Intelligence Artificielle et complotisme, quelle limite entre mensonge et vérité ?
Le sommet sur l’IA donne un prétexte pour parler du complotisme. Ce qui est faux devient vrai, voilà le point commun. Discerner la vérité du mensonge devient un exercice à la fois salutaire et passionnant et les journalistes, au reste, sont-ils autre chose que des chercheurs de vérité ?
Pascal Ide © Pierre-Hugues Dubois Complotisme et intelligence artificielle ne sont pas liés en soi, même si l’un peut utiliser l’autre pour tromper les foules, en fabriquant de fausses informations. Ce qui est faux devient vrai, voilà le point commun. Discerner la vérité du mensonge devient un exercice à la fois salutaire et passionnant. Le père Pascal Ide essaie de comprendre les mécanismes qui sous-tendent le complotisme, à la lumière des doctrines de l'Église, de la sociologie et de la psychologie.
Complotisme et société
Le complotisme est très présent aujourd'hui. Il se diffuse notamment par le biais de fausses informations, de rumeurs. Près de 9%, des jeunes imaginent que la terre est plate, ils sont influencés par les vidéos qu'ils regardent. On observe donc un véritable danger lié aux vidéos que l'on peut voir notamment sur les réseaux sociaux. Nous sommes dans une société où il y a une hypertrophie des moyens et une atrophie des fins, le déficit de sens va donc multiplier ce type d'explications.
Le complotisme, ne réside pas uniquement dans le fait de chercher la vérité, mais il devient nécessaire lorsque la société est complexe. De nombreux facteurs complexes, nourrissent le besoin de comprendre un système complexe. Le complotisme devient de plus en plus attirant, car il donne une raison au mal, il permet de comprendre son origine, et ainsi de pouvoir rejeter ce mal sur quelqu'un d'autre que soit. Le complotisme, refuse ce qui est du hasard, tous les phénomènes sont explicables, mais le hasard est nécessaire, il fabrique des rencontres qui permettent qu'il y a du nouveau dans la providence.
Pistes pour en sortir
Il y a plusieurs niveaux :
Il faut se pencher sur les affects, il faut évangéliser nos peurs, puisque la peur, est un ressort absolument capital, qui va faire naître la colère qui, souvent, camoufle nos peurs. Il y a un travail à faire sur la raison. Tout ce qui est tenu pour vrai doit aujourd'hui faire l'objet d'une critique.
Il faut donc recréer un lien de confiance avec les institutions. Nous avons besoin d'une espérance et de trouver des réponses.
Chaque jour, Louis Daufresne apporte convivialité et regard positif, dans un esprit critique, sur l'actualité au sens large, en compagnie d'une personnalité reconnue et issue du monde intellectuel, religieux, etc.
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