Le mot de l'archevêque RCF - page 9

Notre société est façonnée de contradictions, notamment autour de la mort qui reste un sujet tabou. Mgr Beau nous invite à réfléchir sur les sens des mots que nous employons comme "aide active à mourir" ou "mort naturelle". L'archevêque de Bourges invite aussi chacun à choisir une personne de confiance afin de faire de la mort une relation fraternelle et non une liberté individualiste.

En débat ce jeudi 8 avril à l'Assemblée nationale, le projet de loi sur la fin de vie continue de susciter de vives réactions. Comment approcher la question ? Comment mener la réflexion ? Mgr Beau nous donne aujourd'hui son avis. L'archevêque de Bourges estime que le suicide assisté n'a pas lieu d'être. Il faut favoriser et améliorer les soins palliatifs pour mettre fin en France "au mal mourir", pour "accueillir la mort sans souffrance".

Pourquoi Dieu s'est-il donné à nous jusqu'à la mort ? Mgr Beau revient sur le sens de la Résurrection du Christ. L'archevêque de Bourges nous invite aussi à nous poser la question suivante : est-ce qu'aujourd'hui vous pourriez trouver un moment où Dieu vous a dit concrètement "Tu es ressuscité, je t'ai épousé, je t'aime et tu vivras éternellement".

Nous avons "fêté" le premier anniversaire du confinement, le "distanciel" s'est installé entre nous et pour Mgr Beau c'est l'occasion de mener une réflexion sur notre rapport au corps : "l'Homme n'est pas seulement matériel, il est aussi amoureux". Pour l'archevêque de Bourges l'Homme doit ête augmenté par la puissance de l'amour et pas uniquement par la science. Pour aller plus loin vous pouvez lire l'ouvrage : Qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui ? Un texte rédigé par Conseil permanent des évêques de France, édité en 2019 chez Mame, Bayard et Le Cerf.

Dépourvue de corps, notre société est en danger ; c'est en substance le message de Mgr Beau dans cette chronique.

Mgr Beau revient pour nous sur le voyage du Pape François en Irak. Paix, fraternité et prières pour les bourreaux et les victimes des guerres, ce sont les points forts à retenir selon l'archevêque de Bourges. "Il faut résister à la tentation de se venger", affirme-t-il à l'unisson avec le Saint-Père.

"La mort est une énimge, un scandale" affirme Mgr Beau sans crainte. Mais pour l'archevêque de Bourges, le Christ a fait de sa mort une ultime offrande d'amour. Comment ? Alors que nous cheminons durant le temps de Carême, Mgr Beau nous partage sa réflexion sur la mort.

Dimanche prochain une messe sera dédiée à Jean Tinturier là où il a été baptisé, pour célébrer le centenaire de la naissance de ce martyre du Berry, qui sera peut-être bientôt déclaré bienheureux. Mgr Beau revient sur le zèle missionnaire du jeune séminariste. L'archevêque de Bourges déplore le fait "qu'on a beaucoup de mal aujourd'hui à être missionnaire dans notre diocèse". Dans cette chronique il rappelle aussi la force de l'eucharistie.

Ce 28 février la messe en la cathédrale de Bourges sera dédiée à Jean Tinturier, pour célébrer le centenaire de la naissance de ce martyr, car ce denier pourrait être déclaré bienheureux.

Nous sommes entrés en Carême, comment le vivre cette année ? Mgr Beau nous invite à faire vibrer l'Espérance. Il faut selon lui rechercher l'ouverture à l'autre malgré les contraintes actuelles. Assumer ces contraintes et oser demander pour résister à la tentation "de l'autruche et de la rêverie".

Actuellement l'Assemblée nationale débat sur un projet de loi confortant le respect des principes de la République, porté par Gérald Darmanin, Ministre de l'Intérieur et Marlène Schiappa, chargée de la Citoyenneté. Cette loi viserait à lutter contre le séparatisme et les atteintes à la citoyenneté. En arriève plan, la motivation est de freiner l'islamisme en France et les communautarismes. Mgr Beau nous aide à y voir plus clair et souligne un point de vigilance : il faut veiller à retrouver le dialogue au sein de notre société, accepter les débats. "L'uniformité n'est jamais juste, le débat d'idées est nécessaire", insiste l'archevêque de Bourges.

Le 1er février les représentants juifs et catholiques ont fait une déclaration commune intitulée : Lutter contre l’antisémitisme et l’antijudaïsme sera la pierre de touche de toute fraternité réelle. Quelle est la portée de ce texte ? Comment le comprendre ? Mgr Beau nous partage son analyse, pour lui il est primordial d'éduquer les consciences face à une résurgence de la haine des Juifs.

De la loi de 1905 à aujourd'hui, comment comprendre la laïcité en France ?

Qu'est-ce que la "sobriété heureuse" qu'on évoque ces dernières années ? "La clameur de la Terre est aussi le cri des pauvres", c'est ce que nous rappelle Mgr Beau. Il relie aujourd'hui dans sa chronique les notions de Création et de Fraternité.

L'année 2021 est placée sous la figure de St Joseph qui incarne la paternité. Mgr Beau s'interroge donc sur ce qu'est un père, comment le devient-on et surtout qu'est-ce qu'une "juste paternité" ? "Il faut introduire son fils ou sa fille dans une expérience de la vie", affirme l'archevêque de Bourges, et surtout "ne pas posséder son enfant, le rendre capable de choix, de liberté".

Qu'est-ce qu'être père ? Mgr Beau associe aujourd'hui la paternité à la fragilité. Pourquoi ? Il évoquera l'importance de la tendresse et comment on peut observer nos faiblesses avec Espérance.

Mgr Beau nous souhaite une "sincère bonne année", "que vous puissiez découvrir comment Dieu nous ouvre toujours un chemin d'avenir, nous ne sommes jamais devant un mur".

L'Avent c'est Dieu qui s'est uni à l'Homme. Quel sens donner à cette alliance ? "Dieu fait de nous des vivants" répond Mgr Beau. L'Avent doit nous permettre de rédefinir notre "capacité d'aimer" et d'entrevoir "un avenir qui va au-delà du visible".

La liberté et l'amour vont de pair, St Augustin parle de "libertas". Alors comment se construire en un être libre ? Mgr Beau évoque la figure "du bon moine" pour nous aider dans notre réflexion.

A l'heure du confinement et des gestes barrières on peut se sentir limité, privé de liberté. Mais c'est quoi au juste la liberté ? Mgr Beau a décidé de soulever la question. Pour lui il ne faut pas faire une apologie de la liberté, il évoque le libre arbitre de St Augustin et nous explique que la liberté doit toujours avoir une finalité et porte une responsabilité en son sein, c'est-à-dire qu'elle répond à un appel.