Premier pape non italien depuis des siècles, Karol Wojtila a fait passer l'Eglise dans le troisième millénaire.
C’est ce que nous avons entendu sur la place saint Pierre à Rome le 8 avril 2005 lors des obsèques du pape Jean-Paul II, célébrée en présence d’un million de personnes. Des milliers d’entre elles ont demandé en criant et avec des banderoles la canonisation immédiate du pape polonais, décédé quelques jours auparavant.
Il faut dire que le pape Jean-Paul II a marqué l’histoire du XXème siècle :
Qui est donc ce pape exceptionnel ? Ce saint de notre époque ?
Il naît le 18 mai 1920 à Wadowice, petite ville située à cinquantaine de km de Cracovie. Son université doit fermer en 1939 avec l’invasion de la Pologne par les nazis. Le jeune Karol est obligé de travailler sur un chantier de l’usine chimique Solvay afin de gagner sa vie et d’échapper à la déportation en Allemagne. Son père meurt en 1941.
A partir de 1942, il ressent l’appel au sacerdoce. Il entre alors au Séminaire clandestin de Cracovie. En même temps, il fait de la résistance à l’occupant avec le Théâtre Rapsodique, un théâtre évidemment clandestin.
Une fois la guerre terminée, Karol poursuivit ses études au Grand Séminaire de Cracovie à peine réouvert ainsi qu’à la Faculté de théologie de l’Université Jagellon. Il est ordonné prêtre à Cracovie le 1er novembre 1946 par le cardinal Sapieha.
Vient ensuite un temps d’étude à Rome où il présente son doctorat en théologie en 1948, puis
rentré en Pologne, il est vicaire dans diverses paroisses et aumônier des étudiants. Toute sa vie, il sera proche des jeunes. Il est sportif, aime les balades en montagnes, le kayak, le ski. Il emmène les jeunes en excursions, ce qui lui permet d’éviter les contrôles des autorités communistes, très méfiantes à l’égard de l’Église.
En 1953, il défend sa thèse en philosophie et devient professeur en théologie morale et éthique sociale au Grand Séminaire de Cracovie et à la Faculté de théologie de Lublin.
Le 4 juillet 1958, Pie XII le nomme évêque auxiliaire de Cracovie. Mgr Wojtyła choisit comme devise épiscopale « Totus tuus », devise empruntée à Louis-Marie Grignion de Montfort et qui manifeste sa grande piété mariale.
Le 13 janvier 1964, il est nommé archevêque de Cracovie par Paul VI et trois ans plus tard, il est fait cardinal. Entre temps, il participe au Concile Vatican II (1962-1965) et apporte une importante contribution à l’élaboration de la constitution Gaudium et spes.
Le 16 octobre 1978, le cardinal Wojtyła est élu pape à la suite du décès de Jean-Paul Ier. Il choisit de s’appeler Jean-Paul II, en continuation de son prédécesseur.
Il n’est pas possible de résumer l’immense pontificat de Jean-Paul II. Il faut faire des choix, se limiter aux événements marquants. Je fais évidemment des choix personnels :
Jean-Paul II a aussi canonisé sainte Faustine Kowalska qu’il connaissait bien comme archevêque de Cracovie. Il a été un pape apôtre de la miséricorde. Sa deuxième encyclique est consacrée à la miséricorde : Dives in misericordia, Dieu riche en miséricorde. C’est lui aussi qui accèdera à la demande que Jésus a faite à sainte Faustine que le dimanche après Pâques devienne le dimanche de la miséricorde. C’est justement dans la soirée qui précède ce dimanche de la miséricorde que Jean-Paul II aimait tant qu’il s’éteint paisiblement au Vatican le 2 avril 2005 à l’âge de 84 ans.
Certains reprochent à Dieu son silence. Or, depuis 2000 ans, Dieu nous parle par les saints. Les saints sont des messages de Dieu, des réponses de Dieu aux crises de notre temps. Pour le comprendre, mettons-nous à leur école…
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