Louis et Zélie RCF - page 6

De plus en plus de couples n'arrivent pas à avoir d'enfant. C'est une épreuve faite d'incompréhension, de colère, parfois de division, qui se vit souvent seul. Le sanctuaire Louis et Zélie Martin d'Alençon propose aux couples confrontés à cette douleur un week-end afin de trouver une écoute bienveillante et la possibilité de pauser une parole sur cette épreuve. C'est du 22 au 24 avril 2022. Renseignements: louisetzelie.com

Edith Piaf voua toute sa vie une dévotion fraternelle à sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Dans sa quette éperdue de l'amour, dans les épreuves qui jalonnérent sa vie, la chanteuse conserva une intimité sprituelle avec Thérèse. Cette relation ne doit rien au hasard. Dès sa petite enfance en Normandie Ste Thérèse veilla sur l'interprête de "La vie en rose"...

C'est une véritable dévotion avant l'heure que vouèrent les combattants français de la Première guerre-mondiale à la jeune carmélite de Lisieux, décédée 17 ans avant l'effroyable conflit. Avec Jeanne d'Arc et la Vierge-Marie, Thérèse qui ne sera béatifiée qu'en 1923 fut concrétement présente dans les tranchées. Beaucoup de soldats avaient dans leurs bardas une image de la jeune femme ou même un exemplaire de l'Histoire d'une âme, véritable best-seller de l'époque. Et les inombrables ex-voto visibles aujourd'hui dans les églises de France témoignent de la force de son intercession pour les "poilus" de 14.

La "petite Thérèse" eut très tôt une affection particulière pour Jeanne d'Arc, une figure chrétienne de l'histoire de France que ses contemporains redécouvraient. La jeune carmélite lui consacré deux pièces de théâtres qu'elle joua derrière la cloture en 1894 et l'année suivante. Mais au-delà de cette complicité spîrituelle, de nombreux points communs rapprochent les deux jeunes filles à travers les siècles.

Trois ans séparent l'auteur des nouritures terrestres de celle de L'histoire d'une âme. Et si les choix spirituels et moreaux divergent également, l'une et l'autre partagèrent une aspiration forte à sortir d'une enfance douloureuse et mal ajustée. Pendant trois années consécutives, de 1883 à 1885, leurs deux familles passérent des vacances estivales à deux kilomètres de distance dans le Val Richer près de Lisieux. De quoi imaginer une hipothétique rencontre entre ces deux monumentales figures françaises.

C'était un certain 25 décembre 1886. La "petite Thérèse" était depuis la mort de sa mère en 1878 et l'entrée au Carmel de sa soeur Céline, sa "seconde maman", plongée d'un état où la dépression et l'émotion la submergeaient régulièrement. C'est ce soir là, fête de la Nativité de Jésus, non pas à la messe, mais en famille, que la grâce lui permit, dans l'épreuve, de sortir de "cet état d'enfance". Un évènement central dans la vie de la sainte, que le P. Thierry Henault-Morel, recteur du sanctuaire Louis et Zélie Martin d'Alençon nous relate.

La fête de l'Immaculée Conception de Marie a été depuis les origines de l'Eglise, en particulier orientale, comme une date très populaire auprès des fidèles. Chez les Martin, en bons Normands, le 8 décembre marqua profondément la vie spirituelle des parents,en particulier de Zélie.

Très jeune, Sr Raquel a ressenti la vocation à suivre le Christ dans la vie religieuse. La supérieure-générale des Carmélites messagères du Saint-Esprit nous témoigne de son chemin de foi qui l'a conduite à servir au sein de cette communauté nouvelle née en Amérique du sud et qui est aujourd'hui en mission dans trois lieux de France, dont le sanctuaire des Saints époux Martin à Alençon, les parents de la "petite Thérèse".

Sr Raquel est supérieure-générale des Carmélites messagères du Saint-Esprit, une communauté nouvelle, apostolique, qui anime depuis un an et demi le sanctuaire Louis et Zélie Martin à Alençon. Venue tout droit du Brésil, pays d'origine de la communauté, Sr Raquel s'est arrêtée dans nos studios normands pour nous présenter cette communauté si singulière, thérèsienne, dans le monde, entre terre et Ciel.

La Fête des familles organisée par le sanctuaire des époux Martin aura lieux les 30 et 31 octobre prochains. Accompagnées par Mgr Bruno Feillet, qui préside la commission "Famille et Société" au sein de la Conférence des évêques de France, les familles méditeront sur le thème: "L'amour dans la famille, est-ce tout donner?" L'évêque de Séez développera notamment la place du pardon dans la vie conjugale et familiale.

C'est le sens du premier week-end "Travail et Ethique" proposé par le sanctuaire Louis et Zélie Martin à Alençon. Ce sera du 15 au 17 octobre prochain. Parmi les intevenants, Philippe Royer, le président des EDC, les entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens, ainsi que Ghislain Lafont, l'ancien président de Bayard Presse et qui préside La Table de Cana, une entreprise de traiteur qui oeuvre au retour à l'emploi des personnes qui en étaient éloignées. Pour lui, "la crise est salutaire si elle est une occasion de s'assoire et réfléchir à ce qu'il faut réformer ou pas, y compris entre les syndicats et le monde patronal".

C'est une figure discrète de la vie de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Rose Taillé, sa nourrice eut pourtant une place essentielle dans la destinée de la petite sainte. Sans elle, la dernière de la famille Martin succomba sans doute dans les premiers mois de sa vie. Pendant un an, elle partagea la vie des Taillé à Semallé à quelques kilomètres au nord d'Alençon dans cette famille modeste de journalier agricole. Guy Fournier, diacre du diocèse de Séez, nous conte cette histoire.

Rose Taillé fut la nourrice de Thérèse, la dernière fille des époux Martin. Elle lui apporta le lait maternel que Zélie ne pouvait plus donner à ses enfants du fait de son cancer naissant. Entre les deux familles, un fossé social important existé. Cependant, des relations familières se construisirent entre les Taillé et les Martin. Bourgeois et journaliers agricoles surent se comprendre et s'estimer mutuellement.

Zélie Martin rencontra assez vite de graves soucis pour nourrir elle-même ses enfants. Son cancer du sein n'est pas étranger à cette difficulté. Très tôt, elle confia ses jeunes enfants à Rose Taillé, une mère de famille, épouse d'un journalier, installée à Damigny puis à Semallé près d'Alençon. Des épreuves et du respect mutuel naquit une relation quasi fraternelle entre les deux familles en dépit d'un statut social très différent entre les Martin et les Taillé.

Coeur généreux, Louis pratiqua toute sa vie une aumône quotidienne et discrète. Cette attention quotidienne est le fruit de la pédagogie singulière des frères des écoles chrétiennes.

De son engagement au sein des Conférences Saint-Vincent-de-Paul, il conserva l'idée que l'aumône ne devait pas être déscendante, au risque d'être blessante, mais devait ouvrir à une relation véritable. Cette attention à l'autre le poussa aussi à un engagement au service de la société fort.