Sensibiliser le grand public sur la recherche et la santé du cerveau... C'est en substance l'objectif de la semaine du cerveau. Elle a débuté ce lundi un peu partout en France et à travers le monde.
Conférences, cafés scientifiques, visites de laboratoires... Sur le site de la semaine du cerveau les propositions ne manquent pas. Du 10 au 16 mars de nombreuses animations de vulgarisation sont proposées en France et à travers le monde. Le but ? Sensibiliser sur la recherche et la santé du cerveau. L'occasion, au passage, de faire un point sur les avancées. "La recherche sur les neurosciences progresse très vite. Nous avançons dans notre compréhension du cerveau", nous confie Manon Auffret, docteure en pharmacie et en biologie, coordinatrice de la semaine du cerveau à Rennes. "Sur mon domaine de recherche, la maladie de Parkinson, les deux nouveaux médicaments arrivés sur le marché en fin d'année apportent de nouvelles solutions aux patients."
En matière de recherche, la Bretagne a ses spécificités. "Nous avons des pôles de recherche à Brest et à Rennes, notamment, poursuit la scientifique. La recherche clinique est également très structurée à Rennes avec des centres experts." A cela s'ajoutent, un important réseau de neurologues dans la région. Un dispositif valorisé lors de cette semaine du cerveau qui se donne également pour mission de sensibiliser aux bonnes pratiques. Un sommeil de qualité, une bonne alimentation, la pratique d'une activité, la protection du crâne par des casques... "Des gestes parfois simples que nous pouvons mettre en place au quotidien", assure Manon Auffret.
Et difficile de ne pas évoquer le contexte politique quelques jours après la mobilisation mondiale de scientifiques pour soutenir leurs collègues américains qui subissent des coupes budgétaires, et des licenciements massifs.
Pour Manon Auffret : "Ce qui se profile aux États-Unis augure des années compliquées... Mais nous pouvons aussi nous dire que cela peut être une opportunité pour les chercheurs européens de monter en compétence sur les domaines qui vont être abandonnés ou stoppés momentanément. L'ère des fake news est en tout cas très concernante pour la communauté scientifique." Pour bien sensibiliser, la scientifique insiste sur la notion de bien communiquer. "Il y a beaucoup de méfiance depuis la crise du Covid 19. Nous sommes confrontés à différents type d'informations sans être formés à la vérification des faits." D'où l'importance pour Manon Auffret de temps de dialogue "sans filtres" entre grand public et chercheurs.
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