Vendredi Saint et actualité papale

Un grand débat spécial Semaine sainte ! En direct des studios de Radio Vatican, Loup Besmond de Senneville, correspondant à Rome du journal La Croix, le père Antoine Pelayo, vaticaniste espagnol à Vida Nueva, conseiller ecclésiastique pour l'ambassade d'Espagne près le Saint-Siège et le père Nicolas Steeves, jésuite, professeur de théologie fondamentale et modérateur du premier cycle de théologie à l'Université pontificale grégorienne de Rome sont revenus sur le sens du Vendredi saint et l'actualité du pape. 

Le chemin de Croix en direct du Colisée

Si l'office de la Passion n'est pas une messe, il n'en reste pas moins un acte liturgique fort marquant l'attente de Pâques. A Rome, le pape présidera cette célébration à 17h en direct de la Basilique Saint Pierre, "il n'y a pas de chant quand on rentre dans l'office du Vendredi Saint explique le père Steeves, l'autel n'a pas de nappe, il n'y a pas de chandelier, il n'y a pas de fleurs, il n'y a rien. C'est l'homme seul face à Dieu avec la question de la souffrance, de la mort, un espace vide qui est là pour la prière." 

Après l'office de la Passion vient le Chemin de croix, le pape se rendra au Colisée à 21h15. Cette année, et c'est une première, François a écrit lui-même les méditations de la Via Crucis. "Un choix très fort commente Loup Besmond de Senneville, on nous a dit qu'elles sont moins axées sur l'actualité que les autres années où les méditations avaient pu être écrites par des prisonniers, par des migrants, par des enfants." Un texte très attendu par les vaticanistes afin de savoir "ce que le pape va dire précisément pour marquer cette année d'un esprit particulier" explique le correspondant à Rome du journal La Croix.  

La déseuropéanisation de l'Eglise catholique et le pontificat de François

C'est une réalité, déjà évoquée sur notre antenne lors du synode sur la synodalité en octobre dernier, l'Europe n'est pas le centre de l'Eglise ! "Le pape prend acte de la déseuropéanisation signale Loup Besmond de Senneville, pour lui, il est clair que l'avenir de l'église ne se joue plus en Europe mais se joue en Asie, en Amérique Latine, en Afrique. Prendre acte et léguer.... François est à la fin de son pontificat. A 87 ans, le pape vient de publier son autobiographie, une façon de redécouvrir son pontificat et les transformations du magistère. "Le pape sait parfaitement que beaucoup de ses réformes ne sont pas encore finies et elles ne le seront pas pendant sa vie." décrypte le père Pelayo, à Rome depuis 38 ans, "on ne pourra jamais revenir à l'ancien style de la vie pontificale, (...) ce n'est plus le pape qui décide mais l'Eglise synodale qui doit se mettre d'accord. C'est une évolution très importante. L'Eglise aura une voix synodale dans les conférences épiscopales, dans les diocèses, dans les paroisses." Une autobiographie dont il faut retenir trois choses estime Loup Besmond de Senneville : "le synode, la nomination du Cardinal Fernandez et le récit de sa vie."

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