Chaque semaine, Christophe Henning reçoit les auteurs des romans qu'il a sélectionnés pour une rencontre littéraire.
La Seconde guerre mondiale, la résistance, les camps, le débarquement, la libération sont des épisodes douloureux de notre histoire souvent évoqués par la fiction. Mais l’immédiate après-guerre, qui en parle ? Comment se relève-t-on des éloignements, des blessures passées, du rationnement et d’une reconstruction toujours trop lente ?
littérature et peinture, les deux se répondent aujourd’hui, avec la littérature au service d’une grand histoire romanesque d’un côté, avec la peinture, les couleurs, qui se glissent dans le quotidien d’histoires banales ou fantastiques, d'autre part. Deux romans lumineux.
Par leur plume, elles donnent la parole à ceux qu’on n’entend pas, celles et ceux qui se fondent dans le décor, vivent des épreuves, souffrent, endurent, et parfois survivent.
Deux auteurs passionnants, deux livres bouleversants. Quand l’un s’enracine dans la mélancolie, l’autre est un polyptyque d’émerveillement. D’un côté un homme sage et rêveur, d’un autre une enfant curieuse et pétillante.
Deux livres qui nous font remonter le temps, traverser le XXe siècle brillant et douloureux, puissant et blessé. Le temps a passé vite, les traces s’effacent et pourtant, on n’a pas fini de récolter les derniers témoignages des cicatrices de l’histoire.
Et on va ouvrir une page douloureuse de notre histoire avec deux romans glaçants : et si Hitler n'était pas né? et s'il avait été arrêté dans sa course assassine? Et si ça s’était passé autrement ?
Deux romans, deux femmes, seules, qui cherchent à reprendre pied, à trouver refuge quelque part, parce qu’il faut bien habiter quelque part.
Au pied de la lettre, on parle littérature sur RCF, et la littérature se nourrit des secrets de famille. Ce passé qui est caché finit toujours par remonter au grand jour, et les lecteurs impatients ne cessent de formuler des hypothèses.
Deux premiers romans qui parle des racines, des origines, de cet héritage familial qu’on ne choisit pas et qui nous échappe parfois, souvent, parce qu’on n’y a pas fait attention, parce que les parents n’ont pas transmis pour ne pas raviver les blessures.
Au début du XXe siècle, les artistes venus de partout se retrouvent à Montparnasse. Autour de la baronne d'Oettingen , on retrouver Apollinaire, Brancusi, le Dounier Rousseau... Autre lire, autre époque, cette fois-ci sur les traces de Boltanski... C'est ça la vie d'artiste !
Au pied de la lettre, on parle littérature sur RCF avec cette dernière émission de l’année 2023, émission exceptionnelle consacrée à l’écriture, la littérature, avec mes invités, Mohammed Aïssaoui, Irène Frain et Dominique Barberis
On s’installe une fois encore en Italie. la semaine dernière, je recevais Léonor de Récondo qui, avec « Le Grand Feu » nous faisait écouter la musique de Venise au XVIIe siècle, et Louis-Philippe Dalembert nous racontait « une histoire romaine » traversant le XXe siècle. On remonte le temps aujourd’hui pour retrouver les riches heures du XVIe siècle finissant, dans un décor Renaissance envoûtant.
on part en Italie, avec deux romans qui nous font voyager dans le temps. Parce que le temps, les conventions, l’histoire des villes italiennes nous entraînent dans des récits épiques.
Sur les traces de saintes imaginaires et pourtant pas si loin de nous. Elles ont des pouvoirs étranges. Elles ont dérangé, elles ont bousculé leur époque, saintes ou sorcières, ce sont des femmes à part.
Beaucoup d’émotion aujourd’hui. Mes deux invités ont perdu un frère, leur frère, et cette disparition, quelle qu’en soit la cause, est un véritable drame. Ce frère qui n’est plus est à nouveau présent, à travers ces récits, ces souvenirs partagés, ces épreuves traversées. "Frères" d'Alexandre Jardin chez Albin Michel, et "Frère unique", d'Olivier Frébourg, au Mercure de France.
C'est une terrible question : qu’aurais-je fait ? Qu’aurions-nous faits, les uns et les autres, pendant la guerre et l’occupation allemande. Une question que la littérature illustre avec des histoires et des itinéraires qui tiennent parfois à pas grand-chose, et qui disent beaucoup de notre humanité. Avec Nathalie Saint Cricq pour L’ombre d’un traître (L’Observatoire) et Yves Viollier pour A quoi pensent les saumons (Les presses de la cité)
On va s’intéresser à des parcours de vie extraordinaires et pourtant tombés dans l’oubli. Parce que les destins ne restent pas gravés dans les mémoires, parce que l’histoire dévore ces personnalités qui nourrissent un temps l’actualité, parce qu’ils retournent à leur anonymat après s’être distingués.
Deux romans qui racontent le destin d'adolescents doués d'une sensibilité hors du commun. Tout peut alors arriver, entre rêve et désir, enfermement et échappée belle. Rêve ou réalité, la frontière n'est pas certaine.
Quand les enquêteurs n'arrivent à rien, les romanciers peuvent encore faire tourner leur imagination et qui sait, peut-être dénouer les affaires non résolues. Mais jusqu'où aller trop loin dans cette enquête par la fiction?
C'est la vie de famille qui est au coeur de ces deux romans. Quand tout semble aller pour le mieux, certains peuvent prendre un malin plaisir à détruire le bonheur tranquille. La justice s'en mêle pour le meilleur et parfois le pire. Histoires de naufrages familiaux pris dans un passé douloureux.
Avec Amélie Cordonnier, auteur de "En garde" (Flammarion) et Aline Caudet auteur de "déchirer le grand manteau noir" (Viviane Hamy)
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