Belfort. 3 diacres ordonnés à la cathédrale

Envoyés en mission dans le monde

A l'issue de la célébration, Mgr Denis Jachiet, l'évêque du diocèse de Belfort-Montbéliard a fait connaitre les missions confiés aux nouveaux diacres et à leurs épouses. Jean-Christophe Tamborini est nommé aumônier de la Maison d'arrêt de Belfort, Vincent Millot est nommé avec son épouse à l'aumônerie des étudiants de Belfort, et Jérôme Richardot  est nommé avec son épouse délégué diocésain à l'écologie intégrale. 
 

Un ministère unique

Le diacre, dans l’Église, incarne un ministère profondément marqué par le service et l’amour. Son rôle est ancré dans l’exemple même de Jésus, qui, au-delà de sa position de Maître, se fait serviteur pour ses disciples, un geste qui vient redéfinir le sens du service chrétien. Ainsi, le diacre n’est pas un simple "serviteur" au sens habituel du terme, mais un "serviteur-ami", un modèle d’humilité et de proximité avec le Christ. L'ordination diaconale marque un changement profond dans la vie de celui qui reçoit ce sacrement : il reçoit une grâce qui ne lui est pas destinée seulement à titre personnel, mais qu’il doit partager et mettre au service de la communauté. Dans son homélie, Mgr Denis Jachiet, l'évêque du diocèse de Belfort-Montbéliard a rappelé que "Le diacre est un signe vivant de la présence aimante de Jésus".  Et cela doit se traduire aussi bien dans les actions quotidiennes au service des plus vulnérables que dans la liturgie (lors de la célébration des sacrements comme les baptêmes ou les mariages), ou encore lorsqu'il porte la communion aux malades et aux personnes âgées.

En plus de ces missions liturgiques, le diacre est appelé à être un témoin de la parole de Dieu, mais aussi un homme de charité, prêt à se rendre auprès des plus démunis et des plus fragiles, pour les écouter et les accompagner. Son rôle ne se limite pas à une simple fonction administrative ou à une dévotion privée. Au contraire, il doit faire rayonner la grâce qu'il a reçue dans toute sa vie, devenant ainsi un vecteur de l’amour du Christ pour tous. Chaque diacre est aussi invité à discerner ses charismes personnels, ceux que Dieu lui a donnés et qui s’exprimeront selon sa personnalité et son histoire. Ainsi, les services qu’il rend, bien qu’ils soient variés, participent tous à une même mission : servir l’Église et l’humanité, un corps unique, celui du Christ. Loin d’être une charge lourde, ce service devient une source de joie et de plénitude pour celui qui le vit avec foi et dévouement, en particulier dans sa proximité avec les plus fragiles.

Une célébration pleine de symboles

Durant la célébration d’ordination, plusieurs temps forts, gestes et symboles marqueront ce temps de consécration. Ils commencent par l'appel et la présentation du candidat, ainsi que l'acceptation de l'épouse si le diacre est marié. Au cours de la messe, après la lecture de l'Évangile, l'Esprit-Saint sera invoqué. Ensuite, ce sera la place à l'engagement de l'ordinand, où ce dernier déclare son intention de recevoir la charge diaconale et de vivre en communion avec l'évêque. Pour les diacres permanents célibataires, un engagement au célibat est également requis. Le futur diacre sera ensuite invité à s’allonger sur le sol, accompagnée de la litanie des saints. Cette prostration symbolise son abandon à Dieu et sa confiance dans la communion des saints.

Viendra ensuite l'imposition des mains par l'évêque. Un moment qui diffère de l’ordination des prêtres où là ce sont l’ensemble des futurs confrères du postulant qui imposent leurs mains. Ce temps sera suivi de la prière d'ordination, un geste traditionnel qui remonte au Judaïsme et qui est essentiel pour la transmission de la grâce sacramentelle.

Après cela, le nouveau diacre reçoit l'étole. Elle se porte en diagonale, de gauche à droite. Elle symbolise de son ministère. Le nouveau diacre reçoit aussi l'évangéliaire, qu'il est chargé d'annoncer. Dernier temps fort avant la célébration de l’eucharistie, le baiser de paix entre l'évêque et le diacre qui souligne l'importance de leur relation.

Enfin, la célébration se conclut par les remerciements du nouveau diacre envers ceux qui ont contribué à sa formation et à l'organisation de la cérémonie, ainsi que la remise de sa lettre de mission.

Ce renouveau du diaconat, qui était un ministère de l'Église, très connu dans l'Antiquité mais qui avait un petit peu disparu avec le temps, a été très fort aussi pour montrer que des ministres ordonnés peuvent être père de famille, engagées professionnellement et signe du Christ au milieu du monde.

Mgr Denis Jachiet, l'évêque du diocèse de Belfort-Montbéliard