Roger Grataloupt
" La Gestapo et ses collabos dans la Loire " (Actes Graphiques)
Quels étaient ces Français qui, dans la Loire, ont, au nom de la Police allemande, participé aux arrestations, tortures, déportations voire exécutions de dizaines de leurs compatriotes juifs ou Résistants ?
Cette enquête plonge au cœur d'un microcosme interlope et nauséabond où l'argent règne en maître et étouffe tout scrupule.
Elle apporte également un éclairage inédit sur les dessous de certains épisodes des lendemains de la Libération et sur les pratiques de certains services secrets français, que la raison d'État a longtemps conduit à occulter.
La chronique de Jacques Plaine
ROGER GRATALOUPT La gestapo et ses collabos dans la Loire Actes Graphiques Retraité de la Direction Générale des Impôts, Roger Grataloupt fut 47 ans président du comité de Vaugneray de la Fédération nationale des Anciens combattants. Passionné par l’histoire de la Loire en ces années où des français au nom de la police allemande ont participé aux arrestations, tortures, déportations voire exécutions de dizaines de leurs compatriotes juifs ou résistants, il est aussi l’auteur des « Procès de la collaboration dans la Loire 1944 – 1945 la justice de l’épuration ». Ceux qui ont vécu la guerre de 39-45, les restrictions, les rutabagas, les alertes, les fenêtres badigeonnées en bleu pour rassurer ces messieurs de la « défense passive » et les Boches de la Wehrmacht montant la garde devant le Grand Hôtel et le Moderne, se souviennent aussi des gestapistes en manteaux de cuir noir paradant au volant de tractions avant de même couleur. Les plus jeunes quant à eux, ne peuvent découvrir ces personnages de triste légende qu’à travers les livres et les films. En particulier celui de Louis Malle « Lacombe Lucien » un film qui fit scandale et obligea le réalisateur à s’exiler aux États-Unis car son Lacombe Lucien – un Français moyen rentré par hasard dans la collaboration - aurait tout aussi bien pu suivre un tout autre chemin. Or ce « Lacombe Lucien » est le portrait-robot des gestapistes ligériens. Des créatures, jeunes et sans idéologie, d’une cupidité sans limites et dont le seul objectif était de se faire le maximum de fric pour le dépenser sans compter dans les lieux de plaisir de l’époque. De page en page, de dossier en dossier, Roger Grataloupt nous fait revivre le quotidien de ces tristes voyous : arrêter des juifs ou des résistants - fortunés si possible - et faire main basse sur leurs meubles, leurs tableaux, leurs bijoux, leur fortune. Il nous offre aussi une galerie de portraits de ceux qui ont laissé dans l’histoire une trace plus gluante que les autres, ainsi que l’image de deux personnages hors normes : Jean Lornage parfait agent double qui pour chacun de ses exploits méritait une médaille de l’un de ses commanditaires et douze balles dans la peau de l’autre (et inversement le coup d’après) et Valéry Parlange tellement zélateur inconditionnel d’Hitler que pour sa défense son avocat n’eut d’autre alternative que de plaider « l’irresponsabilité mentale ».
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