Écologie et Solidarité RCF Moselle - page 13

Cette semaine avec le street artiste messin Sébastien Siegwarth alias Esboner. Ses inspirations sont japonisantes, la culture du détail et de la ligne, mais aussi issue de la caricature sociale et de l’exagération des traits de la personnalité propre à l'école américaine. Arrivé par hasard dans le monde du graffiti à la fin des années 90, cette forme d’art va alors changer sa façon de dessiner. Il orientera son travail dans l’espace urbain, montrera son art et ses réflexions à tous, sans l’intermédiaire des galeries par le biais de collages qui embellissent l'espace public. La personnalisation du plateau de ses skate board est également arrivée tôt avec cet artiste, d’abord en tant qu’amateur lorsqu’il patinait plus jeune, puis professionnellement en tant qu’artiste de rue. Cela fait partie d’un processus de recyclage éthique; à partir d’objets qui n’ont plus leur fonction principale. Le skateboard est ensuite travaillé comme un objet d’art et rehaussé de son histoire, la tache colorée sur chaque planche montre l’endroit où la planche s’est cassée. Esboner travaille sur l’expression des sentiments universels, du doute, de la nostalgie, de la mélancolie ou même de la révolte, tous les paradoxes de l’être humain. Il travaille également sur de nombreux supports, exploitant les courbes, les angles comme à ses débuts dans le graff. « C’est le support qui m’apporte le dessin, c’est en l’observant que les idées grandissent ». Son travail est visible dans les rues de Metz, Paris et d'autres villes européennes. Il expose dans des galeries, et vend ses œuvres sur différents supports depuis son atelier de Metz.