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Une Cop extraordinaire en des temps extraordinaires

Une Cop extraordinaire en des temps extraordinaires

Un article rédigé par Anne Kerléo - RCF, le 2 novembre 2021 - Modifié le 2 novembre 2021

La COP26 sur le climat s’est ouverte dimanche Ă  Glasgow en Ecosse. Elle rĂ©unit plus de 120 chefs d’Etats et de gouvernements, avec quelques absences notables comme celles des prĂ©sidents russe, chinois et brĂ©silien, Vladimir Poutine, Xi Jinping et JaĂŻr Bolsonaro. Leurs trois pays, qui sont responsables d’une part importante des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre de la planète, auront cependant des reprĂ©sentants Ă  Glasgow mais l’absence de ces trois leaders est un symbole fort qui fait craindre une COP pas Ă  la hauteur des enjeux. 

Pancarte "Un seul monde". ©UnsplashPancarte "Un seul monde". ©Unsplash

Des faits scientifiques établis

Pourtant, selon les mots employés par son président britannique, Alok Sharma, la Cop 26 est une "COP extraordinaire en des temps extraordinaires". Des mots qui font écho à ceux du secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, il y a quelques jours à Rome à l’occasion du G20 : "Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons des kilomètres à parcourir. Et il faut accélérer le rythme. Les scientifiques sont clairs sur les faits. Les dirigeants doivent être aussi clairs dans leurs actions. Il n'est pas trop tard. Mais nous devons agir maintenant". Quels sont les faits clairs, exposés par les scientifiques et quelles doivent être les actions décidées par les dirigeants des pays du monde.

Les faits scientifiques Ă©tablis en matière de climat sont recensĂ©s dans les rapports du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et ne donnent pas matière Ă  dĂ©bat au sein de la communautĂ© scientifique : ils font consensus. Le premier volet du 6ème rapport du GIEC, paru en aoĂ»t dernier, nous dit que c’est rien moins que le futur de l’humanitĂ© qui est en jeu aujourd’hui. Voici pour mieux comprendre un rĂ©sumĂ© très court, en cinq points : 
-    Ca se rĂ©chauffe
-    C’est de notre faute Ă  nous les humains
-    Oui on est sĂ»r
-    C’est grave
-    On peut encore Ă©viter le pire

 

Réduire les émissions de gaz à effet de serre

Il n’est donc pas tant question de "sauver la planète" comme on l’entend souvent, mais peut-être plutôt de "sauver l’humanité". La première chose attendue lors de cette COP, c’est que les pays s’engagent, chacun, sur des objectifs ambitieux de réduction de leur émissions de gaz à effet de serre. Cela passe par des politiques publiques d’accompagnement de la transition des secteurs économiques émetteurs de gaz à effet de serre que sont l’énergie, les transports, l’agriculture, le bâtiment, mais aussi de plus en plus le secteur du numérique par exemple.

A l’heure actuelle, les contributions dĂ©terminĂ©es au niveau national (les CDN), nous emmènent vers une augmentation du rĂ©chauffement climatique de 2,7 degrĂ©s Celsius, ce qui aurait des effets catastrophiques, on peut mĂŞme dire, cataclysmiques, sur la vie sur Terre. Lors de la COP21, des engagements avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© pris et ne sont pas respectĂ©s et puis le principe adoptĂ© dans le cadre de l’accord de Paris, Ă©tait celui d’une rĂ©vision des objectifs Ă  la hausse tous les cinq ans. Pour Françoise Vimeux, climatologue Ă  l'Institut de recherche sur le dĂ©veloppement, aujourd’hui, on est loin du compte. 

 

L'enjeu de la justice climatique et du respect des engagements

Ce que souligne Françoise Vimeux c’est que les pays en dĂ©veloppement refusent de payer le prix des consĂ©quences climatiques du comportement des pays riches. Et c’est le deuxième gros enjeu de cette Cop : celui de la justice climatique et du rĂ©tablissement de la confiance entre pays en dĂ©veloppement et pays dĂ©veloppĂ©s. Pour Marine Pouget, du rĂ©seau action climat, cette Cop 26 doit ĂŞtre celle de la finance climat. 

Les feuilles de route des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et solidarité entre pays développés et en développement sont donc les deux principaux enjeux de la COP. Et puis il y en a un troisième qui est plus technique : finaliser quelques articles de l’Accord de Paris restés inachevés en 2015. Cette COP26 de Glasgow doit remplir ses objectifs sous peine de véritables changements, visibles, sur Terre.

Ainsi, un scénario à + 4 degrés par exemple, verrait le niveau des mers augmenter d'un mètre en moyenne, avec des situations différentes selon les régions puisque c’est une moyenne. Des régions entières disparaîtraient, même sur le littoral français, la région méditerranéenne étant particulièrement vulnérable .

Le dossier de la rédaction © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Le dossier de la rédaction
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