Des chroniqueurs d'horizons variés nous livrent leur regard sur l'actualité chaque matin à 7h20, dans la matinale.
- Le lundi : Stéphane Vernay, directeur de la rédaction de Ouest-France à Paris, et Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de La revue politique et parlementaire ;
- Le mardi : Corinne Bitaud, agronome et théologienne protestante, et Marie-Hélène Lafage, consultante en transition écologique auprès des collectivités territoriales ;
- Le mercredi : Clotilde Brossollet, éditrice, et Pierre Durieux, essayiste ;
- Le jeudi : Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille chrétienne ; Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie ;
- Le vendredi : Blanche Streb, essayiste, chroniqueuse, docteur en pharmacie, auteure de "Grâce à l’émerveillement" (éd. Salvator, 2023), "Éclats de vie" (éd. Emmanuel, 2019) et "Bébés sur mesure - Le monde des meilleurs" (éd. Artège, 2018), et Elisabeth Walbaum, Déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante.
Leurs cris si caractéristiques les ont devancés. Elles arrivent, dessinant un V majestueux. Les grues cendrées passent dans le ciel des Landes en ces jours de novembre. Elles viennent de loin. Par dizaines de milliers, elles ont quitté les pays scandinaves et baltes pour rejoindre leurs terres d’hivernage, en Espagne. Elles traversent la France de l’Est jusqu'au Sud-Ouest et l’on peut suivre leur trajectoire sur des cartes, alors que quantités d’observateurs les comptent. Au printemps, elles feront le chemin inverse. Et ce depuis des centaines d’années.
Il faut a priori se réjouir d’un accord entre des belligérants même quand il porte le nom prudent et un peu alambiqué d’"Accord pour une paix durable via une cessation permanente des hostilités". Le texte signé à Pretoria, sous l’égide de l’Union Africaine, le 2 novembre dernier entre le gouvernement éthiopien d’une part et les rebelles du Front de Libération du Peuple Tigréen d’autre part, est censé mettre fin à terme à un conflit extrêmement violent qui a commencé il y a juste deux ans et fait des dizaines de milliers de morts.
Nous sommes en train de passer la barre des huit milliards d’être humains et j’entends régulièrement une petite musique de fond qui me questionne, disant "qu'il ne vaut mieux ne pas faire d’enfants vu le monde qu’on leur laisse". Que ce serait "criminel" car l’être humain serait destructeur par nature...
Chers amis, d’effondrement en infinie tristesse, d’indignation en découragement, le pas se fait difficile et lourd. Le courage pourrait venir à manquer. La foi peut-être même. Pourtant, il est partout des visages magnifiques, des soutiens aussi vrais que discrets, des solidarités des vies éprouvées. Là sont pour moi le visage du Christ et celui de l’Église que je confesse. Celle des gens qui malgré l’épuisement et l’écœurement ne renoncent pas à l’Évangile et à sa suite, et croient qu’il peut – un jour – faire toute chose nouvelle. En nos cœurs avant tout.
Retour sur les récentes révélations intervenues dans le cadre de l’assemblée plénière des évêques de France…
Les élections de mis mandat aux États-Unis commencent aujourd’hui. Même si elles ne se tiennent pas chez nous, notre avenir dépend très directement de ses résultats. J’aurais pu vous dire un mot sur l’élection pour la présidence du Rassemblement National, qui s’est tenue ce week-end, ou sur celle pour la présidence des Républicains, qui se jouera les 3 et 4 décembre prochain, mais non. Vous l’aurez compris, l’élection du jour, celle qui me titille, ce sont les “mid terms” américaines, qui viennent tout juste de s’achever, de l’autre côté de l’Atlantique, avec la fermeture des derniers bureaux de votes, à Hawaï et en Alaska, ce matin même, à 7 h, heure de Paris. C’est tout frais, mais on n’est pas près de savoir qui, des Républicains ou des Démocrates, va prendre le contrôle du Sénat et de la Chambre des représentants tant le match s’annonce serré.
Spectacle fascinant avant-hier en Pennsylvanie, où la campagne des élections américaines culminait par deux meetings radicalement étrangers l’un à l’autre...
Chers amis, je voudrais vous parler ce matin de mes sœurs. Spécialement de celles qui vivent à la maison-mère : il y a quelques jours, toutes sont parties en voyage. De ces voyages vrais, qui ne reviennent pas au même, dont on ne connaît pas l’itinéraire intérieur...
Ce matin, j'avais envie de partager quelques pépites d’espérance qui sont venues jusqu’à moi ces derniers jours.
Un an seulement après le rapport de la Ciase, les évêques se rassemblent du 3 au 8 novembre dans un climat marqué par la découverte d'un nouveau scandale ces dernières semaines. Mais cette crise peut aussi être l'occasion d'un vrai sursaut.
Plus de 600 fois, dans le Premier Testament, Dieu se met en colère - Jésus aussi, contre les marchands du temple... Mais ne nous a-t-on pas appris que la colère était un péché ? Nous avons ainsi réprimé notre colère intérieure... Or, lorsque Total fait 6,6 milliards de supers profits grâce à des projets destructeurs pour le climat, la biodiversité et les plus pauvres, nous avons le droit et même le devoir d'être en colère...
C'est un séisme qui n’en finit plus et s’avère à chaque fois plus destructeur. Il y a un an, au terme de l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes, souvenez-vous, on s’était remis à espérer. Sauf à être réellement naïf, on savait bien que des affaires d’abus de pouvoir, psychologiques ou sexuels pourraient surgir et que l’Église devait encore redoubler d’efforts. Mais, confrontés à l’ampleur des dégâts humains des actes de trop nombreux membres de l’Église après le rapport de la CIASE (Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église), les évêques avaient reconnu leur responsabilité, ils avaient adopté une série de mesures afin que cette Église du Christ soit une maison toujours plus sûre et puisse sereinement continuer à servir les plus petits, à annoncer la foi au monde.
Aujourd’hui, Emmanuel Macron est à Rome ce dimanche et lundi pour un forum international pour la paix organisé par communauté italienne de Saint’Egidio. Patrice de Plunkett revient sur cet événement en fond de guerre en Ukraine.
Fatiguée, atterrée, consternée, accablée, indignée. Je ne sais plus où trouver les mots justes pour dire le haut-le-cœur, la douleur de l’âme. Je m’étais pourtant promis que cet édito ne porterait pas sur l’Église et ses turpitudes. Mais voilà que je suis à nouveau rattrapée...
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