JavaScript is required
Accueil
Pierre-Yves Delfanne sera ordonné diacre ce samedi à Liège

Pierre-Yves Delfanne sera ordonné diacre ce samedi à Liège

Un article rédigé par Ralph Schmeder - RCF Liège, le 28 février 2025 - Modifié le 28 février 2025
Vitamine C (Liège)Ordination diaconale de Pierre-Yves Delfanne

Bientôt, le groupe des prêtres du diocèse de Liège s’enrichira d’un nouveau membre, mais avant cela, il vivra l’étape du diaconat pendant une demi-année. Ce samedi 1ᵉʳ mars à 15h, Pierre-Yves Delfanne, âgé de 30 ans, sera ordonné diacre à l’église Saint-Nicolas d’Outremeuse. RCF Liège retransmettra cette ordination en direct. Nous avons rencontré le candidat pour un entretien.

Pierre-Yves Delfanne @ RCF LiègePierre-Yves Delfanne @ RCF Liège

D’où vient votre vocation ?

Elle vient de Dieu avant tout. J’ai entendu l’appel de Dieu à la fin de mes études de droit et de notariat, au moment d’une adoration devant le Saint-Sacrement. J’ai alors compris que Dieu voulait que je lui consacre toute ma vie.

Avez-vous grandi dans un milieu chrétien ?

J’ai été éduqué dans la foi de mes parents qui sont des catholiques pratiquants. Et pourtant, la vocation ne faisait pas vraiment partie de mon horizon au départ. Il a fallu tout un cheminement pour que je m’ouvre à cet appel. Quand j’ai annoncé à mes parents que je voulais entrer au séminaire, ils m’ont pourtant dit : « Tiens, on se demandait quand tu allais nous le dire… », alors que moi, je n’étais pas vraiment conscient de tout ce qui se passait en moi.

Y a-t-il eu des temps de réflexion, de doutes, d’hésitations ?

Toute la période du séminaire est un temps pour éprouver ce choix. On a l’occasion de découvrir certaines contradictions, de voir les joies du ministère chez d’autres prêtres et aussi toutes les difficultés qui sont inhérentes à ce ministère. Cela m’a permis de faire un choix plus ou moins réfléchi parce que, à la fin, c’est malgré tout la grâce de Dieu qui nous permet de répondre « oui ».

Ce samedi, vous allez vous engager au célibat ; vous y renoncerez à un amour exclusif et à des enfants. Un choix difficile ?

C’est vrai que ma vocation a remis en question mes rêves de fonder une famille. Mais le Seigneur m’a demandé de le choisir lui exclusivement. Le célibat est alors la manière privilégiée de consacrer toute ma vie et tout mon être au Seigneur.

L’Église traverse des temps difficiles. Est-ce que vous avez peur pour demain ?

C’est vrai, je me demande parfois : quelle sera la situation de l’Église dans 25 ans ? Mais je place ma confiance dans le Seigneur. Il est le seul qui ne change pas. S’il m’a appelé, je peux croire en ce projet qu’il a pour moi.

Pourquoi un futur prêtre doit-il passer par deux ordinations : diaconale et sacerdotale ?

Le sacrement de l’ordre se compose de trois degrés : le diaconat, le presbytérat et l’épiscopat. Le diaconat donne la grâce d’imiter le Christ dans son caractère de serviteur. On est ordonné pour le service de l’Eglise et de Dieu. Le Christ n’est pas venu pour être servi mais pour servir. On doit donc commencer par là.

Parlez-nous un peu de votre formation…

Au niveau intellectuel, la formation commence par deux années de philosophie. Pour moi, ça a été très important. J’ai pu me rendre compte des grandes questions qui habitent l’être humain. Les quatre années de théologie, c’est l’étude passionnante de la science sacrée : dogmatique, exégèse, histoire de l’église, morale, droit canon... On a l’occasion d’avoir une vraie formation intellectuelle, pour pouvoir affronter les grandes questions complexes qui se posent aujourd’hui. Et cela aide aussi à mieux aimer Dieu. Et puis, j’ai vécu des stages sur le terrain. D’une part, cela me permet de mieux comprendre ce qu’est un prêtre, comment il vit, ce qu’il fait. Puis, ça permet aussi de découvrir ce qu’est une paroisse, comment elle fonctionne dans tous ses aspects. On peut alors confronter l’appel qu’on a reçu à la réalité.

Quelle est votre définition du prêtre ?

C’est celui qui fait le lien entre Dieu et les hommes, qui donne aux hommes ce que Dieu veut leur donner, qui prie Dieu pour les hommes et qui offre toute l’humanité à Dieu. Cela peut paraître mystérieux, mais cela se concrétise dans des actions concrètes simples : les sacrements, mais aussi les contacts avec les personnes, l’apostolat. Je pense souvent à cette phrase de sainte Thérèse de Lisieux qui écrivait à un séminariste : « Ce que nous devons demander à Dieu dans notre ministère, c’est de travailler pour sa gloire, de l’aimer et de le faire aimer. »

Le travail du prêtre est très varié. Y a-t-il l’un ou l’autre domaine qui vous attire tout particulièrement ?

Il y a tout l’aspect de la transmission de la foi : la catéchèse dans ses diverses formes, pour les enfants, mais aussi des adultes ; la fonction d’enseignement, c’est-à-dire faire grandir la foi chez les personnes que nous rencontrons.

L’Église n’a pas toujours bonne presse dans notre société occidentale : que faire pour redorer son blason ?

C’est une vaste question. Au cours de son histoire, l’Église est souvent passée par des périodes de persécution ou n’était pas toujours bien perçue. Si l’Église est fidèle à sa mission, si elle annonce l’Évangile dans son intégralité, elle sera toujours à sa place. Il faut résister à la tentation de vouloir plaire au monde à tout prix…
 

Retrouvez la version audio intégrale dans le podcast de l’émission « Vitamine C ». 

RCF Liège
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Vitamine C (Liège)
RCF Liège
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.