Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société.
Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.
Céline Moguen, la femme qui plantait des arbres Juriste de formation, Céline Moguen a rejoint Motris afin de faire aboutir un projet qui lui demanda plus de deux années d'efforts pour surmonter les contraintes administratives liées à ce projet innovant et inédit à Metz: planter 10 200 arbres, selon la méthode Miyawaki, sur deux sites: la parc Paul joly à Marly et la parc du sansonnet à Metz-devant-lès-Ponts.
Né dans les Pouilles, dans le Sud de l'Italie, le phénomène du tarentisme a pu être observé jusqu'au années 60.
Il s'agissait d'un complexe système rituel qui à travers la danse et la musique guérissait de la morsure d'une araignée : la tarentule.
La réelle morsure d'une araignée venimeuse, effectivement présente dans les champs des Pouilles, devenait une figure symbolique qui permettait de construire une forme ritualisée de maladie et de guérison.
Le rituel conduisait la personne mordue à déplacer le négatif à l'œuvre en elle vers un champ où il pouvait être apprivoisé, dominé et surmonté.
Le sujet se régénérait dans ce drame périodique qui se renouvelait chaque année à la même période.
Le village entier était impliqué dans le processus de guérison du tarentulé, la plupart du temps une femme.
Une intense agitation était canalisée par une musique et une danse effrénées, la tarentelle, qui pouvait durer des heures, parfois des jours, pendant lesquels les musiciens jouaient et chantaient en continu pour ne pas interrompre le flux musical. La performance Partir d'une tarentule de Camilla Cason est à voir à Fey en Moselle, le samedi 17 septembre 2022 à 17H30 au Feystival à Castel Fey.
C'était la tarentule qui menait la danse en inspirant ses gestes à la tarentulé.
Toute la danse consistait à passer de l'abandon à la libération à travers l'identification totale à l'araignée.
Il fallait faire danser la tarentule jusqu'à l'épuisement pour se libérer de son venin.
Ma tarentelle ne se veut pas traditionnelle, mais s'inspire, respire et prend vie avec les vivants.
Avec les vivants humains et non-humains impliqués dans cette histoire.
Avec ces êtres qui ne sont pas enfermés dans un passé révolu, mais qui sont là, maintenant, en train de butiner, de tisser des toiles, de bourdonner, de piquer, de pousser, de se métamorphoser.
Avec ses êtres qui se demandent comment guérir du drame d'une humanité qui rend la planète Terre chaque jour moins habitable.
Partir d'une tarentule et inventer des nouvelles histoires.
Suivre un fil dans l'obscurité.
Emprunter des anciens chemins pour les amener ailleurs, pour réapprendre à devenir-avec plutôt que simplement devenir.
Jouer à des jeux de ficelles, construire des liens, arranger des nouvelles alliances, faire et défaire, attraper et abandonner, dans une co-présence épaisse.
Un souffle ancien et un souffle nouveau émergent, main dans la main.
L'artiste interroge le rôle de l'art, pour mettre en place autour de sa table de sagesse une prise de conscience et de responsabilité de chacun sur le devenir de la planète. Changement climatique, virus, guerre, migrations, exode. Un monde qui va mal peut-il être transcendé par l'art sans une transmission générationnelle et humaine à la hauteur de l'enjeu ? Son exposition à Carrefour des arts au 3 rue des Trinitaires questionne la destinée de la planète et de la vie humaine à travers la quête d'une plus grande conscience.
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