Blanche Streb | Post-partum, le soutien des Supermamans

« SupersMamans », une association née en Suisse en 2015. Une histoire toute simple. Une sage-femme tombe sur une émission qui donne l’exemple d’une commune où les mamans organisent l’apport de repas pour leurs voisines qui viennent d’accoucher. Elle lance un groupe facebook sur son lieu de vie, et c’est parti. Ça répondait à un besoin, aussi bien pour les jeunes accouchées que pour ceux qui ont le désir de prendre soin des autres et qui ne savent pas toujours par où commencer. Face à la demande, l’association s’est structurée, et a fait depuis des petits en Allemagne, Belgique. En France, où elle compte déjà 7000 bénévoles.

Le but de cette association 

Contribuer à rompre l’isolement et la solitude qui peuvent accompagner le post-partum. On sait que cette période peut être difficile, en particulier pour celles qui sont loin de leur famille. Ce don d’un repas s’accompagne, pour celles qui le souhaitent, d’une petite papote. Dieu sait comme parler à un autre adulte peut faire du bien quand on est un peu cloitrés chez soi avec des petits. Il arrive que des amitiés naissent. Tout cela résume cette évidence : nous sommes des êtres de liens. 

Les bénévoles engagées, qu’on appelle les « MamanCadeau » s’inscrivent dans une base de données et sont sollicitées près de chez elle quand il y a une « MamanABichonner », donc celles qui sont à la maison avec leur nouveaux nés et qui en font la demande, bien sûr. Ensuite, le service est simple : porter à domicile un plat fait maison pour la famille. 

La période difficile après la naissance 

Un sondage Odoxa réalisé par le média LOU et Gens de Confiance sur ce qu’on appelle le baby clash, une période où les tensions s'intensifient au sein des couples après l'arrivée d'un enfant. Les réponses sont préoccupantes, la moitié des jeunes parents ont envisagé la séparation ou se sont séparées la première année qui a suivi l’arrivée de l’enfant. La gestion des tâches ménagères et des nuits est la principale source de conflit. L’association peut servir d’alerte si une maman ne va pas bien, avec son accord, bien sûr. Un lien peut être mis en place avec d’autres professionnels ou associations, comme « mamans blues » dont l’objet est le soutien, l'écoute et les conseils dans le cadre de difficultés maternelles. Ces initiatives et leur succès sont réjouissantes et nourrissent l’Esperance. Alors bien sûr, c’est simple, il n’y a rien de révolutionnaire. C’est juste humain et c’est de ça qu’on a le plus besoin.