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Quincy Jones en 5 films

Quincy Jones en 5 films

Un article rédigé par Fabien Genest - RCF, le 12 février 2025 - Modifié le 12 février 2025
Tous mélomanesQuincy Jones : le jazz au cinéma en grand format

Son nom évoque le jazz mais le cinéma lui doit aussi beaucoup. Disparu le 3 novembre 2024, Quincy Jones avait côtoyé Dizzy Gillespie comme trompettiste et directeur musical de son big band à la fin des années 50. Il avait aussi étudié à Paris auprès de Nadia Boulanger et travaillé comme « staff arranger » pour le label d’Eddie Barclay pour des artistes tels qu’Henri Salvador, Charles Aznavour, ou encore Jacques Brel avant d’épouser une carrière, dans les années 60 et 70, comme compositeur au cinéma. Retour en 5 films et 5 BO. 

© Wikimedia Commons. Quincy Jones studio en 1980.© Wikimedia Commons. Quincy Jones studio en 1980.

Ce qu'il faut retenir :

  • Un éminent compositeur, producteur et arrangeur
  • Un touche-à-tout qui a exploré différents courants : du jazz au rap en passant par la pop
  • Le légendaire producteur de Thriller et Bad pour Michael Jackson

Le Prêteur sur gages (1964)

Le Prêteur sur gages, The Pawnbrocker dans son titre original en anglais, est la première des cinq collaborations avec Sidney Lumet. La première œuvre de création de Quincy Jones au cinéma qui est alors connu pour ses arrangements de jazz brillants pour des artistes comme Frank Sinatra, Aretha Franklin ou encore Tony Bennett. Sidney Lumet l’a repéré car il pense qu’il pourra donner une plus-value émotionnelle forte et souhaite lui confier la BO de son film qui raconte l'histoire d’un prêteur sur gages new-yorkais, interprété par Rod Steiger, rescapé des camps de concentration.

 

Dans la chaleur de la nuit (1967)

En cette année 1967, Quincy Jones va être sollicité par Norman Jewison. Le cinéaste canadien vient de tourner Le Kid de Cincinnati avec Steve McQueen et décide d’adapter le roman de John Ball Dans la chaleur de la nuit, l'histoire d’un policier noir, qui se retrouve impliqué dans une enquête sur un meurtre dans une petite ville du Mississippi où le racisme est très ancré. Et pour incarner le rôle, il choisit Sidney Poitier. L’acteur a 40 ans et déjà une prestigieuse carrière derrière lui. Il est l’acteur afro-américain le plus connu à Hollywood et le premier acteur noir à avoir décroché un Oscar en 1964 pour Le Lys des champs. In the Heat of the night, chanté par Ray Charles, deviendra un classique de son répertoire.

 

Guet-apens (1972)

The Love theme, la chanson de Guet-apens, un film que l’on doit en 1972 à Sam Peckinpah, est composée et jouée par Quincy Jones sur des arrangements de Dave Grusin, autre compositeur de musique de film à qui l’on doit notamment les BO de Bobby Deerfield et Tootsie chez Sidney Pollack ou encore de La Maison du lac chez Mark Rydell. Une chanson interprétée à deux voix à l’époque par Don Elliott et Morgan Ames qui traduit le lien indéfectible qui unit dans le film Steve McQueen et Ali Mc Graw, soudés pour le meilleur et pour le pire dans cette traque à mort dont ils font l’objet. Une traque qui va les mener jusqu’à la frontière mexicaine. Les deux acteurs se marieront l’année suivante et vivront cinq ans ensemble avec les enfants de leur précédente union.

 

The Wiz (1978)

Quincy Jones réalise en 1978 une dernière bande originale pour Sidney Lumet, ce sera pour la comédie musicale The Wiz qui va lui permettre de faire une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière en la personne de Michael Jackson pour qui il produira les albums légendaires des années 80 Thriller et Bad. The Wiz est une adaptation revisitée du Magicien d'Oz, où l’histoire est transposée dans un cadre urbain moderne, avec une touche de culture afro-américaine. On y suit Diana Ross, qui se retrouve transportée dans un monde onirique où elle rencontre des personnages mémorables fantastiques comme Scarecrow, l’épouvantail que joue Michael Jackson.

 

La Couleur pourpre (1985)

En 1985, Quincy Jones est nominé pour sa bande originale à la fois aux Golden Globes et aux Oscars sans toutefois être récompensé. Le compositeur s’est beaucoup impliqué dans la fabrication du film de Spielberg qui pour la première fois avait décidé de confier la partition musicale à quelqu’un d’autre que John Williams. En tant qu’afro-américain, Quincy Jones avait été conquis par l'histoire et les thèmes abordés dans le film. A savoir la résilience, la famille et l'amour malgré les difficultés rencontrées. L'album contient un disque de morceaux instrumentaux et un autre de chansons interprétées par divers artistes dont l’actrice Margaret Avery dans l’une des scènes fortes du film où l’on entend Maybe God is tryin' to tell you somethin' , un gospel chanté à tue-tête dans une petite église où le personnage de Shug retrouve son père après de nombreuses années sans contact.

 

Aller plus loin :

Les Mémoires, de Quincy Jones disponible aux éditions du Cherche Midi (2001).
 
The cinema of Quincy Jones, un coffret 6 CD, édité par Decca (2016).

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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