influence sur les enfants contrairement à certaines créations humaines qui sont addictives et destructrices.
Vous trouverez davantage d’informations sur le site internet « pratiquement-durable.com ».
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