"La mort fait partie de la vie", Costa-Gavras

Président de la Cinémathèque française, Costa-Gavras est l’auteur d’une œuvre cinématographique majeure connue pour ses films politiques engagés. « Tous les films sont politiques », affirme d’ailleurs le réalisateur au micro de Dialogue RCF. « La fin de vie est profondément politique, pour ceux qui partent mais surtout pour ceux qui restent », ajoute-t-il en parlant de son film Le dernier souffle. Pour réaliser ce long-métrage, il s’est inspiré du livre du même nom, coécrit par le Dr Claude Grange et le philosophe Régis Debray, un ami. « J’ai découvert un univers que je ne connaissais pas du tout, un univers extraordinaire, qui s’occupe des hommes à la fin de leur vie mais aussi des familles, poursuit-il. Ce qui m’a toujours étonné, c’est qu’on n’accepte pas la chose la plus évidente qui arrive à la fin, à nous tous. » 

Une fiction, pas un documentaire

Pour écrire le scénario du film, le réalisateur s’est appuyé sur les cas cités dans le livre. Mais il a aussi ajouté des événements fictifs, des rapports entre les gens et une fin différente. « Je fais du spectacle, pas un documentaire », résume Costa-Gavras. Il a fait appel à des acteurs de grand talent, notamment Denis Podalydès, dans le rôle de l’écrivain, Maryline Canto, dans celui de son épouse, et Kad Merad, dans le rôle du docteur. Les Salonais ne reconnaîtront pas tout à fait dans ce rôle sérieux – mais profondément humain – l’acteur de Bienvenue chez les Ch’tis. Un film culte dont certaines scènes du début ont été tournées dans la Cité de Nostradamus.

"Le Siècle de Costa-Gavras"

Le lendemain de la projection du Dernier souffle, les festivaliers pourront assister à une projection-débat du premier épisode du Siècle de Costa-Gavras. Ce sera dimanche 16 mars à 10h. Cette projection sera suivie de l’intervention de l’auteur de cette série documentaire, le journaliste Edwy Plenel. Toute la programmation du festival est à retrouver sur le site rencontres-cinesalon.org.