Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Commentaire de l’évangile de Luc ch 7, 24-30
En ce temps de l’Avent, sommes-nous comme ces curieux qui viennent voir celui qui remue les foules, qui intrigue, là-bas, dans le désert, ce Jean que les foules appellent le Baptiste ? Restons-nous à la périphérie, à regarder au loin ce drôle de phénomène, habillé curieusement, et qui fait couler de l’eau sur le front des gens, là-bas, pour les baptiser ? Le laissons-nous crier dans le désert de notre existence sans que cela ne nous touche, comme le fait une télé allumée toute la journée qui ronronne des bavardages, loin de nous ?
Ou, sommes-nous, comme la liturgie de l’Avent nous y invite, dans une situation d’attente ? Et si oui, qu’attendons-nous au juste ?
Jean le Baptiste, nous dit Jésus, est celui dont il est écrit : « J’envoie mon messager en avant de toi pour préparer le chemin devant toi. ». Ce messager, le dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance et son dernier martyr, est venu pour creuser l’attente du peuple qui se trouve une fois de plus sous le joug d’une oppression. Si les publicains et les pécheurs, si les collecteurs d’impôts et les prostituées écoutent Jean et se font baptiser, c’est sans doute qu’ils ont, eux, conscience qu’ils sont sous le joug d’une vie qui n’est pas ajustée à ce qu’ils ont soif d’en faire, ils sentent le besoin de changer leur mode de vie, de ne plus se laisser égarer par des choix dont ils ressentent qu’ils ne les nourrissent pas ; ils sont déçus ; et voici que Jean les interpelle et leur montre un nouveau chemin, un chemin qui leur redonne espoir quant à un nouveau sens à donner à leur vie où l’amour de soi et de l’autre prendra toute sa place.
Comme le dit Saint Paul au chapitre 8 de la 1ère lettre aux Corinthiens, « L’amour fait œuvre constructive tandis que la connaissance rend orgueilleux ».
Les pharisiens et les docteurs de la Loi sont, eux, des connaisseurs, ils savent, ils se satisfont de leur vie confortable et n’ont qu’une soif, celle de pouvoir et de domination. La connaissance qu’ils ont acquise leur suffit, ils en sont satisfaits, ils n’attendent rien de plus pour eux-mêmes, seulement peut-être attendent-ils la libération de leur pays du joug de l’occupant romain. Il n’y a chez eux aucune remise en cause de leur vie, si bien que Jésus en est désolé : « En ne recevant pas le baptême de Jean, ils ont rejeté le dessein que Dieu avait sur eux. » Et ce dessein de Dieu sur tout homme, quel est-il ? Quelle est l’attente de Jésus sur nous ? Peut-il y avoir la rencontre de deux attentes, la nôtre et celle de Jésus ?
Jésus n’a-t-il pas soif de nous, d’un cœur à cœur avec nous, de temps privilégiés que nous aurions avec Lui, quelle que soit notre réalité d’aujourd’hui ? N’a-t-il pas une envie folle que nous nous laissions profondément aimer par Lui ? Et nous, n’aurions-nous pas soif de puiser à une source inépuisable d’amour ?
Alors, pourquoi ne pas mettre à profit les 9 jours qui nous séparent de Noël pour vivre une neuvaine de cœur à cœur avec Jésus. Voilà un beau cadeau de Noël à lui faire : lui offrir, pour ce cœur à cœur, une bonne partie de notre temps si précieux, chaque jour !
« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jean le Baptiste,
celui-là même qui avait accepté de baptiser Jésus dans le Jourdain, tout en lui
disant : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et toi tu viens à moi. » Lui qui,
un autre jour, avait dit aussi en désignant Jésus : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève
le péché du monde. » Jean le Baptiste, lui, le grand prophète, dont Jésus lui-même
dira : « En vérité, je vous le dis, parmi les fils de la femme, il ne s’en est pas levé de
plus grand que Jean le Baptiste ». Ce grand prophète, a besoin, lui aussi, que sa foi soit
confortée. Pour cela, il envoie deux de ses disciples pour interroger Jésus afin d’être
assuré de ne pas faire fausse route.
À l’image de Jean le Baptiste, nous avons tous besoin, nous aussi, que notre foi soit
confirmée, consolidée, jour après jour, et nous n’aurons jamais fini de grandir dans la
foi. Si nous y sommes attentifs, nous verrons qu’au fil des jours, le Seigneur nous
donne des signes de son écoute, de sa présence, de son amour pour nous, signes
discrets souvent, afin de ne pas empiéter sur notre liberté, mais signes tangibles pour
celui qui sait les voir.
De même, aux envoyés du Baptiste, Jésus ne répondra pas par des paroles, mais par
des actes concrets, et Saint Luc énumère toutes les merveilles, tous les miracles, toutes
les guérisons, que Jésus accomplit ce jour-là, afin que la foi du Baptiste, mais aussi
celle de tous les bénéficiaires et témoins de ces merveilles, ne repose pas seulement
sur les paroles de Jésus, mais qu’elle soit également confortée par des faits concrets, ne
pouvant provenir, à cette échelle, que de l’envoyé de Dieu lui-même.
Il n’est donc plus question d’en attendre un autre, « Celui qui doit venir » est déjà là,
présent et agissant au milieu de son Peuple. Mais Jésus ne présente pas ses œuvres
comme des preuves irréfutables de sa divinité, il nous laisse toujours cet espace de
liberté, liberté qu’il a choisi de nous donner de toute éternité, il nous laisse cet espace
où chacun est appelé à discerner librement et sans contrainte.
Serons-nous comme les disciples qui entendant, un jour, Jésus parler de leur donner
sa chair à manger, ont cessé de le suivre à partir de ce moment-là, ou bien serons-nous
comme Pierre, qui lorsque Jésus, ce même jour, dira à ses plus fidèles : allez-vous me
quitter vous aussi, serons-nous comme Pierre qui répondra : « Mais à qui irions-nous,
Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ». Amen.
12 Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
13 Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
14 Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? » Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
15 Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.
16 Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu.
17 Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
18 Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Jean-Baptiste prépare à la venue de Jésus, à la charnière entre l’ancien et le nouveau testament. Cette préparation comporte le rite du baptême dans l’eau, auquel d’ailleurs se soumettra Jésus
Or en baptisant Jésus , Luc a vu (Matthieu le rapporte de façon plus détaillée) a vu l’esprit saint descendre sur jésus comme une colombe et dire « Celui-ci est mon fils bien aimé. Ainsi depuis Jésus le baptême est -il devenu un sacrement ou nous recevons l’Esprit Saint, la Grâce.
Dans ce contexte des pêcheurs demandent à Jean-Baptise ce qu’il faut faire pour recevoir le baptême dans l’eau. En dehors de la nécessité de partager, Jean-Baptiste répond uniquement ce qu’il ne faut pas faire, comme dans le décalogue de l’ancien testament.
Car ce qu’il faut faire seulement c’est se préparer à recevoir la Grâce du Baptême dans l’esprit et le feu. Alors pourquoi ces images terrible de la fin de l’Evangile d’aujourd’hui? Qu’est-ce que cette paille qui brûlera dans un feu qui ne s’éteint pas? Qu’est-ce que ce blé battu permettant de séparer le bon grain de la paille?
Jésus lui-même a répondu dans Luc 12,49-51: « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division »
Oui , se préparer à recevoir la grâce du baptême, c’est se préparer à la séparation du bon grain et de l’ivraie pour chacun de nous; c’est accueillir la discorde et le feu sur la terre, confiant non pas en nos forces mais en celle de l’esprit saint reçue au baptême. C’est notre façon de participer au baptême que Jésus attend, celui de sa mort et de sa résurrection.
C’est ce que Paul dans l’épître aux Colossiens confirme:« Cela se réalise si vous restez solidement fondés dans la foi, sans vous détourner de l’espérance que vous avez reçue… Moi Paul, maintenant je trouve la joie dans les souffrances que je supporte pour vous ; ce qui reste à souffrir des épreuves du Christ dans ma propre chair, je l’accomplis pour son corps qui est l’Église.
Qu’en ce temps de l’avent nous sachions comme Marie nous préparer à accueillir l’espérance de l’enfant-Dieu, venu nous sauver par sa mort et sa résurrection.
https://www.aelf.org/2021-12-05/romain/messe
Préparez les chemins du Seigneur !
C’est le temps de l’Avent, le temps de l’attente et de la préparation à la venue du Seigneur.
La Parole de Dieu advient et institue Jean Baptiste comme prophète. Il s’agit d’un évènement bien réel qui s’est passé à une époque bien précise, quand le peuple juif était sous domination romaine, dans un lieu précis, la région du Jourdain.
Dieu n’est plus lointain et inaccessible au-delà des nuages. Il rejoint notre humanité. Il répond à la longue attente du peuple juif qui attendait un Sauveur et à travers lui, il répond à l’espérance de toute l’humanité en un monde meilleur de justice, de paix et de vérité.
Jean Baptiste annonçait sa venue et a reconnu en Jésus le Sauveur attendu dont il n’était pas digne de dénouer la sandale.
Jésus est né il y a 2000 ans en Palestine et pourtant il est encore à venir. Il est venu manifester la présence de Dieu parmi les hommes, il est venu nous assurer que la mort, le mal et la souffrance n’auront pas le dernier mot. Il est venu comme un germe pour soulever l’humanité et la transformer mais cette transformation n’est pas achevée et nous continuons à l’attendre. Dans l’espérance et la confiance mais d’une espérance active ; le Royaume de Dieu, un royaume de paix, de justice et de vérité ne se fera pas sans nous
Sommes-nous prêts vraiment comme le demande JB à nous convertir c’est-à-dire à nous orienter totalement vers Dieu, à changer dès aujourd’hui, nos cœurs de pierre en cœurs aimants et bienveillants pour préparer l’avènement de son Royaume afin que tout être vivant voit le salut de Dieu
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