6 mars 2024
Saint-Étienne
Écrire pour se retrouver, un atelier de l'AFHED.
Un article rédigé par Catherine Gaube-Bouvier - RCF Nièvre, le 6 février 2025 - Modifié le 6 février 2025
L'association d'Aide aux Femmes et Hommes En Difficulté (AFHED) aide depuis 1981 les victimes de violences conjugales et domestiques. C'est par une écoute anonyme, sans jugement que l'AFHED de la Nièvre accueille ces femmes ou ces hommes qui souffrent des violences psychologiques, physiques et sexuelles.
Des membres de l'AFHED58 en atelier à la médiathèque de Nevers © Catherine Gaube-BouvierCe qu'il faut retenir :
- L’AFHED est un accompagnement bénévole psychologique, juridique et aussi médical.
- Partager ses expériences, c'est pour l'AFHED un moyen de les surmonter.
- Mettre des mots sur les maux pour mieux les dépasser, les guérir et vivre avec.
L’AFHED est un accompagnement bénévole psychologique, juridique et aussi médical.
Si nécessaire, l'AFHED accompagne les victimes de violences domestiques sur le plan médical. L'association recoupe par ailleurs son accompagnement avec le refuge de Thiernay qui, de leur côté, axe le traitement et l’accueil des personnes avec leurs animaux.
C’est un phare dans la nuit des violences diverses et silencieuses que vivent ces hommes et ces femmes.
Pour les aider à se reconstruire, l’AFHED, en 2024, a créé des ateliers d’écriture qui permettent l’expression de ce que vivent ces femmes et ces hommes.
Partager ses expériences, c'est pour l'AFHED un moyen de les surmonter.
La parole est parfois difficile. Dire c’est aussi s’entendre dire, c’est confier vers un interlocuteur sa condition de souffrante. C’est admettre l’image de soi dévalorisée.
Alors qu’écrire, c’est certes se dévoiler, mais dans le silence d’un dialogue avec soi-même. Peu à peu, la personne s’accepte dans son entièreté.
C’est un « pas à pas » plus intime, plus romancé parfois, pour donner cohérence au fracas, pour arriver à une image de soi acceptable.
C’est mettre en scène ce que l’on n'ose pas dire pour restaurer l’image de soi.
"L’homme heureux n’a pas besoin de rêverie" disait Freud, car sa réalité le satisfait. Dans ces ateliers avec l'AFHED, l’écrit permet de construire une passerelle entre ce qui a été destructeur, à travers une fiction, voire un "rêve". Les participantes construisent une réalité de l’être humain libéré, conscient de ses blessures mais debout vers un nouveau chemin.
Mettre des mots sur les maux pour mieux les dépasser, les guérir et vivre avec.
Voilà ce que propose l’AFHED à la Médiathèque de Nevers qui accueilles 6 à 8 participantes à chaque session bimensuelles.
Jean-François Lefebure, directeur de ce lieu dédié à la culture et, bien sûr, l’écriture, a tout de suite adhéré au projet de l'AFHED.
La médiathèque de Nevers met ainsi à disposition des participantes les infrastructures et surtout une salle accueillante et intime où elles peuvent s’exprimer.
Enfin, voici une citation de Maya Angelou, romancière et militante afro-américaine :
N’oublions pas que chaque femme qui se tient debout se tient debout pour toutes les femmes.
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Paroles de femmesUne émission et une voix sur la musique d’Arabesque de Claude Debussy interprétée par Hélène Grimaud.
Catherine Gaube-Bouvier nous accompagne à la rencontre de « Paroles de Femmes », notre rendez-vous mensuel. Découverte de femmes de nos territoires, connues ou inconnues. Elles font partie de notre vie quotidienne. Catherine facilite ainsi une vision neuve de ces femmes que l’on croise et qui agissent, vivent dans notre environnement et que l’on ne connaît pas vraiment.
Et eux aussi...
En fin d'émission depuis septembre 2024, Catherine nous accompagne à la rencontre d'un homme et son témoignage.
Chaque mois, le jeudi à 13h30 et rediffusé le samedi matin à 9h45.
Découvrir cette émission
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