né à Limoges en 1625. Proche collaborateur de Louis XIV, il fut le premier lieutenant général de police de la ville de Paris, charge qu’il conserva avec brio pendant 30 ans. Il est considéré comme le père de la police moderne.
Il était le dernier enfant de Jean Nicolas, seigneur de Traslage, conseiller du roi au présidial de Limoges, et d’Antoinette Faure des Moneyroux, sa 1ère épouse. Gabriel ajouta à son nom patronymique Nicolas, celui de La Reynie, arrière fief dont il avait hérité. Il acquit en 1646 l’office de président au siège présidial de Bordeaux. Pendant les troubles de la Fronde (1648- 1653), il resta fidèle au roi. Cela lui valut l’estime du duc d’Epernon, gouverneur de Guyenne, qui le recommanda à Mazarin. En 1661, il acquit l’offices de maître des requêtes ordinaire de l’hôtel du roi, qui faisait de lui un proche collaborateur du garde des Sceaux.
A cette époque, la ville de Paris était devenue un repaire de brigands, situation que les officiers chargés de la sécurité ne parvenaient pas à juguler. En 1667, Louis XIV créa un office unique de lieutenant général de police de la ville et vicomté de Paris, qu’il confia à La Reynie. Cet office était chargé de la sûreté générale de la ville, mais contrôlait aussi l’édition, les bonnes mœurs, les corporations, la voirie, les approvisionnements, etc.
La Reynie devenu un homme de confiance du roi fit un excellent travail : il fut l’inventeur de la police moderne. Il s’attacha à démanteler la fameuse « Cour des Miracles », véritable bastion qui alimentait la ville en assassins, voleurs, faux mendiants et autres malfrats qui en faisaient un vrai coupe-gorge.