Les circuits de train passionnent souvent les jeunes enfants. Au son des « tchou tchou » qu'ils entonnent, ils conduisent à bonne vitesse les wagons qui se suivent sagement sans sortir des rails patiemment installés, variant leur trajet au passage des aiguillages. Notre invité, Mathieu Mondon, était de ces enfants-là.
Entre le rêve d'enfant nourri de locomotives à vapeur et la réalité professionnelle, il y a l'évolution technologique ! Depuis belle lurette, les trains ne font plus « tchou-tchou », hormis quelques machines historiques sur des circuits touristiques, et les conducteurs ne sont plus couverts de suie... Ce « tchou tchou » reste le témoignage de la fascination qu'ont provoqué les premières locomotives à charbon, ces monstres de métal dont la puissance remplaçait avantageusement celle les chevaux et bœufs de traits, dans le courant du XIXème siècle. Au milieu des années 1950, les premières lignes électrifiées signèrent la fin inéluctable des locomotives à charbon, puis la crise pétrolière accéléra l'électrification du réseau dans les années 1970. Le chargement de charbon à coups de pelles dans le foyer surchauffé devint peu à peu une image d'Épinal. Une nouvelle fascination populaire naquit avec l'apparition du TGV . En 1981, le train le plus rapide du monde, le TGV, atteignit 380 km/heure, dépassant le classique plafond de 200 km/heure. Le dernier record en 2007 affichait 574 km/heure !
Mathieu lui ne rêvait pas de grande vitesse mais de voyages, de paysages qui défilent et de passagers partant en vacances ou au travail ! Chaque occasion d'en apprendre sur le métier de conducteur de train lors de stages d'observation en gare ou de recherches sur internet, et sa curiosité, lui permirent de se faire une idée assez claire de ce métier, de ses responsabilités, de son rythme particulier et de l'évolution possible tout au long d'une carrière. Écoutant les conseils de ses parents, le jeune adolescent suivit cependant un long cursus scolaire pour s'assurer un diplôme. Après des études en lycée général, un bac scientifique et une licence en physique, aucune école supérieure ne l'inspirant, il posa sa candidature au poste de conducteur de ligne en même temps qu'une inscription en Master des Métiers de l'Enseignement. Une batterie de tests et d'entretiens réussis lui ouvrit les portes de la formation en alternance au sein de la SNCF pour l'apprentissage dense d'un métier à fortes responsabilités mais qui, finalement, correspondait à ce qu'il s'en imaginait et le rend heureux encore aujourd'hui.
La formation et la réalité du métier seront les sujets de l'épisode suivant, alors rendez-vous pour le prochain entretien !
L'orientation scolaire a ses codes, ses techniques, son vocabulaire. Catherine Esquer, praticienne en orientation chez Avenir Factory décortique avec ses invités, tous les mots clés pour mieux préparer l'avenir.
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