Koh-Lanta : Andréa, loirétaine, dans "La Revanche des quatre Terres"

Le destin d'Andréa a basculé un soir où elle s'est laissée porter par une impulsion. « J'ai littéralement envoyé mon courrier sur un coup de tête. Je n'avais pas prévu de le faire. Et puis, je me suis dit : pourquoi pas ? » confie-t-elle, des étoiles dans la voix. Quelques mois plus tard, la jeune Orléanaise de 24 ans se découvrait sur le petit écran, propulsée dans la 27e saison de Koh-Lanta, "La revanche des quatre terres".

Un rêve familial devenu réalité

Andréa n'a pas seulement réalisé un rêve personnel, mais aussi celui de toute sa famille. « Pour moi et aussi pour mes frères et sœurs, Koh-Lanta, c'est un rêve d'enfant. On a toujours regardé l'émission depuis tout petits. Je suis née en 2000, j'ai grandi avec Koh-Lanta, c'était un rendez-vous familial. » Ce lien indéfectible avec l'émission a donné à Andréa la motivation pour tenter sa chance, malgré des candidatures restées sans réponse par le passé. « Il y a une petite voix qui m'a chuchoté à l'oreille : « Et pourquoi pas ? » Je me suis dit : je retente une dernière fois. Et cette fois, ça a été positif. »

Une "princesse" dans la jungle

Ce qui rend son aventure encore plus surprenante, c'est son profil. Andréa le reconnaît volontiers : « De ma famille, je suis probablement celle qui a le moins le profil d'une aventurière de Koh-Lanta. Je suis un peu la petite chochotte, j'ai peur des insectes, j'aime me maquiller, j'aime avoir mon petit confort... » Ce décalage a déclenché l'hystérie de ses proches lorsqu'elle leur a enfin annoncé la nouvelle. Mais qu'est-ce qui a séduit la production ? « Mon authenticité. Je suis restée moi-même, avec le sourire et la bonne humeur. »

Un combat stratégique

Si Andréa savait qu'elle ne se distinguerait pas par ses prouesses physiques, elle avait un autre atout : « Ma mère m'appelle « le petit oiseau » parce que je suis toute frêle. Je savais que je n'y allais pas pour l'aspect physique, mais que ma force était ailleurs. » Forte de son expérience universitaire en arts du spectacle, elle a mis à profit sa capacité à analyser les situations. « Avoir fait des études longues apprend à réfléchir, et la stratégie était mon principal atout. »
Au fil des jours, l'expérience a réservé son lot de surprises. Andréa pensait redouter l'inconfort, mais c'est finalement un autre aspect qui l'a ébranlée : « Le plus dur, ça a été le manque des proches. J'ai beau être très proche de mes amis, on vit souvent loin les uns des autres. Mais là, c'était un choc absolu. L'épreuve physique réveille ce manque, et comme on a énormément de temps pour penser à eux, il devient encore plus présent. »
Curieusement, Andréa a mieux supporté que prévu les conditions extrêmes de l'émission : « Le sommeil ne m'a pas trop posé de problème. Honnêtement, j'ai bien dormi sur Koh-Lanta. Mais la faiblesse du corps quand on ne mange pas correctement, ça, c'est autre chose... »

Fierté et représentation

Originaire des Antilles et installée en métropole à 11 ans, Andréa est fière de représenter le Loiret et la région Centre-Val de Loire. « Je ne parlerais pas de pression, mais d'honneur. Je me suis très vite intégrée en arrivant dans la région, où j'ai ressenti une chaleur humaine incroyable. J'espère avoir rendu la région fière. »
Sur l'île, elle a retrouvé des paysages qui lui rappelaient son enfance en Guadeloupe : « Par moments, je me sentais un peu à la maison. C'était à la fois partir loin et retrouver un peu de chez moi. »

Une aventure transformatrice

Au final, que retient-elle de Koh-Lanta ? « J'en ressors plus grandie. À 24 ans, vivre cette aventure m'a transformée. J'ai appris à m'ouvrir aux autres, à dépasser mes limites et à me rendre compte que je peux vivre sans tout ce superflu que je pensais essentiel. »
Andréa incarne la détermination et l'audace, prouvant que même une "princesse" peut briller sur une île déserte. Reste à voir jusqu'où son aventure la mènera dans l'émission. Une chose est certaine : elle a déjà conquis le cœur du public.