Association de loi 1901, reconnue de bienfaisance et habilitée à recevoir dons et legs, Enfants du Mékong n’a cessé d’évoluer depuis 1958 pour s’adapter aux demandes du terrain. Voulue comme un lien d’amitié avec les peuples d’Asie du Sud-Est, elle est restée fidèle à sa vocation première : aimer et secourir les enfants pauvres et souffrants en leur offrant un avenir grâce à l’instruction.
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Une révolution digitale frappe le Cambodge. Contrairement aux années passées, tout se fait en un clic sur téléphone: paiement avec un QR code, réserver un siège dans un bus et même la 4G s’est démocratisée. Pour autant, cette arrivée digitale menace l’emploi et tend à supprimer des emplois humains par des machines. L'enjeu est d’accompagner ce pays dans sa transition pour éviter l'accroissement de la pauvreté.
Depuis trois ans, le peuple birman est en guerre. Le conflit oppose d’un côté, la junte du général Min Aung Hlaing, de l’autre, un peuple opprimé par l’armée au pouvoir, qui n’a pas hésité à prendre les armes. La junte vient d’annoncer la mise en place d’un service militaire obligatoire pour les garçons de 18 à 35 ans et les filles de 18 à 27 ans. Face à l’insécurité du pays, la Birmanie tremble pour sa jeunesse, victime de cette guerre.
Le 1er février 2021, un coup d'État en Birmanie, a entraîné le déplacement de près de 2 millions de personnes vers la frontière avec la Thaïlande. Au total, plus de 130.000 birmans sont pris en charge dans des camps de réfugiés. La plupart traverse illégalement sans même savoir s' ils pourront être accueillis. Cette l’immigration massive renforce la corruption et l'exploitation des migrants. Enfants du Mékong s’est rendu sur place pour leur venir en aide.
Le volume des lettres échangées a diminué de 2/3 en 15 ans. Par souci d’efficacité, le papier est délaissé au profit du numérique. Antoine Besson nous invite à reprendre la plume. Pour les Enfants du Mékong, outre un moyen de communication, une lettre reçue de leur parrain français est une véritable preuve d’amour. Dans la solitude de la guerre civile, ils se sentent écoutés et considérés à leur juste valeur. Ne négligez pas le pouvoir de l'écriture.
L'affaire Oudéa-Castéra et de l'établissement Stanislas sont dans la tourmente. La remise en question d'une œuvre éducative de plus de 200 ans qui forme actuellement plus de 3 500 élèves suscite des interrogations légitimes. À en oublier les fruits de l’exigence et de la bienveillance éducative, de l’ouverture aux personnes handicapées ; à l’engagement de tant de jeunes pour servir les pauvres. Aujourd'hui, Guillaume d'Aboville revient sur la polémique dans laquelle se trouve empêtré le lycée Stanislas et le compare à ce que peut vivre le bidonville de Con Hen au Vietnnam.
C'est un réflexe bien naturel dans notre société contemporaine d'opposer l'âge à l'expérience. La nomination de Gabriel Attal comme plus jeune Premier ministre de la Vème République en est un exemple récent. Antoine Besson nous fait part de l'expérience d'Enfants du Mékong qui envoie depuis 35 ans des volontaires âgés de 20 à 35 ans à l'autre bout du monde.
Je crois que le simple fait de s’immerger dans cette réalité pour les besoins de l’enquête me faisait peur. J’ai rencontré des enfants qui ont l’âge des miens et qui ont connu des violences et des trahisons de la part des adultes qu’aucun être humain ne devrait connaître. Les violences sexuelles sont en elles-mêmes une tragédie. Mais quand elles touchent l’enfance, quand elles viennent saccager l’innocence, alors elles deviennent encore plus insoutenables. Antoine Besson raconte son enquête pour le magazine d'Enfants du Mékong sur les tabous de l'inceste aux Philippines.
Me voici je suis devant toi. Je suis l'oublié, le sans voix, j'ai soif. J'ai soif de mon enfance qui m'a été volé. J'ai soif de la tendresse d'un papa et d'une maman. J'ai soif de jouer comme tous les enfants de mon âge. J'ai soif de comprendre que je ne suis pas un objet mais une merveille qui a du prix. Guillaume d'Aboville adopte le point de vue d'un enfant chiffonnier des Philippines devant la crèche de Noel.
L'arrivée de la période de Noël rime souvent avec les incontournables cadeaux placés au pied du sapin et que l'on s'offre aux uns aux autres. Toutefois, leur utilité réel interroge. La plupart de ces cadeaux sont très rapidement mis à la poubelle après quelques mois, quand d'autres sont directement remis en vente sur Internet. Dans un contexte de surconsommation, Guillaume Mariau propose de repenser le type de cadeaux que l'on offre à nos enfants.
Antoine Besson n'aime pas Noël. Il nous explique pourquoi... Et fait une proposition d'un cadeau de Noël un peu particulier, un cadeau qui permet de privilégier une transmission des valeurs humanistes aux enfants, qui les fasse vraiment grandir.
Le 8 novembre 2023, il y a 10 ans déjà, le typhon Haiyan soufflait à plus de 315 km/h sur les côtes Philippines. Nous ne sommes pas une association d’urgence, donc ce n’est pas nous qui avions acheminé des soins ou des produits de première nécessité. Par contre, pendant les deux années qui ont suivi ce drame, nous avons, en lien avec les villageois, les responsables locaux, soutenu la reconstruction de plus de 1200 maisons et de plusieurs dizaines d’écoles. Pendant les six mois qui ont suivi le typhon, je crois que je n’ai jamais autant travaillé de ma vie. Douze heures par jour pour analyser tous les besoins, répondre aux multiples donateurs et aux fondations.
Antoine Besson revient de reportages à Bangkok et à Manille. Il a passé du temps dans les bidonvilles, avec des familles sans ressources, et parfois sans maison, avec des enfants des rues, avec des volontaires Bambou. Il ne veut pas se résigner à la misère.
Aujourd’hui, Enfants du Mékong nous livre une petite pépite de Quitterie, une de nos volontaires « Bambous ». Elle vient de partir donner 1 an de sa vie servir les plus pauvres aux Philippines. La voilà arrivée à Dumaguete, principale ville de Negros Oriental de 130 000 habitants. Ici, les familles vivent dans un isolement rural qui pose un problème d’accès aux infrastructures scolaires. Ici, L’éclatement des familles est très fréquent avec de nombreux pères sont absents.
Antoine Besson est actuellement en reportage pour le magazine Asie Reportages aux Philippines, pour une grande enquête sur les abus sur mineurs aux Philippines. Une réalité sordide, qui touche de nombreux enfants, et qui cible malheureusement les plus faibles et les plus vulnérables, c’est-à-dire aussi les plus pauvres. C’est d’autant plus terrible que la majorité de ces abus ont lieu au sein même des familles et sont donc de nature incestueux.
Ce matin, Antoine Besson nous raconte une sortie scolaire pas comme les autres : Cing Sian Nuam, Philomena Niang Lam, Grégory Baw Bum, Gloria Mun Ra et une vingtaine de leurs amis sont diplômés du baccalauréat, et tous vivent loin de leur famille. Ensemble, ils se sont rendus il y a quelques jours au Zoo. Une sortie pas si anodine que ça...
Que faire face à la violence qui, de toute part, semble nous assaillir ? Entre 1975 et 1979, les khmers rouges ont massacré 22% de la population au travers du régime de terreur de Pol Pot. Enfants du Mékong était alors intervenu en fin de conflit avec comme seules armes : la compassion et l’éducation. Ainsi, dans les années 90, nous avons construit 1 école en bois pour permettre à des enfants pauvres de retrouver le chemin de l’école. Cette école a été détruite par les khmers rouges. Puis reconstruite par Enfants du Mékong. 15 fois cette école a été détruite. Mais pas la 16ème fois. Le bien finit toujours par l’emporter.
Depuis 35 ans, l'association Enfants du Mékong envoie plusieurs jeunes "volontaires Bambous" afin d'aider les populations d'Asie du Sud-Est. Partis pendant une année pour donner leur temps au service d'autrui, la démarche de ces jeunes français est reprise par quelques asiatiques qui viennent en Europe pour témoigner des missions d'Enfants du Mékong auprès de jeunes enfants et leur faire prendre conscience sur ce que représente la chance d'aller à l'école.
La jeunesse est-elle en danger ? Cette question posée par Antoine Besson, rédacteur en chef d'Asie Reportages, met en lumière les enjeux auxquels les jeunes sont confrontés. Entre inceste, harcèlement et violences diverses, la récente médiatisation de la jeunesse n'apporte guère de nouvelles optimistes. Alors que l'enfance va mal, l'éducation devrait "toujours être une réponse adaptée".
Guillaume d'Aboville, directeur général d'Enfant du Mékong, nous parle des raisons qui nous poussent à nous engager, en faisant le portrait de Frédéric, parti en mission en Thaïlande. Celle-ci, qui visait à développer la scolarisation d'enfants dans un village du nord de ce pays, se caractérise par une "école supérieure de vie", à en croire Frédéric. Une personnalité atypique qui démontre le privilège attribué "aux causes qui nous dépassent".
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