20 mai 2024
Evangile du 20 Mai David Buick
Le Prologue de l’évangile de Jean nous fait comprendre peut-être plus que tout autre texte des évangiles que Jésus est le Fils de Dieu ; dans notre texte du jour, ce même évangile nous laisse plusieurs preuves de
la réalité de la mort de Jésus-Christ, l’homme.
La nature divine du Christ fait que sa mort est empreinte de mystère.
Dans le même temps, la fin de sa vie témoigne de son humanité dans tous les sens du terme.
En détaillant les démarches précédant l’enlèvement des crucifiés des croix Jean nous donne plusieurs indicateurs de la mort biologique de Jésus en tant qu’être humain. La demande adressée par les autorités
juives au gouverneur romain Pilate d’enlever les corps « pendus au bois » est motivée entre autres par le fait que le lendemain était le sabbat : un jour saint donc.
Pour tenir compte de ces sensibilités religieuses,
il a fallu donc abréger les souffrances des crucifiés.
Les scientifiques nous disent que le supplice de la crucifixion pourrait durer plusieurs jours, mais que le brisement des jambes provoquait la mort du crucifié. Les soldats vont donc briser les jambes des deux
brigands : mais Jean nous précise qu’ils n’avaient pas besoin de le faire pour Jésus, car ils voyaient qu’« il était déjà mort » (v33).
Pour lever tout doute ils lui percent tout de même le côté, d’où sort « du sang et de l’eau » : là encore les savants nous disent que c’est un signe clinique de la mort.
Tout en étant Dieu dans la personne de son Fils, Jésus est donc pleinement homme. Mais il est aussi pleinement humain dans le sens où il fait preuve, jusqu’au bout, d’humanité. Alors même qu’il est à
l’agonie, juste avant de rendre son dernier souffle il témoigne d’une empathie extraordinaire en remarquant non seulement la présence de sa mère mais aussi son désarroi alors que son fils meurt sous ses yeux.
Parmi les tout derniers mots de Jésus se trouve donc la consigne donnée à son disciple Jean de prendre soin de Marie comme de sa propre mère.
C’est ainsi que ce drame théologique et spirituel avec des conséquences éternelles se joue sur un fond on ne peut plus humain, et c’est bien là le cœur de l’Evangile.
Lorsque Jésus dit que « tout est accompli » il ne s’agit pas d’une simple déclaration théologique mais d’une réalité incarnée qui retentit jusqu’à dans notre condition humaine y compris dans ses aspects les plus simples.
Droits image: Temps Spirituel