Vendredi 2 octobre 2020, trois associations ont porté plainte auprès du Procureur de la République de Paris contre le Salon Désir d’enfant. Cet événement rassemblait "des professionnels de la fertilité et de la parentalité" et permettait à tous de discuter de la gestation pour autrui (GPA) lors de conférences ou de rencontres sur des stands. Dans un communiqué, les associations de la Confédération Nationale des AFC, Les Juristes pour l’Enfance et La Manif pour tous annoncent porter plainte auprès du Procureur de la République de Paris contre ce salon. Alors que le président de la République, Emmanuel Macron, considère que la GPA est une ligne rouge à ne pas franchir, la tenue de cet événement pose problème.
Dans leur communiqué, les associations expliquent avoir fait appel à un huissier pour constater plusieurs délits parmi lesquels le "délit d’entremise en vue de la GPA" caractérisé par les opérations nécessaires à la mise en relation avec une mère porteuse, réalisées sur le sol français auprès de ressortissants français, par des sociétés étrangères, mais aussi "la réduction en esclavage des femmes qui mettent à disposition leurs corps pour mener une grossesse et remettre l’enfant aux futurs parent".
Les associations constatent également un "délit d’entremise pour l’obtention d’embryons humains contre un paiement" , ainsi d’un "délit d’entremise pour favoriser l’obtention de gamètes contre un paiement" puisque "nombre des entreprises présentes sur le salon ont proposé l’achat de gamètes" d’après les associations.
Enfin le "délit de pratique commerciale trompeuse" est aussi évoqué car "les opérations de promotion mises en œuvre sur les stands ou via les "conférences" organisées dans le salon Désir d’enfant ont bien pour objet de présenter la GPA et le commerce des embryons et gamètes comme la vente de produits ou la fourniture d’un service licite" selon les plaignants.
Les trois associations disent "attendre une réponse très ferme de la justice" face à une pratique jusqu’alors interdite en France. Elles appellent les autorités françaises à "s’engager fermement, concrètement et explicitement contre le franchissement de cette ligne rouge éthique"
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