Le Centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) d’Yssingeaux va baisser le rideau d’ici le printemps. Conséquence, selon la préfecture de Haute-Loire, d’une baisse des demandes du droit d’asile depuis le Covid. Au total, il avait une capacité d’accueil de 40 places.
Une page va se tourner dans la ville sous-préfecture. Yssingeaux va perdre son CADA. Le Centre d’accueil de demandeurs d’asile va fermer, indique à RCF le maire Pierre Liogier. « Une décision actée par la préfecture », annonce l’édile de la commune, « mais je ne la comprends pas bien ». Avec une capacité d’accueil de 40 places, il était l’un des plusieurs CADA du département, avec ceux de Langeac, de Saint-Beauzire et du Chambon-sur-Lignon. La fermeture devrait intervenir « à la fin du premier trimestre, donc en mars ou avril 2025 », enchaîne l’élu.
Contactée, la directrice de la Direction Départementale de l'Emploi, du Travail, des Solidarités et de la Protection des Populations (DDETSPP), Carole Souvignet, explique que la capacité d’accueil « des publics migrants a évolué de manière significative depuis 2018 en passant de 302 places à 425 places à ce jour ».
Par ailleurs, elle dévoile les raisons de cette fermeture. D’une part, le nombre de demandes d’asile « baisse depuis la période du Covid ». De l’autre, une meilleure efficacité des procédures permet aujourd’hui de « gagner une capacité effective d'accueil ». Ce qui explique ce réajustement opéré de la part du ministère de l’Intérieur. La prise en charge des demandeurs d’asiles d’Yssingeaux sera assurée « sur une nouvelle localisation de l’Entraide Pierre Valdo » indique Carole Souvignet.
En revanche, les deux autres structures adossées au CADA, à savoir le Centre Provisoire d’Hébergement (CPH) et la structure d’insertion le Répit, ne sont pas concernés par cette fermeture. Ils disposent chacun d’une capacité de 30 places d’accueil, selon le maire Pierre Liogier.
Présent depuis de nombreuses années à Yssingeaux, le CADA était très important pour la commune. « De nombreux bénévoles aident les demandeurs d’asile à s’intégrer dans la vie de la commune », souligne Pierre Liogier. Cette décision est surtout une très mauvaise nouvelle pour l’école Jean de la Fontaine. L’établissement est concerné par une potentielle fermeture de classe à la rentrée 2025. Raison invoquée par l’Éducation Nationale : une baisse des effectifs.
Cependant, avec la fermeture du CADA, « 4 enfants vont quitter la maternelle et 4 autres vont quitter l’élémentaire ». Forcément, dans le contexte actuel, « ce n’est pas le bon moment pour nous annoncer cette nouvelle », conclut Pierre Liogier.
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