Souffrir sans les mots, avec Alice Develey et Laurent Seyer

Tombée du ciel

Alice est une adolescente brillante. La vie familiale n’est pas toujours au top, mais chacun se débrouille. Jusqu’à ce que l’anorexie – appelons les choses par leur nom – s’impose, et que la jeune fille doive être hospitalisée. Le temps est long, les adultes sont durs, peut-être même sans s’en rendre compte, le temps s’étire, sans savoir ce qu’il faudrait faire.

Alice Develey a tout juste trente ans et déjà une longue histoire, avec la maladie. Elle a décidé d'en faire un livre. Seize ans après être sorti d’affaire, elle a écrit ce livre en un mois. elle est critique littéraire pour Le Figaro, pour ne pas le nommer. Sur son chemin, il y a Sophie de Sivry, qui a fondé la maison d’édition L’Iconoclaste. Sans elle…

Tombée du ciel, d’Alice Develay, est publié à l’Iconoclaste.

J'ai pas les mots

Pour Jérémy, il n’y a plus rien à faire, à en croire la faculté. Le médecin est catégorique. Il est dégingandé, ne maitrise pas vraiment ses mouvements, Ce qui lui pèse, à cet ado de 17 ans, c’est de pas pouvoir communiquer. Dans un long monologue, il nous raconte ses malheurs mais aussi ses tentatives pour trouver sa place dans sa famille, au centre, avec les autres…

Laurent Seyer a longtemps travaillé dans le secteur bancaire, jusqu’à décider de quitter les affaires pour se consacrer pleinement à l’écriture. Grand amateur de foot et supporter de Liverpool – allez savoir pourquoi -, il voyage beaucoup parait-il, mais jamais sans de quoi écrire.

J’ai pas les mots, de Laurent Seyer, est publié chez Finitude.

COUPS de COEUR

« Je cours à toute vitesse vers rien, et je n’ai pas l’intention de m’arrêter ». ainsi commence le récit de Julie Bonnie, qui raconte le départ naturel de ses deux enfants qui prennent leur envol. Oui, mais comment vont-ils se débrouiller ? et que va faire la mère ainsi délaissée de sa progéniture ? « Avant d’être mère je n’avais jamais ressenti que je pouvais être précieuse. » Et si, et si… toutes les catastrophes sont imaginées… pourtant, ça devrait bien se passer. Mes enfants sont partis, de Julie Bonnie est publié chez Grasset.

Et encore à 14 ans, c’est encore l’âge tranquille, les copains, le collège et la famille : l’adolescent voit l’avenir s’ouvrir devant lui, avec envie et crainte, surtout quand le monde devient hostile. Ca s’appelle le harcèlement scolaire, c’est l’histoire de Gabriel, laissé à lui-même, parce que personne n’a vu venir l’affaire. Un roman essentiel, c’est Un printemps en moins, d’Arnaud Dudek, c’est publié par Les Avrils.