Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
L’évangile de ce dimanche fait l’éloge de la foi : croire sur parole et se mettre en marche dans un élan de grande confiance. L’évangéliste Luc met en scène un groupe de dix lépreux qui demandent à Jésus de les guérir. Tous vont recouvrer la santé en allant voir les prêtres afin de vivre les rituels prévus dans leur tradition. Mais seul l'un d'entre eux, un Samaritain hérétique, saura manifester sa gratitude à Jésus. Explications du Père François Lestang, bibliste et prêtre de la communauté du Chemin neuf.
Un arbre déraciné qui va se planter... en pleine mer ! Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus nous étonne en imaginant une scène quelque peu surréaliste. C'est dans son habitude de parler en paraboles et il aime utiliser ce langage insolite pour interpeller ceux qui viennent l'écouter. Ici, Luc raconte comment des apôtres demandent à leur maître un surplus de foi. Pour commenter cet évangile, Béatrice Soltner reçoit Patrick Laudet, diacre permanent du diocèse de Lyon.
Sartre a dit que "l’enfer c’est les autres". La parabole évangélique que nous lisons ce dimanche nous fait comprendre le contraire ! Un homme riche, gavé, vivant dans le luxe, va finir par reconnaître que l’enfer c’est faire bombance dans le cercle fermé d’une jouissance à répétition. C'est l'avoir solitaire, sans circulation. C'est l'incapacité à reconnaître l'existence d'un autre. Pour que cette prise de conscience se fasse, il lui faudra vivre un dépouillement salutaire. Explications d'Agnès Von Kirchbach, pasteur de l'Église protestante de France (ÉPUdF).
Avec ses paraboles, Jésus en arrive parfois à scandaliser ! Dans l'évangile de ce dimanche, il fait l'éloge d'un intendant habile qui noue des amitiés avec de l'argent malhonnête. Le Christ déclare : "Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête." Par cette petite histoire, ils veut faire comprendre que l'argent n'est pas un absolu et qu'une existence sans relation n'est pas une vie... Pour commenter l'évangile de Luc (16, 1-13), Béatrice Soltner reçoit Frère Dominique Collin, dominicain.
"Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple." (Lc 14, 27) Les paroles de l'Évangile sont parfois rudes à entendre. Elles peuvent aussi être mal interprétées... Que signifie cette parole mise dans la bouche de Jésus par l'évangéliste Luc ? Faut-il se sacrifier soi-même pour devenir chrétien ? Et si Jésus désirait au contraire faire de nous des êtres libres ? Une liberté qui passerait par un réajustement dans les relations avec ceux que nous aimons. Pour commenter l'évangile de ce dimanche (Lc 14, 25-33), Béatrice Soltner reçoit James Woody, pasteur de l'Église protestante unie de France (ÉPUdF) à Montpellier.
Dans les Évangiles Jésus est invité à déjeuner à plusieurs reprises chez des personnes qu’il rencontre sur sa route. Ce dimanche, c’est la porte d’un notable qui s’ouvre pour le recevoir. Une invitation non dénuée d’arrière-pensées puisque l'hôte de Jésus, un pharisien, veut le mettre à l’épreuve au sujet du shabbat. Jésus profitera de ce repas pour enseigner ceux qui l’entourent sur le thème de l'humilité et de l’importance du don sans retour. Pour commenter l'évangile de Luc (chapitre 14, versets 1 à 14), Béatrice Soltner reçoit Anne Faisandier, pasteure de l'Église protestante unie de France à Marseille.
"Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite", dit le Christ dans l'Évangile de ce dimanche. Jésus nous invite à nous alléger de tout ce qui est inutile, à nous débarrasser du superflu. C'est là un grand thème de toute vie spirituelle, dans toutes les religions. Reste à savoir ce qui est inutile et superflu... Explications d'Anne Soupa, bibliste.
Jésus envoie ses disciples comme des agneaux au milieu des loups avec pour seul bagage la paix du Christ à offrir en partage. Une mission qui rend heureux ceux qui osent se lancer...
Et si le fait de partager le peu que l'on a permettait de faire jaillir l'abondance ? Dans l'Évangile de ce dimanche, le don n'est pas synonyme de soustraction mais de multiplication. Et c'est Jésus qui offre cette étrange leçon de calcul, dans laquelle moins égale plus. Un retournement qui vient balayer toutes nos certitudes et nos croyances... Le récit des cinq pains et des deux poissons, proposé par l'évangéliste Luc (chapitre 9 versets 11 à 17), est commenté par la bibliste Régine Maire.
Le jour de la Pentecôte, les chrétiens célèbrent le don de l'Esprit saint que Dieu envoie sur les apôtres réunis à Jérusalem, 50 jours après la résurrection de Jésus. L'évangéliste Luc raconte cet épisode dans le Livre des Actes des apôtres. Il y question d'un grand vent, de langues de feu et d'un concert de louanges polyglotte. Ce dimanche de Pentecôte, c'est l'évangile de Jean (chapitre 14, versets 15 à 16 et 23 à 26) qui est lu dans les églises et les temples, car Jésus y annonce justement l'envoi d'un défenseur qui viendra épauler ses amis une fois que lui sera remonté vers son Père. Explications de Sébastien Antoni, prêtre de la congrégation des Augustins de l'Assomption.
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