Violences Sexuelles et Sexistes : vers la fin du blocage de l'Université Bordeaux Montaigne ?
Depuis de longs mois un conflit autours de la gestion des Violences Sexuelles et Sexistes (VSS) oppose la présidence de Bordeaux Montaigne à une partie de la communauté universitaire.
L'Assemblée Générale du mardi 16 avril 2024 ©RCFBordeauxLes Violences Sexuelles et Sexistes à l'Université
Le conflit rampant qui a conduit les étudiants à bloquer à nouveau les locaux de l'Université a débuté à l'automne 2023 avec la prise de parole d'une enseignante face à l'inaction de l'Université contre les VSS. Celle-ci avait saisie deux ans plus tôt la cellule de signalement de l'université, accusant de viol un de ses collègues ex vice-président et professeur de l'établissement. Depuis, une dizaine d'étudiantes ont contacté la cellule au sujet de ce même homme pour des faits de VSS. Suspendu brièvement, le mis en cause à repris ses enseignements au premier semestre de l'année universitaire. Les étudiantes n'ont bénéficié d'aucun accompagnement et la professeure à dû faire le choix d'exercer son droit de retrait auprès de son employeur.
Il faut faire le constat des résultats de ce qui est mis en place par la présidence : il y a encore des élèves qui se font agressées, il y a des profs qui sont connus pour avoir des comportements chelous avec les élèves, et pourtant rien ne se passe.
Luna, étudiante
Livres, vêtements, snacks... Les étudiants collectent de l'argent pour les associations de luttent contre les VSS ©RCFBordeaux
L'entrée des bâtiments bloquées par du mobilier ©RCFBordeaux"Libérer la parole ça suppose de la protéger"
voilà ce que l'on pouvait entendre sur le parvis de l'Université mardi 16 avril. Le sujet est sensible, certains préconisent même la mise au ban sur simple signalement, ce qui contreviendrait à la présomption d'innocence. Mais si beaucoup sont fermes sur le sujet, ils sont plus modérés et appel surtout à un accompagnement des victimes, à de véritables campagnes de sensibilisation et d'information, ainsi qu'a une commission véritablement indépendante de l'Université. Mais c'est sur ce dernier point que la tension se crystalise : les textes juridiques encadrant ce type de cellule rendent impossible une totale indépendance. Néanmoins, le peu de cas fait par la présidence pour la prise en compte des préoccupations des étudiants ne participe pas au maintient d'une confiance et d'un dialogue apaisé.


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