"Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé"
Méditation de l'évangile (Jn 3, 16-18) par le père François Lestang
Chant final: "Trinité Sainte" par Hélène GOUSSEBAYLE
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Source : AELF
Mais où est donc passé l’Esprit Saint ? Dans cet évangile, choisi pour fêter le Dieu trois fois saint, un seul Dieu en trois personnes, on dirait que n’apparaissent que le Père et le Fils. Le Père aime et donne, le Fils sauve celui qui croit en lui, mais aucune mention n’est faite de l’Esprit dans notre extrait. Où le trouver ? Un peu en dehors et beaucoup au-dedans !
Allons d’abord en dehors de notre texte d’évangile. Remontons d’abord quelques versets pour lire le début de ce troisième chapitre trois de l’évangile selon saint Jean, où Jésus répond aux questions de Nicodème en l’invitant à naître de l’eau et de l’Esprit. Quand le pharisien demande comment cela peut se faire, Jésus répond en l’invitant à croire en lui. L’Esprit est celui qui anime Jésus et qui est promis au croyant.
Un peu plus tard dans l’Évangile, Jésus déclare : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. ». Et l’évangéliste commente ainsi ces paroles : « En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, il ne pouvait y avoir l’Esprit, puisque Jésus n’avait pas encore été glorifié ».
Lorsque donc notre évangile de ce matin nous parle de croire en Jésus, il y a implicitement la présence de l’Esprit, donné à qui met sa foi en celui que le Père a envoyé dans le monde.
Au-dedans du texte, où est l’Esprit ? Peut-être dans ces deux verbes qui caractérisent le Père : il aime et il donne. Or, nous apprend la tradition, si l’Esprit n’a pas de nom propre, il est lui-même amour, il est lui-même le don, au sein de la sainte Trinité comme dans ses effets pour nous.
O Trinité sainte, toi qui es amour éternel, toi qui aimes à donner, permets-moi, en ce matin, de t’accueillir dans ma vie, pour qu’à mon tour je sache aimer, me donner en me réjouissant de te connaître, toi le Dieu Esprit, toi le Dieu Fils, toi le Dieu Père.
Peu de nos contemporains connaissent les Évangiles. Ils n'y sont pas hostiles mais ils n'ont plus d'occasion d'y avoir accès. C'est partant de ce constat que, avec l'éclairage d'un bibliste, Béatrice Soltner propose chaque semaine un texte d'Évangile pour qu'il soit entendu (ou réentendu), pour en savourer la nouveauté et faire l'expérience que - si incroyable que ce soit à l'heure de l'instantanéité - cette parole écrite il y a plus de 2.000 ans nous rejoint toujours au plus profond.
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