Ils sont 11 millions en France. Les aidants, ces héros du quotidien apportent généreusement leur aide à leurs proches, des personnes fragiles, malades ou en situation de handicap. Comment ces aidants ressentent-ils la fatigue au quotidien et quelles solutions est-il possible de leur apporter pour les soulager ? Une émission Je pense donc j’agis présentée par Melchior Gormand.
Aider au quotidien un parent malade, un conjoint, un voisin ou même un ami en situation de handicap, autant de situations vécues par les aidants. Rendre service et aider un proche peut s’avérer normal et naturel. Mais les conséquences d’un tel dévouement peuvent être difficiles à vivre. Les aidants peuvent parfois mettre leur santé en péril pour les autres. Comment venir en aide à ces personnes qui offrent leur temps et leur énergie pour leurs proches ?
Entre charge mentale et charge physique, les aidants sont souvent à bout et ont besoin d’aide. "Presque la moitié des aidants le sont sans s’en rendre compte, car c’est normal d’aider pour eux", s'étonne Hélène de Chantérac, co-fondatrice de l’association Nouveau Souffle. Des proches qui "sacrifient" leur temps pour celui des autres et qui "se vident petit à petit et n’ont plus de temps pour eux", complète Juliette Berthelot, coach pour l’association Nouveau Souffle.
En tant qu’aidant, il est possible de tomber dans deux pièges, "celui de l’isolement et de l’épuisement", explique Hélène de Chantérac. Dans certains cas, ces situations deviennent même des "enjeux de santé publique", affirme la co-fondatrice. En France, les aidants sont "la colonne vertébrale, voire la variable de notre système de santé et sont exposés à 25 % de risques de santé supplémentaires", souligne Hélène de Chantérac. Ces résultats sont dus à une charge difficile à supporter puisque "un tiers des aidants sont des multi-aidants, et aident plusieurs personnes à la fois", ajoute Hélène de Chantérac.
Presque la moitié des aidants le sont sans s’en rendre compte, car c’est normal d’aider pour eux.
C’est le cas d’Anne-Marie, une auditrice qui se sent épuisée : "J’ai aidé mon mari avec son cancer, ma sœur aussi touchée par un cancer et ma maman très âgée. Malgré l’aide d’une infirmière, c'est moi qui m’occupais de beaucoup de leurs soins, surtout la nuit", témoigne-t-elle. Anne-Marie n’est pas la seule à souffrir de cette situation, c’est pourquoi l’association Nouveau Souffle vient soutenir et aider ces personnes qui se dévouent pour leur proche.
L’objectif d'une association comme Nouveau Souffle est d'apporter de nouveaux dispositifs pour soulager et épauler les aidants à bout de souffle. Une association composée "de personnes et de coachs eux-mêmes aidants, ou qui l’ont déjà été" précise Juliette Berthelot. Des accompagnements collectifs sont aussi proposés et "permettent aux aidants de trouver des personnes qui vivent des situations similaires. Ces moments apportent de nouvelles idées et un grand soutien moral", explique la co-fondatrice de l’association.
Nouveau Souffle propose aussi des accompagnements individuels : "on prend le temps d’écouter, de faire le point, puis on pose des questions adaptées au niveau d'épuisement et de besoin. Par exemple, de un à dix, à combien est votre réservoir d’énergie ?", raconte Juliette Berthelot. Au-delà d’un simple accompagnement, Nouveau Souffle a mis en place le "répit des aidants" qui permet de "se couper de son rôle d’aidant en se déconnectant pendant deux heures, pour se reconnecter à soi à travers différentes activités. Ces occupations sont parfois en lien avec les animaux et permettent de se ressourcer", explique Hélène de Chantérac. L’association se charge aussi de trouver des points positifs aux situations que vivent les aidants.
Mais Nouveau Souffle n’est pas le seul dispositif à agir pour le bien des aidants, il en existe beaucoup en France, notamment le blog Fabuleuses Aidantes qui "aborde de beaux sujets et fait du très bon travail", selon Juliette Berthelot.
Cette émission interactive de deux heures présentée par Melchior Gormand est une invitation à la réflexion et à l’action. Une heure pour réfléchir et prendre du recul sur l’actualité avec des invités interviewés par Véronique Alzieu, Pauline de Torsiac, Stéphanie Gallet, Madeleine Vatel et Vincent Belotti. Une heure pour agir, avec les témoignages d’acteurs de terrain pour se mettre en mouvement et s’engager dans la construction du monde de demain.
Intervenez en direct au 04 72 38 20 23, dans le groupe Facebook Je pense donc j'agis ou écrivez à direct@rcf.fr
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