Réunis jusqu'au vendredi 22 mars, les évêques poursuivent le travail, initié depuis le rendu du rapport de la Ciase, sur les abus sexuels dans l'Eglise. En novembre 2021, neuf groupes de travail avaient été constitués pour aider les évêques "à examiner les recommandations de la CIASE et à les approprier à la vie concrète de notre Eglise" rappelait hier Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Evêques de France (CEF) dans son discours d'ouverture. Pour cette session, les responsables du Tribunal Pénal Canonique Nationale, ainsi que le responsable du fond de secours et de lutte contre les abus de mineurs (Fond Selam) et la présidente de l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) seront entendus. D'ailleurs, il sera proposé, au cours de cette assemblée, la prolongation du mandat de l'Inirr, "le temps nécessaire pour lui permettre d'accompagner jusqu'au bout toutes les personnes qui ne se sont fait connaître auprès d'elle" précisait Mgr de Moulins-Beaufort.
"(…)Nous exprimons notre grande inquiétude et nos profondes réserves à l'égard du projet de loi annoncé sur la fin de vie" peut-on lire dans la déclaration "Ne dévoyons pas la fraternité", a été publiée ce mardi 19 mars, par les évêques de France. Ils rappellent que "l'idéal démocratique, si fragile et si nécessaire, repose sur l'interdit fondateur de donner la mort.". Le 16 mars, dans le Journal du Dimanche, le président de la CEF a réitéré sa critique de "tromperie", avertissant que cette loi "transformera notre système de santé (...) l'exemple des pays qui ont franchi le pas de l'euthanasie ou du suicide assisté montre le caractère inéluctable du glissement". Les évêques de France appellent tous "les catholiques à s'impliquer davantage auprès des personnes en situation de handicap, âgées ou en fin de vie" car "la demande de suicide assisté ou d'euthanasie est souvent l'expression d'un sentiment de solitude et d'abandon auquel nous ne pouvons ni ne devons nous résoudre." Mgr Bozo, évêque de Limoges, a indiqué en conférence de presse, qu'il n'était pas prévu pour l'instant qu'une documentation "clef en main" soit mise à la disposition des paroisses qui souhaiteraient échanger sur ce projet de loi.
Si le diaconat a rayonné dans les premières communautés chrétiennes, il est devenu rapidement une étape avant l'ordination sacerdotale. Rétabli dans la constitution dogmatique Lumen Gentium de Vatican II en 1964, il faudra attendre 1970 pour que l'Eglise de France ordonne les premiers diacres permanents. Ce 60e anniversaire est "un motif d'action de grâce", l'occasion aussi peut-être de revisiter ce ministère qui a de moins en moins de vocations. Lors du synode sur la synodalité, la question de l'ouverture au diaconat féminin s'est posée, les pères synodaux ont plaidé pour un approfondissement théologique et une avancée des travaux. En octobre dernier, un père synodal nous confiait qu'avant de penser au diaconat féminin, il serait bon de travailler sur le diaconat tout court !
Cette assemblée plénière sera aussi l'occasion pour les évêques de s'exprimer sur l'avenir du paysage radiophonique et son renouvellement après les récentes décisions de l'Arcom. Il sera question aussi de voter le budget, le président de la Conférence des Evêques de France a indiqué que les finances retrouvaient un certain équilibre.
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