"Les saints sont des perles précieuses. Ils sont toujours vivants et actuels, ils ne perdent jamais leur valeur, parce qu’ils représentent un commentaire fascinant de l’Évangile" avait déclaré le saint Père lors du colloque sur la "sainteté aujourd'hui" en octobre 2023. Quelques mois plus tard, le pape François présidera en juillet 2024, le Consistoire ordinaire public pour la canonisation de quinze bienheureux. Qui sont-ils ?
"Les martyrs de Damas sont une belle image d’une Eglise qui a su vivre son témoignage missionnaire jusqu'au don de sa vie. C'est un signe d'espérance pour toute l'Eglise en Syrie, en particulier pour notre présence franciscaine. Que ces martyrs soient un exemple pour nous tous, frères de la Custodie, et nous encouragent à ne jamais nous épargner dans notre mission" a déclaré le frère Francesco Patton, le Custode de Terre Sainte en mai dernier
Dans la nuit du 9 au 10 juillet 1860, huit frères mineurs et trois laïcs maronites sont assassiné dans leur couvent franciscain du quartier chrétien de Bab-Touma à Damas. Au XIXème siècle, les druzes chiites du Mont-Liban et de Syrie reprochent aux chrétiens d'avoir une trop grande influence sociopolitique dans la société. Pour se venger, les druzes lancent des persécutions. Ces massacres coutent la vie à plus de 12 000 chrétiens dans le sud du Mont-Liban et plusieurs milliers à Damas. C'est dans cette ville, qu'un commando druze pénètre illégalement dans le couvent et massacre les franciscains ainsi que des laïcs maronites. Les assaillants leurs laissent le choix de vivre s'ils renonçent à leur Foi chrétienne pour se convertir à l'Islam. Tous refusèrent et meurt par la "haine de la foi". Leur béatification remonte en 1926 par le Pape Pie XI. Aujourd'hui, leur renommée croissante, le nombre toujours plus élevé de signes attribués à leur intercession, ainsi que la propagation de leur culte ont poussé le pape François a entamé une procédure pour leur canonisation.
"Giuseppe Allamano nous rappelle que pour rester fidèles à notre vocation chrétienne, nous devons savoir partager les dons reçus de Dieu avec des frères de toute race et de toute culture ; nous devons annoncer le Christ avec courage et cohérence à chaque personne que nous rencontrons, en particulier à celles qui ne le connaissent pas encore"tout prêtre est missionnaire par nature ; les vocations ecclésiastiques et missionnaires sont essentiellement indiscernables a annoncé saint Jean-Paul II lors de l'homélie pour sa béatification le 7 octobre 1990. Bienheureux Giuseppe Allamano est un prêtre italien né en 1851, fondateur de l'Institut des Missions Consolata. Après s'être consacré à la renaissance du Sanctuaire de la Consolata, il décide de fonder une oeuvre missionnaire dans le but d'apporter une aide aux personnes défavorisées. Pour lui, "tout prêtre est missionnaire par nature ; les vocations ecclésiastiques et missionnaires sont essentiellement indiscernables". Dès la création de l'Institut en 1901, Giuseppe Allamano regroupe une centaine de prêtres pour les envoyer en mission dans les pays d'Afrique. C'est au Kenya que le premier groupe part l'année suivante. Très vite, le fondateur constate que les femmes ont aussi leur place dans la mission. Il crée alors les Sœurs Missionnaires de la Consolata, consacrées à plein temps à l'évangélisation. "Pourquoi es-tu ici ? demandez t-il souvent aux postulants. Vous répondez tous : être missionnaires. Si quelqu'un avait un autre objectif, il aurait tort, car ici l'air n'est bon que pour ceux qui veulent être missionnaires. Quiconque est donc venu à l'Institut dans un but autre que celui de devenir missionnaire Consolata doit s'en abstenir pour l'amour de Dieu ! En conscience, il ne peut pas y rester"
"Votre femme, humble parmi les humbles, s'élève aujourd'hui au rang de celles que Dieu a élevées à la gloire et je suis heureux qu'une telle béatification ait lieu pour la première fois au Canada, qui était son pays." a déclaré saint Jean-Paul II lors de l'homélie pour sa béatification le 11 septembre 1984. Bienheureuse Marie-Léonie Paradis est une religieuse canadienne. Dès les premières années de sa vie religieuse, elle est appelée à aider dans un pensionnat. "Sa vie religieuse était si resplendissante qu'elle rassembla spontanément autour d'elle des jeunes filles, qui voulaient elles aussi consacrer leur vie à Dieu" ainsi, Monseigneur. Laroque, évêque de Sherbrooke l'autorise à fonder la congrégation des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Le but de cette communauté est de se mettre au service de son prochain en particulier dans les collèges, les maisons sacerdotales et les séminaires. Toute sa vie est consacrée aux autres et de nombreuses autres maisons voient le jour au Canada. Elle meurt emportée par un cancer foudroyant le 3 mai 1912. Depuis, la communauté s'est étendue aux Etats-Unis, en Honduras et en Italie.
Dès l'âge de huit ans, Elena Guerra éprouve une dévotion très forte pour le Saint-Esprit. Alors qu'un de ses frères se préparait à devenir prêtre, elle suivit en cachette les cours de ce dernier et apprends seule le latin. A vingt ans, elle fonde "Giardinetto di Maria" et "Amitiés Spirituelles". Ces deux groupes ont pour but de consolider la vie spirituelle des jeunes filles au travers d'une entraide commune. A la suite d'une longue maladie, elle demande à rentrer chez les Dames de la Charité pour venir en aide aux pauvres et aux malades. En 1870, après un pèlerinage à Rome, elle décide avec l'accord de ses parents de créer au sein des Dames de la Charité une antenne pour l'éducation des jeunes filles pauvres. Deux ans plus tard, c'est une école privée pour les jeunes filles issues de la bourgeoisie qu'elle fonde. Après avoir hérité d'une partie du domaine familial, elle commence à vivre en communauté qu'elle nomme "les Oblats du Saint-Esprit." Pendant de nombreuses années, elle écrit des articles sur les difficultés des femmes dans la société. Ce travail attire la jalousie des autres soeurs de la congrégation qui l'accuse de ruiner la communauté. Elle est contrainte de démissionner de son poste de supérieure par les autorités ecclésiastiques et est interdite de publier d'autres écrits. Elle meurt trois ans plus tard en 1914, jour du Samedi Saint.
"J'offre toutes les souffrances que j'aurai à souffrir, au Seigneur, pour le Pape et pour l'Église, afin de ne pas aller au Purgatoire et aller directement au Ciel" annonçait Carlo Acutis en octobre 2006, quelques jours avant sa mort. Carlo Acutis est un jeune milanais, né en 1991 à Londres. Très jeune, il a le désir profond de mettre Dieu au centre de sa vie. Il rentre dans les églises pour "saluer Jésus". Il émet le souhait de recevoir l'Eucharistie. Après avoir obtenu une dérogation, il reçoit sa première communion le 16 juin 1998. Depuis ce jour, il ne loupe jamais la messe quotidienne même durant ses vacances ou en voyage. Pour lui, "l'Eucharistie, c'est mon autoroute pour aller au ciel." Au début de l'adolescence, il se passionne pour le codage informatique et devient un vrai "geek". Retrouvez l'intégralité de l'article pour continuer de connaitre sa vie: Carlos Acutis: le "geek de Dieu" devient saint
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