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Yann Porte vous invite

Porte ouverte

présentée par Yann Porte

Le regard d'un citoyen concerné sur son territoire, pour une transition intelligente de la société. 

Une invitation à l'engagement, en partenariat avec Motris.

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Episodes

  • Nicole Dron et Yann Porte
    8 mars 2025

    Nicole Dron, "Dis mamie, comment on vit quand on est mouru?

    15 min
    "Comment reverrai-je tous ceux que j’ai aimés si, à mon décès, ils sont déjà réincarnés ? Je vous en supplie, dites-moi ce que deviennent nos enfants dans l’au-delà ? Reverrai-je mon animal de compagnie ? À quoi cela sert-il de se triturer les méninges pour savoir ce qui se passera après ? Pourquoi tant de souffrances dans ce monde ?

    Que de questions profondes et bouleversantes ont été posées à Nicole Dron suite à son premier ouvrage 45 Secondes d’Éternité dans lequel elle relate son incursion dans l’au-delà et nous confie la magnifique certitude qui est désormais la sienne, à savoir qu’il n’y a que la Vie et l’Amour…



    Loin de se poser en gourou, Nicole répond à ces questions avec son coeur, un coeur immense imprégné de l’amour et de la sagesse goûtés au sein de l’expérience et enrichi de la « Tradition », cette science spirituelle qui, seule, lui a permis de l’intégrer dans sa globalité. Échanges profonds et éclairés sur la mort, l’après vie, le suicide, le karma, le sens et le but de la vie, le processus du mourir, la médiumnité, le futur de l’humanité, Dieu, la conscience, etc...Confidences de coeur à coeur, d’âme à âme, teintées d’humour vivifiant, de tact et de discernement.

    Véritable voyage au coeur des joies et des peines, bref au coeur de la Vie !
  • Nicole Dron et Yann Porte
    1 mars 2025

    Nicole Dron, 45 secondes d'éternité

    15 min
    Voici un témoignage bouleversant d’authenticité et de sincérité, celui de Nicole Dron qui a vécu l’expérience la plus mystérieuse et la plus profonde qu’il soit donné à un être humain d’éprouver : la traversée des « Portes de la Mort ».

    À 26 ans, au cours d’une opération chirurgicale, le cœur de Nicole s’arrête de battre. Tout semble terminé. Pourtant, commence pour elle « l’aventure » qui bouleversera toute sa vie.

    Au cœur de la Lumière, Nicole découvre qu’elle est éternelle et qu’il n’y a que la vie. Elle y goûte une paix et un amour infini qu’elle ne pourra jamais plus oublier.

    Elle y retrouve, avec une émotion palpable, ce jeune frère parti trop tôt et découvre, avec un bonheur immense, que les liens d’amour ne meurent jamais… Un Être de lumière lui pose cette question si exigeante : Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ?

    Des révélations troublantes sur le futur de l’humanité lui sont accordées. Il lui est dit que seule, une transformation individuelle et globale de la conscience humaine pourra sauver notre terre. Comment vit-on après une telle expérience ?
  • Nicole Dron et Yann Porte
    22 février 2025

    Nicole Dron, Comment as-tu aimé? Qu'as-tu fait pour les autres?

    15 min

    « Comment as-tu aimé ? Qu’as-tu fais pour les autres ? » C’est la question qu’un Être de Lumière d’où émane un Amour infini dépourvu de tout jugement pose à tous les êtres humains à l’instant de leur mort. Ce livre relate cette expérience menée par Nicole Dron à l'âge de 27 ans. Cette mort qui nous angoisse tant, alors qu’à proprement parler, elle n’existe pas. Mais nous vivons d’illusions autant que de pain et d’eau jusqu’à ce que nous trouvions une autre nourriture plus essentielle. Ce n’est pas un hasard si la règle d’or qui dit toujours, en substance: "Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent" ou "Fais aux autres ce que tu voudrais qu'ils te fassent car ce que tu fais aux autres c'est à toi que tu le fais aussi car tout est Un" est au fondements de toutes les spiritualités dans toutes les Cultures. Cette expérience aux frontières de la mort vécue et écrite par Nicole Dron est avant tout source de joie et de profonde chaleur après la traversée de l'épreuve.


    Nicole Dron est née en 1941, près de Saint-Quentin dans l’Aisne. Elle a été l’un des premiers ‘témoins’ à accepter de témoigner publiquement de son expérience survenue en 1968 afin de partager cet approfondissement de notre humanité, sans volonté de sensationnalisme mais avec une profonde authenticité et une grande humilité. Par le biais de conférences et en participant à des émissions radiophoniques et télévisées, elle a beaucoup contribué à la reconnaissance des EMI (Expériences de Mort Imminente) dans le grand public ainsi que parmi les chercheurs et scientifiques intéressés. Durant plus de vingt ans,  Nicole a sillonné la France et les pays francophones afin de sensibiliser tous ceux que son récit peut aider. Mais depuis 2020, son état de santé la force à beaucoup ralentir. La spécificité de l’expérienceuse – c’est ainsi que sont appelés les gens qui font une EMI - Nicole Dron est ce mélange de candeur et de grande érudition spirituelle et scientifique car depuis 57 ans elle lit et commente avec une grande précision et une profonde pertinence tous les livres qui traitent du phénomène dans sa vaste bibliothèque devant laquelle nous avons partagé un bon repas dans une atmosphère de joie simple et vraie.                                                                                                                                  

    Mais c'est encore elle qui en parle le mieux, donc je lui laisse la parole:   
    « 45 Secondes d’Eternité » relate l’expérience (NDE ou EMI) qui a bouleversé ma vie, mon contact avec la sublime Lumière, ma rencontre avec « Celui  » qui m’a posé la question la plus exigeante qui soit : « Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? » celle, si belle, avec mon jeune frère décédé mais retrouvé au cœur de cette expérience. Je confie également aux lecteurs les répercussions de cette expérience dans ma vie quotidienne et celle de ma famille. J’y évoque aussi les révélations qui m’ont été faites sur la nature universelle du Christ, sur le passé et le futur de l’humanité, ainsi que sur la nécessité d’effectuer un changement de conscience individuel et collectif pour faciliter le saut quantique capable de sauver notre Terre. J’y parle aussi de certaines épreuves intimes dont celle, très douloureuse, du départ volontaire d’un de mes frères et des rencontres et signes significatifs qui ont jalonné ma vie.


    J’y aborde également le phénomène de la conscience puisque ce vécu est avant tout une expérience spirituelle dans le sens le plus large et universel du terme, et je traite des concepts tels que celui de l’espace-temps, de l’unité de la vie dans sa multiplicité, de la renaissance, etc., etc.
    Sont également signalés, en bibliographie, des ouvrages ou des associations pouvant aider ceux et celles d’entre vous ayant vécu un deuil ou étant, tout simplement, en recherche.
    J’ai essayé, grâce à cette expérience et à travers cet ouvrage, de partager la formidable certitude qui est désormais la mienne : « A savoir que la mort n’existe pas », certitude qui change tout le regard que l’on peut avoir sur la mort mais aussi sur la Vie.
    Je tiens à souligner que je ne suis ni gourou, ni directeur de conscience et n’ai nulle autorité spirituelle pour guider qui que ce soit. Je ne prétends aucunement détenir « la Vérité », ni répondre à toutes les questions qui me sont posées.  Mon seul but est de vous offrir ce récit comme le trésor de ma vie. En espérant qu’il séchera toute larme et contribuera à un éveil des consciences.
    Le second : « Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ? », initialement connu sous le titre « Dis, Mamie, comment on vit quand on est mouru ? »,essaie de répondre aux questions qui m’ont été le plus fréquemment posées suite à mon premier livre.  Il traite des plans de l’après-vie, du rôle de l’incarnation, du karma, de la raison d’être de la souffrance et des épreuves, ainsi que de la prédestination et du destin, du pardon, des NDE négatives, du départ volontaire, de la Religion dans son sens absolu qui est l’Amour, de la Tradition primordiale, de la médiumnité, de l’âme des animaux, de la différence entre Être et Avoir ? comment accompagner un être cher qui va nous quitter, etc. etc. 

  • Père André Marie
    15 février 2025

    Le Père André-Marie, la permaculture

    15 min

    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère.

    Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère. Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise.

    La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.
    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations. Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.
    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.

    Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.

    Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.

    A l'Unesco , la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".
    Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui , le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".

    C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.

    Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l'Amour qui dort en nous.

  • Raphaël Enthoven
    8 février 2025

    Raphaël Enthoven, L'Esprit artificiel

    15 min
    De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien.

    Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir.

    Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question.
  • Jean Yves Leloup
    1 février 2025

    Jean-Yves Leloup, aimer malgré tout

    15 min

    Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.

    C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».

    Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.

    C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.

    C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.

    S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.

  • Jean Yves Leloup
    25 janvier 2025

    Jean-Yves Leloup, l'évidence de l'invisible

    15 min

    Jean Yves Leloup est né le 24 janvier 1950 à Angers. Il y vit une enfance et une adolescence difficile. Suite à un « lent dérèglement de tous les sens », il est découvert dans un fossé d’Istanbul et déclaré cliniquement mort. C’est un tournant pour lui. Une fois réanimé et rétabli, il développe un intérêt pour les expériences d’éveil dont témoignent les spirituels de différentes religions. Il y reconnaît comme un écho de ce qu’il a rencontré dans cet état de coma profond. Il se rend ensuite au mont Athos où il est baptisé et initié à la tradition chrétienne orthodoxe et à la pratique de la méditation hésychaste. Revenu en France, il entre dans l’ordre des dominicains à Toulouse pour poursuivre ses études de patrologie et de théologie, il y est ordonné prêtre en 1978.

    C’est dans le cadre de ses études chez les dominicains qu’après l’université de Toulouse, il travaille à l’université de Strasbourg sous la direction du professeur J. Ménard. Il s’intéresse à la bibliothèque de Nag Hammadi et publie ses premiers travaux : l’Evangelium veritatis (codex Jung), l’Évangile de Thomas, puis plus tard l’Évangile de Marie et l’Évangile de Philippe. C’est également lors de son séjour à Strasbourg qu’il développe sa connaissance des mystiques Rhénans (Eckhart, Tauler, Suzo …) et qu’il rencontre Graf Durchkeim. Il est formé à ce que celui-ci appelle la « psychohérapie initiatique ».

    Nommé Research assistant à l’Université de New York (Syracuse university), il participe avec le professeur Huston Smith et Ken Wilber a une plus ample divulgation de la Philosophia Perennis aux États-Unis. Avec le professeur David Miller, il fait mieux connaître le monde de l’imaginal tel qu’il a été transmis par Henri Corbin. Il collabore également à divers projets cinématographiques pour M. Productions.

    C’est à Los Angeles qu’il découvre les différentes psychologies transpersonnelles (Ch. Tart, Stanley Krippner). Il est alors professeur de philosophie au lycée/université français de Los Angeles. Durant ses temps de loisir, il rencontre Krisnamurti, Swami Muktananda, Gurumayi, le maître Zen Maezumi Roshi et d’autres personnalités religieuses et spirituelles. Rappelé en France par l’ordre dominicain, il dirige à la suite du père Maillard et avec Bernard Rérolle, le centre international de la Sainte Baume. C’est là qu’il fonde l’Institut pour la rencontre et l’étude des civilisations et organise de nombreux colloques dont la mémoire est gardée dans les annales des éditions de l’Ouvert. E. Lévinas, A. Abécassis, Professeur Keller, A. Desjardins, M. M. Davy, A. Chouraqui seront parmi ses hôtes. Il y organise aussi le premier colloque de psychologie transpersonnelle en France avec Pierre Weil, Anne Ancelin Schützenberger et un congrès autour de l’oeuvre de Karl Graf Durchkeim.

    C’est également à la Sainte Baume qu’il développe son intérêt pour Marie Madeleine et la présence du féminin dans l’histoire du christianisme. Ses réflexions sur la dimension sacrée de la relation homme/femme, « à l’image de Dieu » le conduise au sacerdoce marié tel qu’il est reconnu dans le christianisme orthodoxe depuis les origines. Il est accueilli par Monseigneur Vigile de l’église orthodoxe française, alors en communion avec l’église de son baptême (Russes hors frontières). L’ E O F appartient aujourd’hui à la communion des églises orthodoxes occidentales. Au cours de nombreux enseignements au Brésil (universités de Sao Paulo, Brasilia, Rio, etc. ) il crée avec Pierre Weil, Monique Thoening et Roberto Crema, la première université holistique internationale qui deviendra la fondation pour la paix (Unipaz) reconnue par l’Unesco. Cette fondation est aujourd’hui un réseau vivant de différentes écoles particulièrement en Amérique du Sud.

    S’inspirant des Thérapeutes d’Alexandrie, il fonde également à Brasilia, le Collège International des Thérapeutes qui se développera sur le continent américain et en Europe. Par ses écrits, conférences et retraites, il fait connaître au Brésil la tradition chrétienne orthodoxe et inspire la création de différents centres de méditation hésychaste. Aujourd’hui, sans syncrétisme et sans sectarisme, il continue de transmettre un enseignement profondément enraciné dans le christianisme et ouvert aux grandes traditions spirituelles de l’humanité. Il approfondit actuellement la pratique de « l’anamnèse essentielle » comme voie de guérison, et d’éveil. Il considère la philocalie et l’hésychia – fruits de la méditation hésychaste – comme étant le but de l’expérience humaine. Il en observe l’influence possible dans différentes formes d’écologies ou écosophies. Professeur invité à l’université de Strasbourg, il participe au programme : « médecine, méditation et neurosciences ». Il continue cette oeuvre de transmission à travers un enseignement en ligne et par ses écrits dont les traductions en de nombreuses langues témoignent d’une reconnaissance internationale.

  • Père André Marie
    18 janvier 2025

    Le Père André-Marie, L'Amour est ma paroisse. Partie 2

    15 min
    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère. Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère.

    Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise. La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.
    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations.

    Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.
    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.
  • Le Père André-Marie
    11 janvier 2025

    Le Père André-Marie, L'Amour est ma paroisse

    15 min
    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère. Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère.

    Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise. La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.
    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations.

    Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.
    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.

    Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.



    Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.

    A l'Unesco , la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".
    Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui , le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".

    C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.



    Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l' Amour qui dort en nous.

    https://www.larevuedelaudela.com/nos-collaborateurs/pere-andre-marie.htm
  • Jacqueline Kelen
    21 décembre 2024

    Jacqueline Kelen, «Tu n'iras pas au ciel avant d'être d'abord toi-même un ciel vivant. »

    15 min
    Jacqueline Kelen, née le 5 avril 1953, est une écrivaine française diplômée de lettres classiques et productrice à France Culture, autrice de plus de 70 ouvrages parus entre 1982 et 2020. Elle s'est notamment consacrée à l'évocation des grands mythes de l'humanité, comme en témoignent ses multiples publications, parmi lesquelles Marie-Madeleine : un amour infini, L'éternel masculin, Les femmes éternelles ou encore Les femmes et la Bible. Elle aborde aussi des sujets d'actualité, tel celui de l'anorexie, dans son livre La faim de l'âme. En 2002, elle a reçu le prix ALEF des libraires pour son essai L'esprit de solitude, dans lequel elle célèbre « la voie solitaire, seule voie salutaire ».

    Un amour infini : Marie-Madeleine, prostituée sacrée, Paris, Albin Michel, coll. « Expérience intérieure », 1982 (réédité en 1992 sous le titre Marie-Madeleine ; un amour infini)
    La tache : opuscule furtif sur les salissures du monde, Paris, Scarabée & Cie, 1984
    L'arbre-gingembre, conte pour enfant illustré par Alain Gauthier, Moulins, Ipomée, 1985
    Les Nuits, Paris, Albin Michel, 1986
    Les reines noires : Didon, Salomé, la reine de Saba, Paris, Albin Michel, 1987
    Éloge des larmes, Monaco, Le Rocher, 1989
    Protégeons les animaux, Paris, L'École de Noé, 1991
    Aimer d'amitié, Paris, Robert Laffont, coll. « Réponses », 1992
    L'éternel masculin : traité de chevalerie à l'usage des hommes d'aujourd'hui, Paris, Robert Laffont, 1994
    Propositions d'amour, Paris, Anne Carrière, 1995
    Les barques du sommeil : essai, Coursegoules, la Reyne de Coupe, 1997
    Les larmes, Paris, Alternatives, coll. « Grains de beauté », 1997
    La main, Paris, Alternatives, coll. « Grains de beauté », 1997
    Le Secret, Paris, La Table Ronde, 1997
    Les femmes éternelles : Antigone, Dulcinée, Nausicaa, Mélusine..., Paris, Anne Carrière, 1998
    La Déesse nue : contes de la belle au bain, Paris, Le Seuil, 2000
    L'Esprit de solitude, Paris, Albin Michel, 2001
    La Faim de l'âme : une approche spirituelle de l'anorexie, Paris, Presses de la Renaissance, 2002 (a fait l'objet d'une nouvelle éd. revue et augmentée en 2011)
    Du sommeil aux autres joies déraisonnables, Paris, Albin Michel, 2006
    Les Sept visages de Marie-Madeleine, éditions Le relié poche, 2006
    La Puissance du cœur, Paris, La Table ronde, 2009
    Les Amitiés célestes, Paris, Albin Michel, 2010
    Un chemin d'ambroisie, Paris, La Table ronde, 2010
    Impatience de l'absolu, Paris, La Table ronde, 2012
    Bréviaire du colimaçon : sur la vie spirituelle, Paris, Desclée de Brouwer, coll. « Poche », 2015
    Les floraisons intérieures, Méditations sur la Dame à la Licorne, Paris, La Table ronde, 2015
    Le diable préfère les saints, Paris, Le Cerf, 2016
    Le sens de l'hospitalité, Paris, Guy Trédaniel, 2017
    Le provisoire et l'éternel : les questions inévitables, Paris, Le Relié, 2017
    Le jardin des vertus, Paris, Salvator, 2019
    Histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien, Paris, Le Cerf, 2020
  • Jacqueline Kelen
    14 décembre 2024

    Jacqueline Kelen, l'Impatiente de l'Absolu

    15 min
    Jacqueline Kelen est une écrivaine liée à la spiritualité sous toutes ses formes. Elle a été productrice à France Culture et autrice de plus de 70 ouvrages parus entre 1982 et 2020. Elle s'est notamment consacrée à l'évocation des grands mythes de l'humanité, comme en témoignent ses multiples publications, parmi lesquelles Marie-Madeleine : un amour infini, L'éternel masculin, Les femmes éternelles ou encore Les femmes et la Bible. Elle aborde aussi des sujets d'actualité, tel celui de l'anorexie, dans son livre La faim de l'âme. En 2002, elle a reçu le prix ALEF des libraires pour son essai L'esprit de solitude, dans lequel elle célèbre « la voie solitaire, seule voie salutaire ».

    Un amour infini : Marie-Madeleine, prostituée sacrée, Paris, Albin Michel, coll. « Expérience intérieure », 1982 (réédité en 1992 sous le titre Marie-Madeleine ; un amour infini). C'est bien le goût de l'infini qui guide sa plume sur son chemin d'écriture. Qu'elle fasse l'éloge des larmes ou qu'elle conte l'histoire de celui qui dépensa tout et ne perdit rien, c'est toujours avec subtilité et pourtant avec force et dans l'impatience de cet absolu auquel toute son âme aspire.
  • Sébastien Augé
    7 décembre 2024

    Sébastien Augé, Argent trop cher : et si l’argent disparaissait ?

    15 min
    Dans son roman Argent trop cher, Sébastien Augé imagine l’avènement d’un monde en rupture avec quatre mille ans d’histoire monétaire et de troc. Loin de caresser une vague utopie, il prend le sujet à bras-le-corps et envisage avec réalisme, sous toutes ses faces, le déploiement d’une société où gratuité, partage et bénévolat induisent de nouveaux paradigmes qui en révèlent toute la cohérence.

    Sébastien met en scène avec humour sa vie familiale, son métier dans le webmarketing et sa passion pour le rock, projette son quotidien dans cette ère nouvelle et débusque jusqu’aux changements infimes qui l’impacteraient.

    Embarquez pour une histoire étonnante qui remet en question avec sagacité les fondations de notre société et invite à voir autrement nos croyances et nos habitudes de vie…
  • Le Père André-Marie
    30 novembre 2024

    Le Père André-Marie, Le petit moine qui ne dormait pas la nuit

    15 min
    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère. Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère. Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise. La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.

    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations. Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.

    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.

    Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.

    Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.

    A l'Unesco , la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".
    Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui, le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".

    C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.

    Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l' Amour qui dort en nous. https://www.larevuedelaudela.com/nos-collaborateurs/pere-andre-marie.htm
  • Le Père André-Marie
    16 novembre 2024

    Le Père André-Marie, Faire du Beau pour faire du Bien

    15 min
    Prêtre, moine bénédictin, potier, sculpteur, peintre, écrivain le Père André-Marie est un artiste inspiré qui a mis ses mains et son âme au service des autres pour être un baume versé sur toutes les formes de misère. Il entre au séminaire à onze ans, puis au monastère à dix-huit. Nommé par ses supérieurs "Père des pauvres d'ici et du Tiers-monde", il emploie ses talents à se battre contre la misère. Il parcourt le monde et a troqué sa cellule de moine bénédictin pour les cellules des prisons, son voeu de pauvreté monastique pour se battre contre les misères les plus désespérantes. Il rencontre et noue des liens forts avec l'Abbé Pierre, le Père Pedro de Madagascar, séjourne à Haîti, en Inde. Ses créations serviront à plus de 300 chantiers. "Faire du beau pour faire du bien" est sa devise. La Demeure n’est pas seulement une maison d'accueil de tous et de création artistique, elle est aussi maison d’édition. Le Père André-Marie, écrivain, poète, y édite ses quelque 80 livres.

    Invalide à 90% depuis la guerre d'Algérie, il ne cesse cependant de travailler, de construire, de bâtir, dans les pires conditions et pour les plus pauvres.

    André Marie est un artiste avec une grande modestie, un immense respect et sa discrétion va avec ambition sur toutes ses créations. Sa liberté de penser est créatrice sur sa vie qu'il offre à chacun et ses paroles résonnent et interpellent comme ses mains accompagnant ses outils de travail.

    Il se refuse à juger, classer ou mettre des étiquettes sur quiconque.
    Il aime simplement, et dans cet Amour, André Marie crée peint et écrit la nuit comme si le temps était absent en éternel présent.
    Il va son chemin, puise dans son évangile et son histoire, emprunte aux sages tibétains, aux sages Soufis, à son ami l'Abbé Pierre et à ceux qui sont soucieux de toujours mettre de la beauté, de la grandeur et à faire cercle autour des paroles de paix.

    Un moine qui invite à la liberté de soi... Si dans la journée il est au travail, la nuit il écrit. Plus de soixante livres dont les titres sont révélateurs: Urgence du partage, Le Dictionnaire amoureux des mots, Au- delà de la vie, l'Amour est ma paroisse, le Rêve d'un monde meilleur, Pardonner, Bénir en toute circonstance. En bon moine bénédictin, il est disciple de Hildegarde de Bingen, Abbesse bénédictine qui au neuvième siècle, poéte, peintre, musicienne,avait des révélations qui lui ont permis de citer des plantes du monde entier et d'en donner les propriétés thérapeutiques.

    Le Pape Benoît XVIl l'a nommée Docteur de l'Eglise. Inspiré par elle, le Père André Marie inclut constamment dans ses créations et ses peintures des pierres, dont il cite la qualité de protection, d'équilibre d'apaisement du stress.

    À l'Unesco, la Ligue Universelle du Bien Publique lui a accordé en 2013 la médaille d'Or de "Meilleurs serviteurs de l'Humanité".

    Une émission de télévision déclarait que le village de Croixrault qu'il habite, était, grâce à lui , le village le plus connu dans le le monde. André Marie en conclut dans ses conférences que l'Amour n'a pas de frontières, que la bonté est la plus grande des forces, qu'elle est contagieuse et que la bienveillance n'a pas de limites.

    Lorsqu'on lui a demandé s'il y avait quelque chose de plus beau que la beauté il a répondu avec tendresse "C'est la laideur lorsqu'elle est embellie, pardonnée, restaurée".

    C'est le but que le Pére André Marie confie à ses peintures: embellir le monde et le coeur des hommes.

    Il a également animé des émissions de radio avec le thèmes tels que : Oser être soi-même,aire du beau pour faire du bien, réveiller l' Amour qui dort en nous. https://www.larevuedelaudela.com/nos-collaborateurs/pere-andre-marie.htm
  • Eric Fottorino
    9 novembre 2024

    Eric Fottorino, La vocation journalistique créatrice du Monde à l'Un

    15 min
    En 1984, Eric Fottorino commence sa vie professionnelle comme pigiste à Libération avant de rejoindre l’équipe fondatrice de La Tribune de l'économie où il explore l’univers des matières premières. Une spécialité encore peu traitée dans la presse française, qu’il développera dans de nombreux journaux économiques (La Vie française) comme dans les colonnes de La Croix, s’attachant à mettre en lumière leur dimension humaine, sociale, géopolitique et mythique. Ce thème lui inspirera son premier essai, Le Festin de la Terre, paru en 1988.

    Après vingt-cinq années passées au quotidien Le Monde, qu’il dirige de 2007 à février 2011, il est le cofondateur de l'hebdomadaire Le 1, lancé en avril 20142, et des trimestriels America (2017), Zadig (2019) et Légende (2020).

    Le 1 est une publication innovante dans la forme — une unique feuille pliée — comme sur le fond : il ne traite qu'un seul grand thème d'actualité à travers les regards d'écrivains, de chercheurs, d’experts et d’artistes. Il ne laisse aucune place à la publicité et se veut exclusivement « un journal de lecteurs ». En novembre 2015, Le 1 a cédé une licence de son concept au quotidien italien La Stampa.
    En mars 2017, il lance avec François Busnel le magazine trimestriel America.

    En mars 2019, Éric Fottorino lance la revue Zadig, un trimestriel de près de 200 pages consacré à la France d'aujourd'hui, qui rassemble des journalistes, des historiens et des romanciers. En synthèse, Le Figaro précise pour la décrire que « chaque numéro évoque un aspect de la France vu par des journalistes, des écrivains et des intellectuels ». La revue est inspirée des expériences réussies de America et du 1.
  • Eric Fottorino
    2 novembre 2024

    Eric Fottorino, Le roman transgénérationnel

    15 min
    Éric Fottorino est un journaliste et écrivain français. Son œuvre littéraire explore les zones restées inconnues de sa propre identité, de son roman familial.

    Enfant naturel reconnu et adopté par un pied-noir de Tunisie, Michel Fottorino, auquel il consacrera un récit, L’Homme qui m’aimait tout bas, il est le fils biologique d’un juif marocain natif de Fès. Pièce majeure du récit familial, L’Homme qui m’aimait tout bas est inspiré par le suicide de son père adoptif dont il porte le nom. Ce livre sombre et solaire à la fois montre comment l’absence des liens du sang n’interdit pas la naissance de liens filiaux puissants.

    Questions à mon père (Gallimard 2010) complète ce diptyque des pères, l’auteur interrogeant son père naturel peu avant sa disparition. Dans ce texte de questionnement, Éric Fottorino demande à son père marocain ce que signifie pour lui être juif. « Être juif, répond-il, c’est avoir peur ». L’auteur qui a retrouvé tardivement ce père écrit : « Comme on peut aimer deux enfants, on peut aimer deux pères à la fois. » Le père n’a pas reconnu le fils, c’est le fils qui a reconnu le père, offrant à chacun d’eux comme une renaissance.

    Avec Dix-sept ans (Gallimard 2018), Éric Fottorino aborde frontalement la figure de sa mère qui n’était jusqu’alors dans son œuvre qu’un profil perdu. Cette jeune femme devenue fille-mère à l’âge de dix-sept ans est source d’admiration et d’incompréhension pour l’enfant, d’inquiétude aussi quand elle le laisse seul ou semble disparaître.

    À travers ces récits et romans dont il souligne qu’ils sont « traduits du silence », Éric Fottorino tente depuis plus de trente ans de s’inventer une famille.
  • Jean-Paul Delfino
    26 octobre 2024

    Jean-Paul Delfino, le passionné de Suzanne Valadon

    15 min
    Jean-Paul Delfino est l’auteur et le conteur à l'accent aixois et truculent d’une quarantaine de romans portés par une passion communicative. Presque tous sont écrits à la lumière de la littérature et de la musique brésiliennes dont il est l’un des meilleurs spécialistes mondiaux.

    Son autre passion pour Suzanne Valadon et le travail d’archives qu’il a réalisé sur la peintre, lui ont valu d’être adoubé par les conservateurs de l’exposition Valadon de Pompidou-Metz et de collaborer aux actes de colloque Valadon. Modèle de Renoir, muse de Degas, égérie de Satie et grand amour de Toulouse- Lautrec, Suzanne Valadon (1865-1938) a d’abord été écuyère de cirque avant de devenir modèle pour les plus grands. Femme libre et farouchement indépendante, elle se lance elle-même dans la peinture et devient la première femme admise à la Société Nationale de Beaux-Arts.

    Elle est la mère d'un maître avec lequel elle avait une relation fusionnelle et conflictuelle, Maurice Utrillo. Le roman de Delfino la cueille à la fin de sa carrière, bien après la brouille avec son fils. Entre l’absinthe, le tabac, un jeune amant qui la couve (Gazi le Tatar, de trente-cinq ans son cadet), Francis Carco qui veut écrire sa biographie et l’efflorescence trouble de ses souvenirs, Suzanne se raconte. Entre vérité et légende, l’histoire d’une femme libre à en mourir. Les mille vies de Suzanne l’insoumise, l'affranchie de Montmartre.
  • Diego Masson
    19 octobre 2024

    Diego Masson, "Gratitude envers Varian Fry qui m'a sauvé la vie en 1941"

    14 min

     

    Merci à Marie-José Georges, responsable de la communication du Centre Pompidou Metz grâce à qui cette rencontre a été rendue possible. Merci également à Matthieu Verdeuil pour son documentaire Visas pour la liberté qui retrace cette histoire poignante, l'histoire du journaliste américain Varian Fry, envoyé à Marseille pendant la Seconde Guerre mondiale avec une liste de 200 artistes, intellectuels, juifs et antinazis pour les aider à quitter la France occupée. Il parviendra à sauver plus de 2000 personnes du régime de Vichy, en partance vers l’Amérique. Cette histoire oubliée ressurgit aujourd’hui dans un quartier sensible de Marseille qui abritait alors à la Villa Air-Bel André Breton et le groupe des surréalistes en exil.

    André Masson a lui aussi bénéficié de l’aide de Varian Fry et participé aux créations collectives surréalistes, notamment le jeu de carte de Marseille. Son fil Diego est l’un des témoins essentiels de cette histoire, en chemin vers les États-Unis. Fils de l'artiste André Masson et neveu par alliance du psychanalyste Jacques Lacan, Diego Masson témoigne de son rapport familial et inspirant avec ces deux figures culturelles majeures de notre Histoire auxquelles le Centre Pompidou Metz a consacré simultanément deux expositions capitales. Diego Masson est lui-même un musicien accompli et un chef d'orchestre novateur. Il a étudié le piano et la composition au Conservatoire de Paris. Dès l'obtention de son diplôme, il rejoint le Domaine musical comme percussionniste et entame des études de direction d'orchestre auprès du directeur du groupe, Pierre Boulez. En 1966, il crée Musique Vivante, un groupe spécialisé dans la musique contemporaine qu'il dirige jusqu'en 1989. Il revient sur ses années d'enfance durant la guerre et raconte comment le "Juste" Varian Fry lui a sauvé la vie ainsi qu'à toute sa famille à Marseille en 1940 et 1941.

    Fry était officiellement à Marseille en tant que journaliste mais en fait envoyé par l'Emergency Rescue Committee (ERC) (Comité de sauvetage d'urgence) qui officia sous le nom de « Centre américain de secours », le 14 août 1940. « Fry est arrivé à Marseille en août avec 3 000 dollars, une petite valise et une liste de quelque deux cents écrivains et artistes en danger. Presque immédiatement il s'est trouvé confronté à un drame humain majeur et ce qui devait être une mission de reconnaissance de trois semaines se transforma en une aventure éprouvante de treize mois ». L'opération de sauvetage consistait à attribuer deux cents bourses à « certains des meilleurs scientifiques et universitaires européens » pour les aider à fuir l’Europe et à se réinstaller outre-Atlantique. Sa mission était d'aider des intellectuels, artistes, écrivains et antinazis, dont certains militants trotskystes6, à fuir l'Europe. Il s'installa tout d'abord à l'hôtel Splendide où il avait rencontré un autre Américain, Franck Bohn, envoyé par la Fédération américaine du travail (AFL) et aidé par le Jewish Labor Committee (JLC) pour aider des militants syndicalistes ou socialistes à s'enfuir.

    Malgré la surveillance du régime de Vichy, il cache de nombreuses personnes et les aide à s'enfuir. Il loge pendant quelques mois à la villa Air-Bel. Plus de 2 200 personnes se réfugièrent notamment au Portugal, alors neutre, avant de se rendre aux États-Unis. D'autres passèrent par la Martinique, comme André Breton, André Masson et sa famille ou Victor Serge. Les plus proches collaborateurs de Varian Fry furent Miriam Davenport (en), ancienne étudiante de l'Institut d'art et d'archéologie à la Sorbonne, Mary Jayne Gold, héritière à la vie romanesque, Daniel Bénédite, Albert Hirschman, Franz von Hildebrand (Franzi von Hildebrand), Charles Fawcett, Leon Ball, Jean Gemähling ou Charles Wolff. Il a également bénéficié de l'aide financière de Peggy Guggenheim. Fry fut grandement aidé par Hiram Bingham IV, vice-consul américain à Marseille, qui combattit l'antisémitisme du département d'État et sa politique frileuse en matière de visas. Hiram Bingham IV n'hésita pas à délivrer des milliers de visas, vrais ou faux. Visas et faux papiers furent organisés par tous les moyens disponibles, y compris des contacts avec le « milieu » marseillais. Ils sont finalement près de deux mille à en bénéficier, généralement des intellectuels ou des artistes de renom comme Claude Lévi-Strauss, Max Ernst, André Breton, Hannah Arendt, Marc Chagall, Lion Feuchtwanger, Heinrich Mann, Walter Mehring, Alma Mahler, Anna Seghers, Arthur Koestler, Jacques Hadamard ou Otto Meyerhof. Quant aux autres, les anonymes qui ne sont pas sur la liste et qui assiègent jour et nuit le consulat américain, ils n’ont guère d’illusions à se faire, car, comme l’explique Varian Fry dans son livre Surrender on Demand, « nous refusons d'aider quiconque n'est pas recommandé par une personne de confiance ». Cette politique déplut au régime de Vichy et au gouvernement américain, alors neutre dans le conflit européen. L'intendant de police de Marseille, Maurice de Rodellec du Porzic, obtint son départ. Après s'être fait confisquer son passeport par les autorités américaines, Varian Fry dut peu après quitter le territoire français le 16 septembre 1941.

  • Olivier Weber
    12 octobre 2024

    Olivier Weber, un correspondant de guerre poète

    15 min
    Qu'est-ce qui motive Olivier Weber à prendre autant de risques pour témoigner de ces guerres lointaines et des souffrances humaines en esthète? Amoureux des livres de voyageurs et d'aventuriers, ses modèles sont Jack London, Joseph Kessel, Joseph Conrad mais aussi Goethe et Cervantès. Quoi de plus évident pour cet écrivain voyageur que de rendre hommage à Joseph Kessel, qui fut tout à la fois romancier, reporter, combattant et académicien ?

    Olivier Weber nous raconte comment il a en quelque sorte, marché dans les pas du grand romancier. "Les livres c'est ma famille, c'est un pays sans frontière, c'est un passeport". Comme correspondant de guerre pour le The Sunday Times, Libération, Le Point, Olivier Weber a couvert plus d'une vingtaine de conflits dans le monde, en Irak, en Birmanie ou en Afghanistan aux côtés du commandant Massoud puis de son fils. Il a été jusqu'à infiltrer des guérillas et des cartels de trafiquants de drogue. Devenu ambassadeur de France itinérant de 2008 à 2013, il a lutté contre le trafic des êtres humains.

    Qu'est-ce qui motive un homme à prendre autant de risques pour témoigner de ces guerres lointaines ou des souffrances humaines ? "Pour moi, le reportage il commence ici, il commence aux portes de Paris dans nos banlieues, dans des villes de Province, dans les restaurants, dans les arrière-boutiques, dans les arrière-cuisines, pour voir les gens, ce qui est important c'est la passion de l'humain."

    "J'ai davantage appris des guerres par des romans que par des essais." Lauréat des prix Albert-Londres et Joseph-Kessel, pour ne citer qu'eux, Olivier Weber affirme "ne plus faire, ou très peu, de distingo entre la littérature du réel, qui est le grand reportage, qui est le document, qui est le récit, qui est l'essai, et deuxièmement l'imaginaire, la fiction. Parce que la fiction vous permet de réenchanter le réel et de mieux l'expliquer." Les livres qui ont changé sa destinée ? "Götz von Berlichingen", de Goethe, et "Don Quichotte" de Cervantes.

    Des livres qu'à l'âge de huit ans il lisait sous sa couette au pensionnat. "J'ai eu la chance d'avoir entre les mains des livres de Goethe et de Cervantès". Adolescent, ce fils d'une famille modeste du Mercantour lisait "Goethe en allemand et Cervantès en espagnol à [ses] chèvres". Jeune berger dans la vallée de la Roya, il rêvait de "parcourir le monde" et de franchir ce qu'il appelle les "frontières visibles et les frontières invisibles", celles qui séparent les hommes en castes et en milieux sociaux.
    "Si tu dois traverser l'Enfer, continue à voyager, à travailler et à aimer: J'étais malheureux dans ma tête", explique-t-il, ce pourquoi en regardant des montagnes il se disait "je peux les franchir, je peux espérer de meilleurs lendemains". Aujourd'hui encore, "l'espérance d'un meilleur avenir", c'est cela qui l'anime. "J'écris avec cette sensation, ce sentiment, je crois qu'on on écrit non pas dans le malheur, mais dans ce besoin d'espérance."

    Olivier Weber est l'auteur de près de 30 romans, essais et biographies. Il a été secouriste en mer à Nice, a suivi des études d'économie et d'ethnologie, il est titulaire d'un un doctorat de droit international et d'un diplôme américain en management, il a appris l'indonésien et le malaisien. "Toutes ces marches ont été gravies une par une, je ne pense pas que j'ai du mérite", dit-il. Pour lui, le secret c'est le travail, il dit "le travail, le travail, le travail", comme Jack London en son temps. "20 ans d'efforts" et une vie à écumer les pages d'innombrables livres. "Les livres c'est ma famille, c'est un pays sans frontière, c'est un passeport.
  • Olivier Weber
    5 octobre 2024

    Olivier Weber, témoin des Hommes parmi les Hommes

    15 min

    Qu'est-ce qui motive un homme à prendre autant de risques pour témoigner de ces guerres lointaines et des souffrances humaines en esthète? Amoureux des livres de voyageurs et d'aventuriers, ses modèles sont Jack London, Joseph Kessel, Joseph Conrad mais aussi Goethe et Cervantès. Quoi de plus évident pour cet écrivain voyageur que de rendre hommage à Joseph Kessel, qui fut tout à la fois romancier, reporter, combattant et académicien ? Olivier Weber nous raconte comment il a marché dans les pas du grand romancier. "Les livres c'est ma famille, c'est un pays sans frontière, c'est un passeport". Comme correspondant de guerre pour le The Sunday Times, Libération, Le Point, il a couvert plus d'une vingtaine de conflits dans le monde, en Irak, en Birmanie ou en Afghanistan aux côtés du commandant Massoud puis de son fils. Il est allé infiltrer des guérillas et des cartels de trafiquants de drogue. Devenu ambassadeur de France itinérant de 2008 à 2013, il a lutté contre le trafic des êtres humains. Qu'est-ce qui motive un homme à prendre autant de risques pour témoigner de ces guerres lointaines ou des souffrances humaines ? "Pour moi, le reportage il commence ici, il commence aux portes de Paris dans nos banlieues, dans des villes de Province, dans les restaurants, dans les arrière-boutiques, dans les arrière-cuisines, pour voir les gens, ce qui est important c'est la passion de l'humain." "J'ai davantage appris des guerres par des romans que par des essais." Lauréat des prix Albert-Londres et Joseph-Kessel, pour ne citer qu'eux, Olivier Weber affirme "ne plus faire, ou très peu, de distingo entre la littérature du réel, qui est le grand reportage, qui est le document, qui est le récit, qui est l'essai, et deuxièmement l'imaginaire, la fiction. Parce que la fiction vous permet de réenchanter le réel et de mieux l'expliquer."

    Les livres qui ont changé sa destinée ? "Götz von Berlichingen", de Goethe, et "Don Quichotte" de Cervantes. Des livres qu'à l'âge de huit ans il lisait sous sa couette au pensionnat. "J'ai eu la chance d'avoir entre les mains des livres de Goethe et de Cervantès". Adolescent, ce fils d'une famille modeste du Mercantour lisait "Goethe en allemand et Cervantès en espagnol à [ses] chèvres". Jeune berger dans la vallée de la Roya, il rêvait de "parcourir le monde" et de franchir ce qu'il appelle les "frontières visibles et les frontières invisibles", celles qui séparent les hommes en castes et en milieux sociaux. "Si tu dois traverser l'Enfer, continue à voyager, à travailler et à aimer: J'étais malheureux dans ma tête", explique-t-il, ce pourquoi en regardant des montagnes il se disait "je peux les franchir, je peux espérer de meilleurs lendemains". Aujourd'hui encore, "l'espérance d'un meilleur avenir", c'est cela qui l'anime. "J'écris avec cette sensation, ce sentiment, je crois qu'on on écrit non pas dans le malheur, mais dans ce besoin d'espérance." Olivier Weber est l'auteur de près de 30 romans, essais et biographies. Il a été secouriste en mer à Nice, a suivi des études d'économie et d'ethnologie, il est titulaire d'un un doctorat de droit international et d'un diplôme américain en management, il a appris l'indonésien et le malaisien. "Toutes ces marches ont été gravies une par une, je ne pense pas que j'ai du mérite", dit-il. Pour lui, le secret c'est le travail, il dit "le travail, le travail, le travail", comme Jack London en son temps. "20 ans d'efforts" et une vie à écumer les pages d'innombrables livres. "Les livres c'est ma famille, c'est un pays sans frontière, c'est un passeport.

    Peut-on encore partir à l'aventure au XXIe siècle, à l'heure du surtourisme ? Cela fait plusieurs années qu'Olivier Weber, écrivain et grand reporter, cultive l'esprit d'aventure. Pour lui, l'aventure est synonyme de rupture, de refus du confort tel que nous les offrent les sociétés occidentales modernes. Et si on cédait à notre "pulsion de nomade" ? "Il faut être prêt à affronter l’inconnu, il faut être prêt à aller vers le mystère." L’aventure on l’associe le plus souvent aux grandes découvertes de la Renaissance ou aux explorations du XIXe siècle. Aujourd’hui, elle a ses voyagistes, qui font venir des milliers de personnes aux mêmes endroits. Quelle aventure vit-on quand on reste connecté à internet ou quand on ne quitte pas un certain confort ? Comment parler d’aventure aux hommes et aux femmes du XXIe siècle ? Avec son "Dictionnaire amoureux de l’aventure" (éd. Plon, 2024) Olivier Weber partage sa propre vision de l’aventure, qui va avec le goût du risque, du mystère et même de l'absurde... Grand reporter pour Le Point, Olivier Weber a été correspondant de guerre en Afrique et au Moyen-Orient. Il a couvert de nombreux conflits et guérillas en Iran, en au Tchad, en Chine, en Tchétchénie, en Russie, au Kosovo. En particulier, cet amoureux de l’Orient s’est rendu de nombreuses fois en Afghanistan, où il a côtoyé le commandant Massoud. Sa vision de l’aventure ressemble au goût du risque. "Il faut être prêt à affronter l’inconnu, il faut être prêt à aller vers le mystère. Il y a quelque fois un côté aventure, péril, goût du risque, qui n’est pas sans analogie avec l’absurde." "Absurde", c’est d'ailleurs la première entrée de son "Dictionnaire amoureux". Ce qui peut sembler étonnant de la part d’un reporter, en quête de ce qui est factuel. S’il y a "un côté irrationnel" dans l’aventure selon Olivier Weber, c’est parce qu’en un sens il s’agit de "repousser le réel". C’est-à-dire repousser les frontières de ce qui est connu, prêt à se laisser déposséder de ce que l’on sait. À 65 ans, Olivier Weber s’est aussi imposé dans le paysage littéraire. Auteur de romans, essais et récits de voyage, il a reçu de nombreux prix, dont le prix Joseph-Kessel et le prix Albert-Londres.

    Deux auteurs qui lui ont appris l’esprit d’aventure - Olivier Weber est aussi l'auteur en 2019 d'un "Dictionnaire amoureux de Joseph Kessel". Ce qui ressemble à "une quête philosophique" mais aussi "de sentiment, d’émotions… de paysages terrestres et humains. Même si on a tout exploré on peut ré-explorer avec le cœur avec les yeux grands ouverts." À l’adolescence, quand il était berger, il a associé la découverte des grandes espaces à celles des univers de Goethe, de Cervantès, de Conrad. Moi j’ai le goût de la rupture, du voyage, de l’inconnu, de l’aventure depuis l’enfance, et je ne pense pas que je l’abandonnerai de sitôt L’aventure, cela commence souvent par "une rupture". C’est refuser ce que proposent nos sociétés modernes, l’assurance du confort. "Chacun dans sa vie, à un moment, a besoin de ruptures. D’autres l’ont toute leur vie. Moi j’ai le goût de la rupture, du voyage, de l’inconnu, de l’aventure depuis l’enfance, et je ne pense pas que je l’abandonnerai de sitôt."Et si on cédait collectivement à notre pulsion de nomades ? "On a encore ce côté nomade en nous, on s’aperçoit qu’on n’est pas fait pour rester assis toute la journée." Pour Olivier Weber, notre civilisation "trop sédentarisée, est mortelle". Il en est convaincu, "on a besoin mettre en avant cette pulsion cet élan, ce mouvement".

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