Marchez sur les traces des saints et des saintes au cours des siècles, piliers de la foi catholique et bâtisseurs de l'Eglise. Découvrez également les grands témoins de la foi, qui ont agit par amour de Dieu et de leur prochain.
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Qui donc est cette fille d'un officier franc, dont l'audace, l'autorité et la foi inébranlable lui ont permis de sauver à plusieurs reprises Paris ? C’est sainte Geneviève qui dissuade les habitants de Lutèce menacée par les hordes des Huns d'Attila, de se déclarer "ville ouverte". C’est elle encore qui brise le siège imposé par les troupes franques de Clovis, organisant le ravitaillement en blé en bateau de la Cité. Elle enfin qui exhorte les Parisiens à préserver leur foi catholique des hérésies ariennes barbares et est, vraiment, leur 1er maire ou clarissime. En participant à la conversion au Christ du roi franc Clovis, aux côtés de la reine Clotilde et de l'évêque saint Rémi, sainte Geneviève contribue à souder les gallo-romains, les Francs et l'Eglise chrétienne, aube de la France moderne.
Contemporaine de Clovis, elle reste une icône de l'Histoire de France. Remarquée par l'évêque saint Germain dès l’âge de 7 ans, elle se consacre à Dieu dès l’âge de 16 ans tout en demeurant au service de tous les habitants de la cité face aux invasions, au pillage, à la famine, aux maladies. Elle reste l'ultime recours en cas de danger. On lui attribue de nombreux miracles aussi bien de son vivant qu'après sa mort. Encore enfant, elle rend la vue à sa propre mère. Vierge consacrée, elle guérit les paralytiques et lit dans les consciences. Les cierges s'allument dans sa main. Elle exorcise de nombreux possédés et aurait vécu plus de 80 ans !
Fêtée le 3 janvier, elle est la sainte patronne de la ville de Paris, du diocèse de Nanterre et des gendarmes. La vie de sainte Geneviève ne correspond pas à l’image naïve et réductrice de la jeune bergère gardant ses moutons sur la colline de Nanterre. Femme d’affaires avisée au sens politique hors norme, elle résista aux Huns d’Attila menaçant Paris. Franque d’origine, elle fut l’âme de la conversion du roi des Francs Clovis au christianisme et une actrice majeure de la naissance de la France autour de la basilique Saint-Denis. Dans un monde romain s’effondrant tragiquement sous les coups des « barbares », elle fut un repère d’une grande stabilité. Sa popularité n’a jamais subi d’éclipses à Paris.
A une époque comme la nôtre qui recherche la liberté, parfois par la violence et l'inquiétude, ne doit pas échapper l'actualité de ce grand maître de spiritualité et de paix, qui remet à ses disciples « l'esprit de liberté », la vraie, au sommet d'un enseignement fascinant et complet sur la réalité de l'amour. Saint François de Sales est un témoin exemplaire de l'humanisme chrétien avec son style familier, avec des paraboles qui volent parfois sur les ailes de la poésie. De son œuvre émane une impression de rare plénitude, démontrée dans la sérénité de sa recherche intellectuelle, dans la richesse de ses sentiments et dans la « douceur » de ses enseignements. Guide des âmes, saint François de Sales rappelle que l'Homme porte inscrite en lui la nostalgie de Dieu et que ce n'est qu'en Lui que se trouve la vraie joie et sa réalisation la plus totale.
Evêque modèle de la Réforme catholique issue du concile de Trente du XVIe siècle, conseiller des princes (duc de Savoie et roi de France Henri IV et Louis XIII), mêlé à tous les débats de son temps, rénovateur de la vie monastique féminine comme fondateur de l’ordre de la Visitation, grand écrivain de langue française, saint François de Sales est d’abord un maître spirituel qui a su faire aimer la sainteté. Notre Eglise catholique lui a d’ailleurs décerné le titre de docteur de l’Amour. Ecoutons-le : « C’est l’amour qui donne le prix à tout… Dieu n’a pas mis la perfection en la multiplicité des actes que nous ferons pour lui plaire, mais seulement en la méthode que nous tiendrons en eux, qui n’est autre que de faire le peu que nous ferons selon notre vocation, en l’amour, par l’amour et pour l’amour ».
« Notre vie n’est qu’un passage sur cette terre, alors marchons le plus harmonieusement possible avec les compagnons de route qui nous sont donnés. Nous aurons toujours besoin du lavement des pieds puisque nous cheminons sur la poussière. Là où Dieu nous a plantés, il faut nous savoir fleurir ». Voici 3 petites citations imagées de saint François de Sales. Atteindre les plus hauts sommets de la mystique par des chemins quotidiens, amener le plus grand nombre d’âmes à la liberté de l’amour, tel a été le but constamment poursuivi par saint François de Sales dans sa vie comme dans son œuvre. En quelque sorte, la perfection à la portée de tous. Le vrai chrétien est celui qui, plongé dans les soucis de la vie quotidienne, sait à chaque instant se conformer à la volonté de Dieu.
Le témoignage des saints a le pouvoir unique de toucher nos âmes bien plus que les concepts qui par nature sont froids. Saint François de Sales, évêque de Genève et saint patron du diocèse d’Annecy que nous fêtons chaque 29 janvier, est l’une des figures majeures de la renaissance catholique au début du XVIIe siècle. Il a réussi à traiter les affaires de la terre tout en maintenant ses yeux fixés au ciel. Plongé dans le dialogue difficile avec les protestants au triste temps de la fin des guerres politico-religieuses, saint François de Sales, tout jeune prêtre ordonné à 26 ans, est envoyé en mission dans le Chablais protestant au sud du lac Léman en Haute-Savoie afin de ramener cette région au catholicisme. A ses nombreux détracteurs il dira « Même si vous m’arrachiez un œil, j’aurai encore l’autre œil pour vous regarder avec la plus grande affection ». « Il faut avoir patience : des rosiers produisent d’abord des épines puis des roses ».
La vie des saints nous fait le plus grand bien car lorsque l’on voit des vies imprégnées d’Evangiles, cela peut accroître notre désir de modifier notre propre vie afin d’imiter la vie de Jésus Christ. Saint François de Sales est l’un des évêques français les plus connus aujourd’hui dans le monde. Ce saint patron des journalistes et des écrivains a vécu dans la période troublée des guerres de religions en Savoie à la fin du XVIème siècle. Diplomate, pasteur, directeur d’âmes, écrivain spirituel, saint François de Sales est surtout homme de Dieu, à la fois totalement sage et totalement saint. Il est « l’homme qui a le mieux reproduit le Fils de Dieu vivant sur la terre » affirment ceux qui l’ont connu, comme saint Vincent de Paul. Voici une des devises de ce Docteur de l’Eglise : «Rien par force, tout par amour, tout par douceur ».
Fondé en 910, grâce à Guillaume duc d’Aquitaine et comte de Mâcon, le monastère bourguignon de Cluny connaît un succès extraordinaire jusqu’à former en 1109 un vaste réseau de 1 184 maisons dans toute l’Europe avec presque 10 000 moines dont près de 300 à Cluny. L’église de Cluny, consacrée par le pape Urbain II en 1095 est la plus grande d’Occident. La modernité religieuse du moine clunisien est qu’il est un spécialiste de la liturgie sacrée. Champion de la prière monastique et le plus souvent prêtre, le moine de chœur à Cluny célèbre 8 offices (prières) pour Dieu et chante 215 psaumes (poèmes religieux) par jour (contre 40 selon la règle de saint Benoît). Le travail manuel est fortement réduit. Le bâtiment le plus important de l’abbaye est l’église appelée abbatiale, placée au centre, associée souvent au sud à un cloître (cour géométrique entourée de galeries ouvertes), lieu de méditation, de lecture et de repos pour les moines et point de passage vers les autres bâtiments. Les processions (défilés religieux) sont nombreuses (2 fois par jour) et grandioses avec les encensements (brûler de l’encens) et les aspersions (projection) d’eau bénite.
L’abbaye de Cluny, fondée en 909-910 dans la région de Macon, et l’immense ordre religieux dont elle devint bientôt la tête occupe une place unique dans l’histoire européenne. Considérée par ses abbés et ses moines comme le plus parfait modèle monastique, soutenue par l’empereur et les princes les plus puissants, enserrée dans le réseau de relations féodo-vassaliques du monde seigneurial, l’abbaye de Cluny a, par son ascendant spirituel et par sa richesse, marqué les mentalités et la culture, les luttes politiques et les structures économiques de l’Occident quand celui-ci émergea de sa longue torpeur. Elle a contribué à structurer notre Occident et a été l’un des moteurs de son évolution. Cluny a fait de son abbé l’un des personnages les plus éminents de la Chrétienté.
L’abbaye de Cluny, fondée en 909-910 dans la région de Macon, et l’immense ordre religieux dont elle devint bientôt la tête occupe une place unique dans l’histoire européenne. Considérée par ses abbés et ses moines comme le plus parfait modèle monastique, soutenue par l’empereur et les princes les plus puissants, enserrée dans le réseau de relations féodo-vassaliques du monde seigneurial, l’abbaye de Cluny a, par son ascendant spirituel et par sa richesse, marqué les mentalités et la culture, les luttes politiques et les structures économiques de l’Occident quand celui-ci émergea de sa longue torpeur. Elle a contribué à structurer notre Occident et a été l’un des moteurs de son évolution. Cluny a fait de son abbé l’un des personnages les plus éminents de la Chrétienté.
Toute l’histoire de l’abbaye de Cluny repose sur les 3 missions que lui avaient confiées son fondateur, Guillaume dit « le Pieux », duc d’Aquitaine, comte d’Auvergne et de Mâcon en 910 : « rechercher toujours par le désir, l’ardeur et l’assiduité de la prière le service de Dieu » afin de l’étendre sur la terre ; assurer par tous les moyens possibles, sous la protection des apôtres saint Pierre et saint Paul, « la garde et la défense du Siège apostolique » ; « selon les opportunités et les possibilités du lieu, exercer les œuvres de miséricorde envers les pauvres, les indigents, les étrangers, les pèlerins », et y déployer toute la ferveur de sa sollicitude. Le 1 er abbé de Cluny, Bernon, à la veille de sa mort, adressait à ses moines cette sublime adjuration : « Qu’entre vous persévère l’unanimité ».
Il y a mille ans au milieu du Moyen Age, alors que la formation de l'identité européenne était en plein développement, l'expérience clunisienne, diffusée dans de vastes régions du continent européen avec près de 1200 monastères au début du XIIème siècle, a rappelé le primat des biens de l'esprit ; elle a tenu en éveil la tension vers les choses de Dieu ; elle a inspiré et favorisé des initiatives et des institutions pour la promotion des valeurs humaines ; elle a éduqué à un esprit de paix. Une grande importance fut accordée à la liturgie, car les moines de Cluny étaient convaincus que celle-ci était une participation à la liturgie du Ciel. Et les moines sentaient qu'il était de leur responsabilité d'intercéder auprès de l'autel de Dieu pour les vivants et pour les morts, étant donné que de très nombreux fidèles leur demandaient avec insistance de se souvenir d'eux dans la prière. Du reste, c'est précisément dans ce but que le duc d’Aquitaine Guillaume le Pieux avait voulu la naissance de l'abbaye de Cluny.
Impressionné par sa maman qui lui raconte les plus extraordinaires prouesses des plus grands saints de l’histoire, un tout jeune garçon né à Boulogne-sur-Mer au milieu du XVIIIe siècle s’écrie : « Maman, je ne veux pas être un saint ! ». Regrettant plus tard cette exclamation enfantine, Nicolas Le Clercq, devenu en religion Frère Salomon, des Frères des Ecoles chrétiennes, a accepté en septembre 1792 le martyre par amour du Christ et de son Eglise. Lors de sa canonisation en octobre 2016, le pape François a expliqué que les saints « luttent avec la prière, laissant l’Esprit Saint prier et lutter en eux ; ils luttent jusqu’au bout, avec toutes leurs forces, et ils vainquent, mais pas tout seuls : le Seigneur vainc en eux et avec eux … ils combattent la bonne bataille de la foi et de l’amour avec la prière ».
Il est élu pape à 62 ans : c’est un vieil homme chauve et à la barbe blanche, aux traits accusés et qui « n’a que la peau sur les os ». Beaucoup pensent qu’il ne vivra pas longtemps. Mais pendant les 6 années de son pontificat, sans se soucier de la maladie de la pierre qui le harcèle, saint Pie V déploie une énergie inépuisable pour appliquer le concile de Trente et défendre la foi catholique. Religieux dominicain, il dort peu, étudie longuement les dossiers, écoute les requêtes parfois 10 heures de suite et exige de lui autant que de ses collaborateurs. Chacun de ses écrits, lettre ou décret, porte la marque d’une grande force et d’une sainteté dont témoignent les contemporains : « J’ai constamment aimé la pauvreté, la saleté jamais. Dieu m’a appelé pour servir l’Eglise, non pour que l’Eglise me serve. Sachez que les bénéfices ecclésiastiques ne sont pas dus à la chair et au sang mais à la valeur. L’office sacerdotal est supérieur à celui de cardinal. Là où les choses spirituelles sont négligées, les choses temporelles s’écroulent ».
Cet austère dominicain, porté au pontificat à 62 ans et doué d’une vitalité exceptionnelle, a consacré toute son énergie à la réforme de l’Eglise et à la lutte contre les infidèles. Il agit en mystique immergé dans le surnaturel, en moine intransigeant et visionnaire, plutôt qu’en politique, ce qui fait les forces et les faiblesses de son œuvre. Les contemporains ne se sont pas mépris sur la puissance de cette personnalité hors-série. L’Espagnol Requesens, gouverneur des Pays-Bas, le cardinal de Granvelle, des diplomates répètent à l’envi : « Le pape est un saint », et le même éloge se retrouve sous la plume de ses adversaires : « Nous aimerions encore mieux, note un conseiller impérial, que l’actuel Saint-Père fût mort, si grande, si inexprimable, si hors mesure, si inhabituelle que soit sa sainteté ! ».
Il est l’unique pape saint de l’époque moderne (de 1492 à 1789) : saint Pie V, 226e pape de 1566 à 1572, fêté le 5 mai. Ce pape pourrait avoir mauvaise réputation aujourd’hui : fanatique et obscurantiste car grand Inquisiteur et pape de la croisade, pape de la messe en rite extraordinaire et figure de proue des Traditionnalistes, intolérant avec les Juifs et les protestants. Oublions ces légendes noires et essayons de remonter le temps et d’entrer dans l’histoire. Le concile de Trente (1545-1563) réaffirme la doctrine et donne aux pasteurs les moyens de rallier le troupeau inquiet. Mais il faut un maître d’œuvre. La foi est là, mais il faut la faire rayonner ; surtout il faut l’incarner. Les cardinaux élisent un homme improbable, qui n’a de compte à rendre ni aux familles nobiliaires qui font la pluie et le beau temps dans la cour pontificale, ni aux puissances catholiques qui veulent un pape favorable à leurs politiques.
« C’est à nous, lumière du monde, sel de la terre, qu’il appartient d’éclairer les esprits, d’animer les cœurs par l’exemple de notre sainteté et de nos vertus ». Ces quelques mots prononcés au 1er consistoire après son élection résument le programme de saint Pie V. Les centaines de pièces du bullaire (le recueil des actes importants du pape), échelonnées sur un peu plus de 6 ans, témoignent de son activité exceptionnelle. Aucun domaine n’échappe à sa vigilance, depuis le petit détail concret qui règle une célébration liturgique jusqu’aux larges prescriptions touchant les communautés chrétiennes des lointaines colonies. Il met sa vie au service du relèvement de la foi catholique selon l’esprit du concile de Trente. Les mesures qu’il prend concernent à la fois le plan dogmatique et le plan disciplinaire, les 1ères étant généralement admises par tous et les secondes se heurtant parfois aux traditions locales ou aux intérêts particuliers. Mais aucune pression, aucune menace ne le font reculer.
Le 7 janvier 1566, à la surprise de beaucoup et de l’intéressé lui-même, les cardinaux réunis en conclave portent sur le trône pontifical le dominicain Ghislieri, connu alors sous le nom de cardinal d’Alexandrie. La sainteté de sa vie, et non les intrigues, l’a désigné aux suffrages du Sacré-Collège. La nouvelle provoque la joie parmi les gens d’Eglise, car le nouveau pape est, de l’aveu de tous, « un homme exemplaire, un vrai représentant du Christ tel que les temps l’exigent ». Certains prélats s’effraient, il est vrai, de sa réputation d’austérité, ce qui fait lui fait aussitôt répliquer : « J’espère de gouverner de telle façon qu’à ma mort leur tristesse soit plus grande qu’elle ne l’a été lors de mon élévation ». Grâce à une autorité et à un prestige exceptionnels dus à la sainteté de sa vie, par des efforts incessants, le nouveau pape est parvenu à faire pénétrer l’esprit du concile de Trente en Europe et jusqu’au Nouveau Monde.
Devenir un mythe de son vivant et pour les siècles : tel fut le destin d’un petit paysan lombard du XVIe siècle, dominicain, grand inquisiteur, pape et saint de l’Eglise universelle. Saint Pie V voulut édifier une communauté chrétienne unifiée par la liturgie latine du Missel. Poursuivant avec ferveur un idéal de pureté et dans l’espérance de hâter le retour du Christ, il s’efforça de transformer Rome en couvent du monde. Au lendemain du concile de Trente, le vicaire du Christ se bat d’abord pour le rétablissement du catholicisme. Défenseur de l’orthodoxie, il subordonne la politique pontificale à l’application de la réforme catholique et le renouvellement de la spiritualité catholique. Saint Pie V est un mystique, un homme qui rêve d’être le pape des Derniers Jours.
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