Le Savoir-vivre à la française

Nous parlons de l’influence italienne à la Cour de France. Henri II fils de François Ier connaît le même amour pour l’Italie que son père. Il épouse Catherine de Médicis, une princesse florentine.

Aujourd’hui découvrons comment les rois
de la Renaissance : Louis XII et François Ier pour commencer, Henri II
et ses trois fils François II, Charles IX et Henri III ont insufflé à la Cour
de France cet apport intellectuel, culturel et artistique venus de la Cour
des Ducs de Bourgogne, de l’Espagne et principalement de l’Italie.

Bien s’exprimer est la base de la politesse que l’on doit à Autrui. D’où
l’importance d’acquérir les bons termes dès le plus jeune âge.

Saviez-vous que l’on dit pas « tu manges avec qui ?» « on mange avec
des amis ce soir » ou « à quelle heure on mange ? »
Cela donne l’impression que nous sommes tous autour d’une grande
mangeoire en train de laper notre nourriture.
Les animaux mangent, les hommes déjeunent et dînent. Hé oui pourquoi
ne pas utiliser les verbes de la langue française ?

On se croit bien élevé parce qu’on se souhaite tout et n’importe quoi à
longueur de temps. « bonne journée» « bonne soirée » « bonne fin
d’appétit » (au restaurant au moment du dessert par exemple...) et aussi
« bonne séance », « bonne réunion », etc…
Ces expressions sont-elles vraiment sincères ?

Ils sont la plaie des conversations entendues ici et là en famille, entre amis mais aussi souvent dans les médias ou les milieux de communication. Un tic de langage c’est un mot ou une expression que l’on utilise machinalement ou de façon incorrecte et qui écorche l’oreille.

Comme vous le savez déjà depuis plusieurs émissions, la conversation
est le 1 er pilier du Savoir-vivre. Cela signifie que c’est dans ce domaine
qu’il y a le plus de codes et où nous sommes le plus jugé.
La politesse n’est qu’une gymnastique de l’expression. Effectivement
l’élégance du langage n’est pas un vain mot !
Aujourd’hui nous allons voir quels sont les expressions à bannir de son
vocabulaire,

Tutoiement ou vouvoiement, voilà bien un choix qui ne va pas de soi et
auquel nous sommes tous confrontés à un moment ou un autre
La distinction entre le tutoiement et le vouvoiement est un concept
grammatical familier aux locuteurs de langues indo-européennes, à
l’exception de l’anglais moderne qui ne le connaît plus, et de certaines
langues nordiques où il est largement désuet.

L’esprit français dans une conversation libre où voltigent les réparties est
fait de spontanéité et de fulgurance. Avoir de l’esprit demande une
intervention rapide car si l’on a un bon mot, un trait d’ humour ou une
citation à placer, c’est tout de suite, on n’attend pas la fin de la
phrase car après ça n’a plus la même saveur.

Cette expression « faire des frais » en matière de conversation signifie
un échange de propos qui se veulent neutres, histoire de tâter le terrain.

L’écoute est le point de départ de la communication. Avant d’émettre, il
faut être capable de recevoir.

Attention néanmoins à ne pas confondre calomnie et médisance même
si elles partagent l’idée de faire du tort. La calomnie implique une
accusation mensongère, alors que la médisance implique plutôt des
propos malveillants mais véridiques.

Ah l’humour ! A manier avec beaucoup de précautions, sans trop de
lourdeur ou de vulgarité car cela peut être une arme dangereuse Que le
ton soit sarcastique, railleur ou fantaisiste, l’humour est une forme
d’esprit, ce sens de la petite phrase ou de la répartie qui viendra
souligner au moment opportun le comique ou l’absurdité d’une situatio.

les clés utiles pour communiquer avec une personne ou à plusieurs dans la confiance, l’empathie et le respect.

La conversation est le 1 er pilier de la vie en société, cela signifie qu’il y a
des codes à respecter et que c’est l’un des domaines où l’on est le plus
jugé.
L’usage de la parole est fondamental dans les rapports entre les
hommes et la parole étant le 1 er vecteur de communication elle obéit à
des règles bien précises.
Comme on ne fait pas n’importe quoi, on ne dit pas n’importe quoi.

L’on ne peut aborder le sujet de la conversation sans remonter dans le
temps et se souvenir des salons littéraires français des XVIIème et XVIII
siècles.
En effet, il y a dans ces réunions quelque chose de rayonnant de
fantastique et de surréel où les invités rivalisent d’intelligence (à
condition d’être toujours sous le contrôle de l’esprit), mais aussi de
courtoisie et de bons mots.

Pensez-vous qu’il faille dire « Bonjour Monsieur Durand « ?
Et l’on croit ainsi que la personne va être contente d’être reconnue.
Hélas c’est tout faux !
En effet, la discrétion veut que l’on ne donne pas le nom des gens en
public. Il s’agit là de la plus élémentaire des politesses. Imaginez que la
personne soit un notable qui ne souhaite pas que l’on sache qui il
rencontre en politique par exemple. .
De même, à la réception d’un hôtel ou à la banque il y a des gens qui ne
souhaitent pas forcément que l’on sache où ils ont leur compte en
banque ou bien quel est le restaurant qu’ils fréquentent, accompagnés
ou pas. Nombreuses sont les indiscrétions lorsque les noms sont
claironnés devant les autres clients qui font la queue.

Les présentations c’est ce qui va ouvrir la conversation, permettre de rentrer en contact l’un avec l’autre, et agrandir ainsi le cercle des relations.
Imaginez que deux personnes s’avancent vers vous. Vous les
connaissez toutes les deux mais elles ne se connaissent pas, il n’est pas
imaginable de les saluer sans les présenter.
Cette politesse inhérente aux rapports humains suppose souvent un
effort et Alexandre Dumas père l’identifie à un apprentissage, il le lie
même à la vie parisienne ; à « une vie de politesses, de visites et de
présentations » comme il le fait dire à l’un de ses personnages dans le
Comte de Monte Christo

L’expression « enchanté » lorsque l’on salue quelqu’un que
l’on ne connait pas, et contrairement à ce que l’on pourrait
penser, n’est pas une formule à utiliser. En effet «  l’horrible « enchanté » ne doit être prononcé sous aucun prétexte comme le dit Ghislain de Diesbach dans son « Manuel sur le savoir-vivre, éloge de la bonne éducation ».

L’expression « enchanté » lorsque l’on salue quelqu’un que l’on ne connait pas, et contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas une formule à utiliser. En effet «  l’horrible « enchanté » ne doit être prononcé sous aucun prétexte comme le dit Ghislain de Diesbach dans son « Manuel sur le savoir-vivre, éloge de la bonne éducation ».