C'est une demande croissante chez les jeunes : changer de sexe ou d'identité de genre. Ces demandes viennent bousculer des discours, des habitudes, des traditions, qui ont façonné les vies collectives et familiales pendant des siècles. Comment entendre ces demandes ? Comment venir en aide aux éducateurs ou aux parents parfois désemparés ? Retrouvez ici notre série de quatre émission avec le Père Bruno Saintôt, jésuite, directeur du Département d'éthique biomédicale du Centre Sèvres (Facultés jésuites de Paris). Il est l'un des auteurs du blog "Avec soin : la bioéthique, pour quelle humanité ?".
Changer de sexe ou de genre : qui demande quoi aujourd'hui dans notre société ? Il y a des adultes qui, au terme d'un accompagnement parfois extrêmement long, en viennent à changer d'identité de genre voire à changer de sexe. Mais il y a aussi des adolescents et des enfants qui demandent à changer d'identité...
On parle de plus en plus de dysphorie de genre et de transidentité. Si le genre est une notion aujourd'hui lourde de polémiques, elle suscite des questionnements réels notamment chez les jeunes. Il est donc nécessaire de revenir sur les termes du débat. Qu'est-ce que l'identité de genre ? Explications du Père Bruno Saintôt, jésuite et spécialiste de bioéthique.
Il est peu de dire que parmi les catholiques, les questions liées au genre suscitent des débats animés. Qu'en dit l'Église catholique ? Si elle insiste sur la non-dissociation du sexe et du genre, et interroge l’engendrement, elle plaide aussi pour un diagnostic de notre société. Face à l’explosion des demandes chez les jeunes pour changer de genre, il y a lieu en effet d'explorer ce nouveau vertige éthique.
C'est un véritable phénomène de société. Les demandes pour changer de sexe ou de genre explosent parmi les adolescents. Face à eux, des enseignants et des parents souvent désemparés. S'il y a des jeunes qui souffrent, il y a aussi des parents qui ont besoin d'être accompagnés. On en parle avec Bruno Saintôt, jésuite, directeur du département d'éthique biomédicale du Centre Sèvres.
Le 17 mai, c'est la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie et la transphobie. L’association SOS Homophobie, qui publiait ce lundi 16 mai son rapport annuel, dresse le constat d'une augmentation des actes homophobes et transphobes en France.
L’Enseignement catholique a publié la semaine dernière des fiches sur la question du genre, destinées aux chefs d’établissement. De quoi s’agit-il ?
La question de la transidentité est actuellement l’un des sujets sociétaux les plus complexes. Je pense aux parents qui nous écoutent et dont l’enfant ou l’adolescent éprouve un tel mal être qu’il souhaite changer de sexe. Je pense aussi aux professionnels dans le champ éducatif : chefs d’établissements, éducateurs spécialisés, enseignants, animateurs qui s’y retrouvent confrontés. Et évidemment les jeunes qui vivent cette situation.
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