Commentaire liturgique - Assomption de la Vierge MarieExceptionnellement l’Assomption tombe cette année un dimanche. Le Jour du Seigneur fait place d’honneur à la Vierge Marie, sa mère.
L’origine de la fête de « l’Assomption » est à trouver dans la fête byzantine de la « Dormition ». Le terme Dormition exprime la croyance selon laquelle la Vierge est morte sans souffrir, dans un état de paix spirituelle. « La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition. »
Car, comme va nous le dire la première lecture tirée de l’Apocalypse, « une femme … couronnée d’étoiles … apparut dans le ciel. »
Avant d'être un dogme, l'Assomption de Marie est une croyance reposant sur la tradition patristique et non sur des bases scripturaires. Ce n’est qu’en 1950 que le pape Pie XII officialise la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant que l'Assomption doit être désormais considérée comme un dogme de foi divinement révélé par Dieu.
En voici les termes : « Marie, ayant été préservée du péché originel et n'ayant commis aucun péché personnel a été élevée à la gloire du ciel, après la fin de sa vie terrestre, en corps et en âme. Rien n'obligeait, en effet, son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps. »
Au-delà du dogme qui risque d’encombrer, ce que nous pouvons dire, c’est le même cri de louange que proclama Elisabeth lors de la Visitation : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. (…) Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
En réponse à cet accueil par sa cousine Elisabeth, Marie éclata en un chant de louange: le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur ».
Sur l'icône de la Dormition de la Mère de Dieu, c'est le Christ lui-même qui, descendu du ciel, vient chercher l'âme de sa mère figurée sous la forme d'un nouveau-né emmailloté de langes.
Reprenons l’hymne byzantin de la fête :
« Dans ta maternité, Tu as gardé la virginité. Lors de ta Dormition, Tu n'as pas abandonné le monde, ô Mère de Dieu. Tu es passée à la Vie, Toi qui es la Mère de la Vie. Sauve nos âmes de la mort, par tes prières ! Le tombeau et la mort furent impuissants à saisir la Mère de Dieu qui jamais ne se lasse d'intercéder pour nous ; Elle est notre espérance et notre protection. Car Elle est la Mère de la Vie, Elle a été transférée à la vie par Celui qui a demeuré dans son sein virginal. »
Invité : Luc Mahiels, diacre permanent au Diocèse de Liège, actuellement en charge de la commission pour l’Oechuménisme.