Flambée de violence en Syrie entre l'armée et les fidèles du clan Assad
Près de 1 000 personnes ont été tuées dans l'ouest de la Syrie. Le nouveau dirigeant, Ahmad al-Chareh a appelé à "préserver l'unité nationale et la paix civile".
Image d'illustration par un-perfekt de Pixabay.La flambée de violences qui frappe la Syrie est sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad. Près de 1 000 personnes ont été tuées dans l'ouest du pays. Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a promis de poursuivre les responsables de ces massacres de nombreux civils.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) évoque des "meurtres, des exécutions sommaires et des opérations de nettoyage ethnique".
Dispute du pouvoir
Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante le 6 mars dernier. Des partisans du président déchu ont attaqué des forces de sécurité près de la ville de Lattaquié, sur la côte. Cette zone est le berceau de la minorité alaouite, branche de l'islam chiite dont est issu le clan Assad.
Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines pour soutenir des opérations des forces de sécurité contre les pro-Assad.
Unité nationale
Ahmad al-Chareh a appelé à "préserver l'unité nationale et la paix civile" au cours d'un discours dans une mosquée de Damas. Il a annoncé la formation d'une "commission d'enquête indépendante" sur "les exactions contre les civils", afin d'en identifier les responsables et de les "traduire en justice".
Depuis son arrivée à la tête d'un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile, Ahmad al-Chareh, s'efforce d'obtenir le soutien de la communauté internationale, et de rassurer les minorités.
Jean-Noël Barrot, patron du Quai d’Orsay, a réagi hier soir aux tueries. Il qualifie "les exactions perpétrées contre des civils en Syrie d'inacceptables". "La protection des populations doit être garantie, a-t-il poursuivi. Il ne peut y avoir d’impunité pour les coupables de ces crimes."



