« Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12-20)
Méditation par le Père Nicolas de Boccard
Chant Final : "Moi si j’avais commis" de Sainte Thérèse de Lisieux
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux pharisiens :
« Moi, je suis la lumière du monde.
Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
il aura la lumière de la vie. »
Les pharisiens lui dirent alors :
« Tu te rends témoignage à toi-même,
ce n’est donc pas un vrai témoignage. »
Jésus leur répondit :
« Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même,
et pourtant mon témoignage est vrai,
car je sais d’où je suis venu,
et où je vais ;
mais vous, vous ne savez ni d’où je viens,
ni où je vais.
Vous, vous jugez de façon purement humaine.
Moi, je ne juge personne.
Et, s’il m’arrive de juger,
mon jugement est vrai
parce que je ne suis pas seul :
j’ai avec moi le Père, qui m’a envoyé.
Or, il est écrit dans votre Loi
que, s’il y a deux témoins,
c’est un vrai témoignage.
Moi, je suis à moi-même mon propre témoin,
et le Père, qui m’a envoyé, témoigne aussi pour moi. »
Les pharisiens lui disaient :
« Où est-il, ton père ? »
Jésus répondit :
« Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ;
si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »
Il prononça ces paroles
alors qu’il enseignait dans le Temple,
à la salle du Trésor.
Et personne ne l’arrêta,
parce que son heure n’était pas encore venue.
Source : AELF
Méditation Père Nicolas de Boccard
Jésus est monté à Jérusalem pour la fête des tentes. Il multiplie les discours et les signes, ce qui augmente les tensions entre lui, les chefs du peuple et les pharisiens. Toutes ces controverses permettent à Jésus de se manifester davantage et de dévoiler les différentes facettes de son être. Nous entrons dans la série des affirmations : « Je suis », avec cette révélation de Jésus-Christ comme lumière du monde. Jean l’avait déjà utilisée dans le prologue de son évangile : « le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde ». C’est au milieu de ce Temple, illuminé de lumières à l’occasion de la fête des tentes que Jésus se dévoile comme la vraie Lumière. Il se sert des signes pour révéler à la foule qui Il est en vérité et dévoiler son origine divine. Le Christ Lumière est donc l’accomplissement en sa personne des rites de l’ancienne Alliance.
Pour que son témoignage soit crédible, il fait intervenir son Père. En témoignant de Lui-même, Jésus fait connaître le mystère de son rapport au Père céleste. Son Père témoigne pour et avec Lui, ainsi l’exigence de la loi mosaïque, qui réclamait le témoignage de deux ou trois personnes distinctes, est ici remplie (Dt 19, 15) – car il ne faut pas s’enfermer dans une conception étroite de la Loi. Dans sa première lettre, Jean écrira : « Si nous acceptons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; et le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il a rendu à Son Fils » (1 Jn 5, 9).
A chaque signe, dans l’évangile de Jean, nous pénétrons dans la profondeur du mystère du Verbe incarné : « En Lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée ».
Chaque matin, l'Évangile du jour commenté par un prêtre ou un pasteur. Ce temps de prière invite à prendre le temps de la méditation et s'achève par la proclamation du Notre Père.
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