JavaScript is required
Accueil
Guillaume Mariau | En Birmanie, des écoles clandestines

Guillaume Mariau | En Birmanie, des écoles clandestines

Un article rédigé par Guillaume Mariau - RCF, le 3 mars 2025 - Modifié le 3 mars 2025
Loin des yeux, près du cœurGuillaume Mariau | En Birmanie, des écoles clandestines

LA CHRONIQUE DES ENFANTS DU MEKONG - Aujourd’hui, Guillaume Mariau nous parle d’un projet qui lui tient particulièrement à cœur en Birmanie.

Guillaume Mariau © DRGuillaume Mariau © DR

Depuis le début de la guerre civile en Birmanie, des milliers d’enseignants et de fonctionnaires ont choisi de démissionner en signe de protestation contre la prise de pouvoir brutale et illégale de l’armée. C’est un acte de résistance incroyable. Ils ont renoncé à leur statut, à leur salaire, et certains ont même été emprisonnés ou tués.

Les enfants dont les écoles ont été fermées à cause de la guerre se retrouvent livrés à eux-mêmes.

Un certain nombre sombrent dans l’oisiveté ou, pire, sont enrôlés comme enfants soldats. Alors, d’anciens enseignants, parfois aidés de religieuses et de prêtres, ont pris une décision courageuse : ouvrir des écoles clandestines.

Ces écoles informelles ont vu le jour partout où l’école publique ne pouvait plus fonctionner : en pleine zone de guerre, dans des camps de réfugiés, dans les halls de paroisses, chez l’habitant… Partout où il était possible de rassembler des enfants et de leur permettre de poursuivre leur parcours scolaire. Cette résistance éducative me fait penser à celle que nous avons connue chez nous en 39-45. Aujourd’hui, grâce à ce projet exceptionnel, nous accompagnons plus de 23 000 enfants.

Françoise, une dame au grand cœur

Ce projet est financé grâce à des fondations familiales, des philanthropes… Mais surtout grâce à une femme : Françoise. Françoise, c’était une dame au grand cœur, décédée il y a quelques années, qui a légué une grande partie de son patrimoine à Enfants du Mékong. C’est grâce à elle que nous pouvons aujourd’hui offrir un avenir à ces milliers d’enfants. Je ne l’ai pas connue personnellement, mais je pense très souvent à elle. Je me dis qu’elle doit être fière, là-haut, en voyant tout ce que son engagement a permis.

On peut léguer une assurance-vie, un appartement, une somme, quelle qu’elle soit. Peu importe. Ce qui compte, c’est ce geste de transmission. C’est continuer à semer, même après nous, pour que les plus démunis aient accès à l’éducation. C’est, en quelque sorte, prolonger notre mission au-delà de notre propre pèlerinage sur cette terre.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Loin des yeux, près du cœur
©RCF
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.

RCF
toujours dans
ma poche !
Téléchargez l'app RCF
Google PlayApp Store
logo RCFv2.14.0 (21796db) - ©2024 RCF Radio. Tous droits réservés. Images non libres de droits.