
Un prêtre exerçant au sein des Foyers de charité à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme) a été suspendu début février. Il est suspecté d'avoir eu des relations sexuelles avec des femmes majeures. La question du consentement et d'éventuels abus spirituels se posent.
Un prêtre exerçant au foyer de charité de Châteauneuf-de-Galaure, dans le nord-Drôme, a été suspendu, début février, par l’évêque du diocèse de Valence. Il est suspecté d’avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs femmes majeures. Les relations se seraient nouées notamment au cours de retraites spirituelles encadrées par le prêtre. Certaines femmes auraient évoqué une relation d’emprise spirituelle.
Face à ces signalements, l’évêque du diocèse de Valence a suspendu ce prêtre et a ouvert une enquête canonique. Le prêtre, membre d'un autre diocèse, est rentré dans son diocèse d'origine. Les autres prêtres du diocèse de Valence ont été informés de la démarche par courrier.
Depuis 2021, la Conférence des évêques de France a mis en place un Tribunal pénal canonique national (TPCN). Un organisme de jugement interne à l’Église. Le TPCN peut être saisi en portant les faits d’une infraction à la connaissance de l’évêque diocésain. Ce dernier ouvre alors une enquête préalable et présente les conclusions de l’enquête au Promoteur de justice. C’est ce promoteur de justice qui indique à l’évêque les suites à donner.
Celles-ci peuvent aller de l’introduction d’une cause devant le tribunal pénal canonique national, jusqu’à un classement pour défaut d’éléments constitutifs ou prescription.
Si un(e) plaignant(e) saisit directement le Promoteur de justice, celui-ci se tournera dans un premier temps vers l’évêque du diocèse dans lequel les faits ont été commis, afin que ce dernier mène l’enquête préalable.
Dans le cas de Châteauneuf-de-Galaure, l’évêque du diocèse de Valence s’est rendu au Foyer de Charité le week-end dernier.
En 2016, Mgr Pierre-Yves Michel, alors évêque du diocèse de Valence, mettait en place une cellule d’écoute pour les victimes d’abus sexuels commis par des représentants de l’Église catholique en Drôme. Cette cellule a pour objectif d’accueillir la parole des victimes. Pour cela, une ligne téléphonique et une adresse mail dédiées sont toujours actives au 04 75 81 77 01 et parolesdevictimes26@valence.cef.fr. Il y a également une page dédiée sur le site internet du diocèse de Valence.
Toutes ces démarches ne se substituent pas à la justice. D’ailleurs, depuis la signature d’un protocole entre le procureur de la République et le diocèse, les signalements sont facilités.
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