"Une nouvelle ère" pour le Liban, après deux ans sans président
Après deux ans de vacance, le Liban a trouvé son nouveau président. Le général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise, a affirmé qu'une "nouvelle ère" s'ouvrait dans un contexte de crises économique et politique.
Joseph Aoun, général de l'armée libanaise lors d'une visite au Palais de l'Elysée a Paris, le 19 avril 2024. Daniel Dorko / Hans LucasDepuis plus de deux ans que la pays n'avait pas de président, le Liban a enfin retrouver un président à sa tête.
Le général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise, a pris ses fonctions jeudi 9 janvier. Il a affirmé qu'une "nouvelle ère" s'ouvrait après son élection à la présidence du pays. Un soulagement pour le pays qui traverse des crises économique et politique.
Le nouveau président Aoun, 61 ans aujourd’hui, s'est engagé à des consultations rapides pour nommer un Premier ministre afin de sortir le pays de la paralysie politique.
Militaire et chrétien
Joseph Aoun a décroché la majorité nécessaire au Parlement lors d'une deuxième session de vote. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban revient à un chrétien maronite. Le général à la réputation de probité et d'impartialité. Sa candidature était appuyée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, poids lourd régional.
Le rôle-clef de l'armée dans la mise en œuvre du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah fin novembre, a sans doute été déterminant pour l'élection du général.
Joseph Aoun a promis de respecter l'accord de trêve avec Israël, et assuré que l'Etat aurait désormais "le monopole des armes".
Réformer dans l'urgence
Le ministre israélien des Affaires étrangères a émis l'espoir de "bonnes relations entre voisins". Tandis que Téhéran s'est félicité d'"un succès pour tout le Liban", "fruit d'un accord entre la majorité des groupes et partis libanais".
Le nouveau président doit désormais désigner un Premier ministre, à la tête d'un nouveau cabinet. Ce dernier devra obtenir la confiance de la communauté internationale et mettre en œuvre des réformes urgentes pour relancer l'économie et reconstruire les zones dévastées dans le sud.
L’Elysée a indiqué qu’Emmanuel Macron s’est entretenu au téléphone avec le nouveau président Aoun, et prévoit de "se rendre au Liban très prochainement".


