Sous pression, l’Ukraine ouvre la porte à d'éventuelles négociations avec la Russie
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s'est dit prêt à "un échange" de territoires avec la Russie, dans le cadre d'éventuelles négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis.
Volodymyr Zelensky au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne à Bruxelles, le 19 décembre 2024. Martin Bertrand / Hans Lucas.Après trois ans de guerre qui paralysent son pays, Volodymyr Zelensky s'est dit prêt à "un échange" de territoires avec la Russie. 
Le président ukrainien envisage des négociations de paix sous l'égide des Etats-Unis.
Il estime que l'Europe seule ne pourrait garantir la sécurité de l’Ukraine, et souligne sa dépendance à l’aide américaine. Pourtant, la position actuelle de la Maison Blanche n'est pas claire. 
Incertitudes autour de la politique américaine
Donald Trump s'est engagé à mettre rapidement fin au "carnage" de la guerre en Ukraine. Il fait pression sur Kiev, qui a reçu des milliards de dollars d'aide militaire de Washington sous son prédécesseur démocrate.
Hier, Moscou a libéré un Américain condamné à 14 ans de prison en Russie. Donald Trump veut y voir le "début d'une relation" entre les deux pays. Un semblant de bonne volonté qui pourra mener à la fin de la guerre en Ukraine.
Lundi, le Républicain avait évoqué l'hypothèse que l'Ukraine devienne "russe un jour". Et exigeait au passage une compensation financière pour l'aide américaine apportée à Kiev jusqu'à présent. Donald Trump a réclamé à Kiev l'équivalent de 500 milliards de dollars de minerais, utilisés notamment dans l'électronique.
Ukraine à la merci
Si le président américain parvient à amener l'Ukraine et la Russie à la table des négociations, "nous échangerons un territoire contre un autre", a affirmé Volodymyr Zelensky au quotidien britannique The Guardian. Mais il a ajouté qu'il ne savait pas quel territoire Kiev demanderait en retour.
Volodymyr Zelensky doit rencontrer vendredi le vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich. Seront également présents l'émissaire spécial américain sur l'Ukraine, Keith Kellogg, et le secrétaire d'Etat Marco Rubio.
Craintes européennes
Les Européens redoutent qu'un éventuel accord de paix entre l'Ukraine et la Russie, se fasse sans eux et au détriment de Kiev.
Le secrétaire américain à la Défense, est attendu aujourd'hui pour une première visite au siège de l’Otan, à Bruxelles. L’Américain compte accentuer la pression des Etats-Unis sur les Alliés européens.




