Qui sont les saints dont les reliques ont été déposées dans le nouvel autel de Notre-Dame ?
Ce sera une première messe spéciale pour Notre-Dame. C'est notamment l'autel en bronze réalisé par Guillaume Bardet qui sera consacré. Son prédécesseur n'avait pas survécu l'incendie de la cathédrale. Au cœur de l'autel, les reliques de 5 saints, 3 femmes et 2 hommes.
Le nouvel autel de Notre-Dame de Paris © DRLa première messe célébrée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris rouverte sera un peu spéciale. Il s'agira d'une messe de consécration, notamment de l'autel en bronze façonné par Guillaume Bardet. Dedans seront placées les reliques de cinq saints. Retour sur la vie sainte de ces personnalités.
Marie-Eugénie de Jésus
Sainte du XIXème siècle, Marie-Eugénie de Jésus est la fondatrice de la congrégation apostolique des Religieuses de l'Assomption. Convertie à la religion catholique à 19 ans, elle prendra la décision de créer sa congrégation à 21. Canonisée en 2007 par Benoît XVI, fêtée le 10 mars, l'Église lui reconnaît une guérison miraculeuse. Enterrées à Paris, des reliques de la sainte seront donc intégrées au nouvel autel de la cathédrale.
Catherine Labouré
Catherine Labouré est également une sainte du XIXème siècle. Sœur de la congrégation des Filles de la Charité Saint-Vincent, elle est connue pour avoir été la témoin de plusieurs apparitions de la Vierge au cours de son noviciat. Ces apparitions sont à l'origine des "médailles miraculeuses", qu'il est possible de récupérer encore aujourd'hui rue du Bac, à Paris. Canonisée par Pie XII en 1947, Catherine Labouré est fêtée le 31 décembre par l'Église catholique.
Madeleine-Sophie Barat
Née en 1779 et décédée en 1865, sainte Madeleine-Sophie Barat est la fondatrice de la Société du Sacré-Cœur de Jésus. Sa congrégation vise à éduquer les jeunes filles, à une époque où celles-ci reçoivent souvent peu d'enseignement. Canonisée par Pie XI en 1925, après un long procès en canonisation, son corps peut aujourd'hui être vénéré en l'église Saint François-Xavier à Paris.
Vladimir Ghika
Saint de la fin du XIXème et du début du XXème siècle, Vladimir Ghika, initialement orthodoxe, est déclaré martyr en 2013. Ordonné prêtre catholique en 1923, le pape lui accorde spécialement le droit de célébrer la messe selon les rites latin et byzantin. De retour en Roumanie après la Seconde Guerre Mondiale, le prêtre enquête sur les persécutions menées par le régime de Nicolae Ceaușescu contre les croyants. Cela le fera arrêté et emprisonné, à près de 80 ans. Torturé il meurt dans l'infirmerie de sa prison en 1954.
Charles de Foucauld
C'est le saint dont les reliques iront à Notre-Dame le plus récemment canonisé. C'est aussi, sûrement, le plus connu du grand public. Saint Charles de Foucauld est d'abord officier avant de devenir prêtre. Son envie d'évangéliser l'amène dans le Sahara, au contact des Touaregs. Il est assassiné dans son ermitage, au milieu du désert, en 2016. En 2020 le Pape François achève son procès en canonisation. Il avait été interrompu pendant la Guerre d'Algérie.




