Ce vendredi 6 mars avait lieu le rendez-vous "A vous la parole" dédié au monde de la culture: "autosatisfaction", "trop long", "pas assez précis". Le rendez-vous a déçu une majorité des personnes présentes malgré quelques annonces du maire de Nice.
Du monde dans la salle des Franciscains du Théâtre National de Nice ce vendredi 6 mars. Pas assez de chaises et du monde debout... au début. Christian Estrosi a réuni les acteurs culturels pour échanger "à portée de baffes" dans une salle majoritairement sceptiques. Dans un ring, le maire de Nice avait à ses côtés les sympathisants et les stars locales. Plus loin dans la foule, le monde plus discret du microcosme culturel niçois et quelques opposants installés ça et là, de Jean-Christophe Picard à Auguste Vérola.
Christian Estrosi a beaucoup parlé au début si bien qu'au bout d'une heure et de quatre questions, beaucoup nous confient "ce n'es pas à nous la parole" mais il s'agit "de propagande à la gloire des propositions de la mairie" nous dit-on en nous suppliant l'anonymat des propos. Christian Estrosi déroule le bilan: 100% Culture à l'école, la salle des Franciscains et les Arènes de Cimiez pour le TNN. Et quelques images du futur Palais des Arts qui accueillera la nouvelle salle du TNN "pour les deux-tiers" et la cinémathèque à l’horizon 2030 "ainsi qu'un lieu d'exposition". La date de 2028 est donc rayée. Le maire a aussi rappelé le budget culture de 93,1 millions d'euros à Nice.
Christian Estrosi constate "des propositions" et lance parfois "oui prenons rendez-vous" à des questions précises notamment sur l'instauration d'un Café Culture. D'autres questions ont aussi été l'occasion pour le maire de dérouler des rappels prévus à l'avance et affichés sur des écrans. Mais c'est l'intervention du syndicat français des artistes interprètes et de la CGT Spectacle qui aura beaucoup marqué: "Accepteriez vous de porter notre parole au ministère de la Culture ?" lance le porte-parole au maire de Nice qui va répondre sur un sujet non-abordé: "demandez moi un rendez-vous mais si vous vouliez vous tourner vers l'Etat je ne suis pas l'Etat et le Pass Culture est un sujet qui ne me concerne pas" dit Christian Estrosi.
Le maire de Nice peut tout de même compter sur le monde de la culture pour réitérer l'expérience "au moins une fois par mois, il faut que cela devienne récurrent" appuie Cécile qui trouve "l'initiative bonne". Même chose pour Adrien qui regrette "un manque de fluidité". Unanimement, les professionnels de la culture veulent voir ce rendez-vous devenir "moins politique". Mais est-ce possible à un an des élections municipales ?
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !