Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Matthieu 8, 5-17
« Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dit seulement une parole et mon serviteur sera guéri » (Mt 8,8) dit le centurion dans l’Evangile de ce jour.
J’ai écouté il y a quelques semaines un enseignement du Cardinal BARBARIN sur la participation active des fidèles à l’Eucharistie. Il montrait que de nombreuses paroles issues des Evangiles émaillent nos célébrations eucharistiques ; en voilà une : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dit une seule parole et je serai guéri. »
Oui, je ne suis pas digne, c’est toi Seigneur qui me donne ma place en me demandant d’être le serviteur de mes frères et tu montres l’exemple en le devenant toi-même.
La seconde partie de l’Evangile nous parle de la belle-mère de Pierre qui est malade. Jésus « lui toucha la main et la fièvre la quitta. Elle se leva et elle le servait. » (Mt 8,15)
Quand je communie je te reçois, Jésus, dans mes mains. Tu me touches la main, tu me guéris, me relèves, et tu m’appelles à te servir et servir mes frères, comme la belle-mère de Pierre te servait et comme Pierre deviendra le serviteur de ton Eglise.
Puis, tu dis au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi » (Mt 8, 13) comme tu m’envois à la fin de chaque célébration eucharistique vivre et témoigner dans le monde selon ma foi.
L’Evangile se termine par une prophétie d’Isaïe : « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. » (Mt 8,17)
Mon métier m’amène à côtoyer des jeunes en souffrance psychique que le corps médical accompagne au mieux de nos connaissances dans ce domaine. Mais, comment sonder, comprendre cette souffrance qui nous est étrangère ?
Toi, Jésus, dans ton humanité tu partages notre condition humaine, nos souffrances et nos maladies et, dans ta divinité, tu guéris car tu connais le fond de mon cœur, ma détresse et mon Espérance.
En ce jour faisant mémoire du Cœur immaculé de Marie, servante du Seigneur, quel acte de service puis-je accomplir pour honorer ma place de fils du Royaume auprès du Seigneur avec Abraham, Isaac et Jacob, être accueilli dans « la divinité de Celui qui a pris notre humanité » comme le dit le prêtre pendant l’offertoire.
Lc 1, 57-66.80, 23 juin 2022
Pour en savoir plus sur la signification des noms bibliques : https://www.alliancebiblique.fr/alliance-biblique-francaise/guide-des-prenoms-issus-de-la-bible
Un enfant nous est né, un fils nous est donné ! (Is 9, 6)
Cet enfant, ce n'est pas encore Jésus, mais c'est celui qui reçoit la mission d'annoncer la venue de Jésus toute proche (Ac 13, 25), de tracer son chemin (Lc 1, 76), d'aplanir pour lui les sentiers, de préparer le peuple à recevoir la Bonne Nouvelle (Lc 3, 18). Cet enfant, ce n'est pas encore Jésus, mais toute sa naissance est déjà l'annonce, la préfiguration de la naissance de Jésus.
Comme pour Marie, la naissance de l'enfant est annoncée par l'ange Gabriel. Comme pour Marie, Élisabeth reconnaît dans cette annonce que le regard du Seigneur s'est posé sur elle (Luc 1, 25). Comme Marie, elle se réjouit tout entière de cette naissance. Comme Marie elle garde toutes ces choses dans le secret de son coeur (Lc, 1, 24). Comme pour Marie, tout le monde se réjouit de la naissance de cet enfant. Comme pour Marie, elle donne à l'enfant qui naît le nom qu'a indiqué l'ange : Jean, ce qui signifie : Le seigneur fait grâce. D'ailleurs, son nom à elle, Élisabeth, signifie : Mon Dieu tient son serment.
Et cette symétrie entre Élisabeth et Marie est si forte, si profonde, que lorsque les deux femmes se retrouvent lors de la Visitation, c'est comme une explosion de joie qui les submerge, comme si elles entraient en résonance l'une avec l'autre sans même avoir besoin d'expliquer ce qui leur est arrivé. Et même Jean, le tout petit bébé dans le ventre d'Élisabeth, tressaille de cette joie immense.
Pour Élisabeth comme pour Marie, l'acte décisif est le même. Elle ont chacune reçu un parole du Seigneur transmise par son messager Gabriel et elles ont chacune cru à cette parole. Les paroles sont différentes, mais la joie qui les submerge est la même, c'est la joie donnée par le Seigneur, et cette joie produit une surabondance de bénédiction. D'ailleurs, le nom de l'ange Gabriel signifie : Le Seigneur est mon héros.
Mais Zacharie, le mari d'Élisabeth, lui n'a pas cru à la parole de l'ange Gabriel qui lui annonçait dans le Temple que sa prière est exaucée. Et parce qu'il n'a pas cru, il perd la parole, il ne peut plus s'exprimer que par signes. Mais le Seigneur n'abandonne pas celui qu'il a appelé, il n'abandonne pas Zacharie (Lc 1, 77). D'ailleurs, son nom, Zacharie, signifie : Le Seigneur s'est souvenu.
Les voisins et sa famille voulaient appeler cet enfant tant attendu comme son père. Ils voulaient que ce soit un autre Zacharie. Mais Zacharie choisit cette fois-ci de faire confiance à l'ange. Il affirme publiquement que cet enfant ne lui appartient pas qu'il vient d'un plus grand que lui. Il a été donné par par le Seigneur lui-même et il doit donc s'appeler comme l'a dit le messager du Seigneur. D'ailleurs, il ne dit pas : Il s'appellera Jean. Il dit : Jean est son nom, comme si ce nom était déjà donné avant même qu'il s'exprime. Il reconnaît ainsi que cette parole de décision l'a précédée, qu'il ne fait lui aussi que la confirmer, la mettre en pratique.
Et puisqu'il a maintenant accepté que sa propre parole n'est pas toute-puissante, puisqu'il a accepté que cet enfant ne lui appartient pas, alors il peut de nouveau parler, et les paroles qu'il prononce sont des paroles de bénédiction, comme pour Élisabeth et Marie (Lc 1, 64). Sa foi se traduit par un débordement de joie.
Zacharie, Élisabeth, Marie ont reçu une parole personnelle de la part du Seigneur. Avec plus ou moins de difficulté, ils ont cru en cette parole, ils l'ont mise en pratique et cette parole a été pour eux une source débordante de joie et de vie.
Nous aussi, chacun de nous ce matin, nous avons reçu à un moment ou un autre une parole personnelle de la part du Seigneur. Est-ce que nous y avons cru ? Est-ce que nous l'avons mise en pratique ? Peut-être oui, peut-être non, peut-être seulement juste un tout petit peu.
Mais comme pour Zacharie, soyons certains ce matin que le Seigneur n'abandonne pas celui qu'il a appelé. Oui, le nom de Zacharie signifie vraiment : Le Seigneur s'est souvenu. La joie immense, la joie débordante est pour nous, elle est pour nous aujourd'hui, ici et maintenant !
Matthieu chapitre 6, versets 24-34
Dans cet enseignement donné par Jésus dans le sermon sur la montagne, on trouve une phrasé clé qui est répétée trois fois : « Ne vous inquiétez pas ». Jésus nous encourage à nous concentrer sur l’essentiel plutôt que de nous inquiéter pour ce dont nous avons besoin pour vivre, de nous inquiéter pour ce que nous allons manger et boire, ou de nous inquiéter pour les vêtements que nous allons porter. Pour Jésus, se faire du souci pour ces choses serait une perte d’énergie. Cela ne sert à rien. Ce n’est pas en nous inquiétant que nous pourrons prolonger notre vie… bien au contraire !
Pour les deux autres cas de figure, Jésus prend des exemples de la nature. Il nous invite à regarder les oiseaux, qui ont de quoi manger même sans travailler. Si Dieu prend soin des oiseaux de cette façon-là, il ne manquera pas de prendre soin de nous. Ensuite, Jésus nous invite à observer les fleurs des champs, de voir comme elles aussi sont habillées de toute beauté sans se donner la peine de travailler. Si Dieu fait en sorte que les oiseaux aient de quoi manger et que les fleurs aient de si beaux vêtements, il est inimaginable qu’il n’en fasse pas autant pour nous. Inimaginable parce qu’aux yeux de Dieu nous valons beaucoup plus que les oiseaux et les fleurs qui ont une existence éphémère et non pas un appel éternel.
L’appel de Jésus c’est que plutôt que de nous inquiéter, nous fassions confiance à Dieu qu’il va pourvoir à nos besoins. Il est notre Père céleste. Il sait de quoi nous avons besoin. Pour Jésus, ceux qui placent leur confiance dans les richesses matérielles de ce monde, ce sont ceux qui ne connaissent pas Dieu, car ils ne peuvent pas avoir cette confiance en Dieu leur Père.
Si nous recentrons nos priorités sur le royaume le Dieu, en cherchant à faire sa volonté, nous serons déjà bénis par sa présence dans nos vies… et en plus, nous recevrons de sa main tout ce dont nous avons besoin pour vivre, sans avoir besoin de nous inquiéter pour le lendemain.
Commentaire de Mt 6, 19-23
Quel rapport peut-il y avoir entre ces deux déclarations de Jésus, l’une sur les trésors dans le ciel et l’autre sur l’œil comme la lampe du corps ? Le trait d’union se trouve peut-être dans la petite phrase « si ton œil est limpide ». Par ce « si » le Seigneur nous invite à nous interroger sur la clarté de notre vue ; en évoquant la possibilité que « la lumière qui est en toi est ténèbres », il nous montre que notre vision des choses peut être erronée.
Justement, cette remise en question de notre appréciation de la réalité prend tout son sens dans le contexte de l’invitation du Christ à se constituer des « trésors dans le ciel », pour une simple raison : ces trésors-là sont tout sauf visibles à l’œil nu.
Certes, un « placement » là-haut offre certains avantages : « pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs » – mais les trésors en question sont pour le coup intangibles. On comprend alors qu’il faut un œil vraiment limpide pour les discerner.
Tout le défi posé par le Royaume de Dieu est là : former (ou transformer) notre regard pour qu’il tienne compte des éléments qui ne nous sautent pas toujours au visage mais qui sont pourtant essentiels, alors même que nous sommes dans un monde qui ne cesse de faire défiler devant nos yeux des soi-disant « trésors » qui eux sont bien matériels mais pas moins éphémères pour autant.
Nos systèmes de plus en plus axés sur la productivité et sur ce qui est mesurable sont très performants lorsqu’il s’agit de produire des trésors sur la terre. Cependant, il y a danger si ces dispositifs deviennent notre seul point de repère, car ils sont incapables de cerner tout ce qui est intangible alors même que c’est d’une valeur inestimable. Comment mesurer l’amour ? Le pardon ? L’épanouissement ? La paix ?
Ce n’est peut-être pas un hasard si ces déclarations de la part de Jésus se trouvent dans l’Evangile que la tradition attribue à Matthieu. J’imagine ce collecteur d’impôts obnubilé par les perspectives de calcul purement monétaire, avant d’avoir sa vision des choses totalement transformée par sa rencontre avec Jésus, à tel point qu’il a quitté son bureau sur le champ pour le suivre (Luc 5 :27-8). Cette rencontre lui a ouvert les yeux sur un tout autre ensemble de valeurs, ces « trésors dans le ciel ».
Notre vision de l’essentiel est-elle juste ? Déterminer la lucidité de notre propre regard n’est pas chose évidente, mais dans ce passage le Christ nous donne une astuce pour le faire : « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». En passant en revue nos priorités de façon régulière, nous pouvons identifier ce qui compte vraiment pour nous, et ajuster notre investissement en conséquence si besoin.
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