Charles de Vivie
" Le Vélosophe. Paul de Vivie, dit Vélocio " (Éditions du Palio)
"La bicyclette sera le cheval des humbles !" prophétise Vélocio en 1890. Derrière ce pseudonyme littéraire se cache l'une des plus extraordinaires figures du cyclisme : Paul de Vivie (1853-1930), père du cyclotourisme.
Ce végétarien au mode vie frugal est en phase avec notre époque soucieuse d'adopter un comportement plus responsable.
À l'heure où le cyclisme de loisir connaît en France une croissance exponentielle, Charles de Vivie vous invite à suivre l'étonnante aventure de ce "vélosophe".
La chronique de Jacques Plaine
Charles de Vivie - Le Vélosophe – Paul de Vivie, dit Vélocio (1853-1930) Editions du Palio
Arrière Arrière Petit neveu de Paul de Vivie, Charles de Vivie est directeur des ressources humaines
du groupe Kuoni
Paul de Vivie, dit Vélocio ou « l’Apôtre du cyclotourisme » (un mot de son invention) – ou encore « le
Vélosophe » (un néologisme imaginé par Guillaume Martin lui-même champion cycliste amoureux de
Platon et de Socrate) est mort le 27 février 1930 fauché par un tram devant sa porte à Saint-Etienne
comme Louis Nucéra victime d’un chauffard le sera devant la sienne soixante-dix ans plus tard à Nice.
Végétarien - convaincu que l’homme creusait sa tombe avec les dents - certains le surnommaient
aussi « Le vieillard à roulettes mangeur de carottes crues »
Du temps de ma verte jeunesse c’était déjà un vieux monsieur à moustaches et à lunettes. Un fou de
cycles et de bicycles, toujours en selle, tous derrière et lui devant. Ne se retournant jamais,
parfaitement indifférent à qui prenait et suçait sa roue.
Et c’est pour l’honorer – lui le « Moine cycliste » - qu’en 1922 fut inventée la grand’messe du vélo. La
journée Vélocio, une épreuve ouverte à tous les amoureux de « la petite reine » et qui rassemblera
en 1981 - et dans une clairière du col du Grand bois – plus de 3 700 fans venus de toute l’Europe.
Mais avant que d’être vieux ce seigneur du vélo avait - comme tout le monde - été jeune. Jeune et
amoureux. Un amoureux qui allait voir sa dulcinée en grand bi et à Lyon. Neuf heures de route dans
les bons jours. Un gaillard qui quelques années plus tard - oubliant le grand bi et Lyon - se levait
chaque jour à 5 heures du matin et se faisait - à vélocipède - les dix-sept kilomètres qui le séparaient
du col du Grand Bois. Un forçat de la route doublé d’un journaliste. Le fondateur du « Cycliste. » Un
canard toujours vivant quarante ans plus tard et toujours prêt à voler dans les plumes d’Henri
Desgrange tant par son acharnement à promouvoir le changement de vitesses et le rétropédalage
que le dérailleur et la roue libre.
Paul de Vivie un visionnaire qui eut l’idée tant de la location de vélos que des vélos taxi, des vélos
cargos comme des triporteurs et de la livraison de colis à bicyclette. Un visionnaire qui avait imaginé
avant l’heure les pistes cyclables et les «bicyclettes greffées d’un moteur », les vélos électriques
d’aujourd’hui.
Jeudi 6 mars à 17 heures et au Musée d’Art et d’Industrie enregistrement public sur RCF de
l’émission « A plus d’un titre » avec Charles De Vivie pour son livre « Le Vélosophe » à 16 heures
même lieu rencontre-dédicace avec le Comité Vélocio.
Magazine littéraire en lien avec l'association de promotion de la lecture "Lire à Saint-Étienne".
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